mardi 1 mars 2022

YERRES - Propriété Caillebotte

    Propriété Caillebotte

(département : Essonne - 91)

En 1824, la maison est transformée en villa de style néo-classique par le restaurateur parisien Pierre-Frédéric Borrel qui soigne les aménagements et décors intérieurs.

Mais en 1843, sa faillite l’oblige à vendre le domaine à la veuve de Martin-Guillaume Biennais, célèbre orfèvre et ébéniste de Napoléon 1er et de la famille impériale.

De son passage dans la maison ne restera que le mobilier de la chambre à coucher  en acajou et bronze doré provenant directement des ateliers de son défunt mari (et ce jusqu’en 1962).

La famille Caillebotte acquiert le domaine en 1860 pour en faire sa résidence d’été. Martial Caillebotte père l’embellit et agrandit notablement le potager.

L'un de ses fils, Gustave Caillebotte (1848-94) est un célèbre peintre proche des impressionnistes, et grand collectionneur. C'est dans cette propriété qu'il réalisa plus du tiers de ses œuvres (89 toiles).

La famille vend la propriété en 1879, peu de temps après le décès de la mère de Gustave Caillebotte.

Après avoir connu plusieurs autres propriétaires, le domaine est acquis par la commune en 1973 au franc symbolique.

De 1995 à aujourd’hui, la municipalité n’a eu de cesse de la rénover, célébrant ainsi l’art de vivre au XIXe siècle d’une maison de la bourgeoisie française au sein d’un vaste parc.

Pour la restitution des décors de la maison, « Les amis de la Propriété Caillebotte » ont été très actifs : de nombreux donateurs ont permis de faire d’importantes acquisitions. Par ailleurs, le Mobilier national a fait de nombreux dépôts.

La propriété a été labellisée « Maison des Illustres » par le ministère de la Culture et inscrite à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Visite de la propriété caillebotte le dimanche 27 février 2022

 

Rez-de-chaussée

1-Le vestibule

L’entrée dans la maison se fait par le vestibule, tel que l’avait conçu Pierre-Frédéric Borrel. Une fontaine murale permettait aux visiteurs de se rafraîchir en entrant.

L’accueil et la boutique de la maison Caillebotte sont situés dans la cuisine qui a été restituée.

2-La salle à manger

Elle était la pièce maîtresse pour un restaurateur comme Pierre-Frédéric Borrel. Un décor panoramique des jardins français ornait les murs.

3-Le salon

Le salon était davantage réservé aux dames. Au mur sont installées des « grisailles » représentant l’histoire de Psyché. La majeure partie du mobilier et la pendule ("L'Amour couronné par Psyché") proviennent des collections du Mobilier national.

4-La salle de billard

Plutôt destinée aux messieurs. C’est la seule représentation d’intérieur peinte par Gustave Caillebotte. Pendule, « L’Amour couronné par Psyché »

Gustave Caillebotte : « Le Billard » (1875 – coll. privée), resté inachevé. Ce tableau a permis de restituer les décors.

5-Le salon Zoé

Salon de jeu et de musique. petit meuble appelé "billet-doux"

6-La bibliothèque

Pierre-Fédéric Borrel avait constitué une bibliothèque de près de 6 000 ouvrages sur la gastronomie française.

Premier étage

6-La salle de l’histoire du domaine

Une périssoire devant la photo d’un tableau de Caillebotte

Périssoires sur l’Yerres (1878 - Rennes)

7-8-9-Ces trois pièces sont consacrées à l’évocation de trois membres de la famille Caillebotte : Gustave (le peintre) - Martial (le frère, passionné de photographie, de philatélie, et collectionneur de faïences) – Alfred (demi-frère, curé).

Salle 8 consacrée à Martial, frère de Gustave Caillebotte

10-La chambre à coucher

La dernière pièce à l’étage est la chambre à coucher parentale que Gustave occupera après le décès de ses parents. La veuve de Martin-Guillaume Biennais aurait imaginé cet ensemble exceptionnel comme un hommage à Napoléon 1er.

Psyché - Le somptueux mobilier Empire par Biennais, fut vendu en 1962 à Robert de Balkany, et a pu être racheté en 2016 pour retrouver son lieu d’origine.

Second étage

11-L’atelier du peintre - Au centre, "Canotier au Chapeau haut-de-forme" (1878 - coll. privée). Déclaré "Trésor national", ce tableau a été acquis en janvier 2023 pour le musée d'Orsay, pour 43 millions d'euros


Le grand parc est orné de divers bâtiments : la volière, l'orangerie, la chapelle, le kiosque, la glacière, etc.

Gustave Caillebotte : Portraits à la campagne (1876 - Bayeux). C'est dans le parc de la propriété que ce tableau a été réalisé

 

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