(département : Indre)
Visite le
mercredi 3 avril 2013 – dernière visite (4e) le jeudi 6 octobre 2016
Ce billet a été entièrement rénové
et complété
Le musée de
l’hospice Saint-Roch, installé dans l’ancien Hôtel-Dieu (fondé au XIIe siècle
et reconstruit au XVe siècle), présente à travers ses collections
archéologiques de l’Age du Fer (objets en bronze provenant de Lizeray, de la
tombe à char d’Issoudun…), de l’époque Gallo-romaine (borne milliaire, stèle de
Mithra…) et médiévale (dont une remarquable plaque-boucle reliquaire en os du
VIe s.), l’histoire de la ville d’Issoudun.
Les anciens bâtiments hospitaliers conservent, une chapelle du 15e s. ornée de deux exceptionnels Arbres de Jessé sculptés, ainsi qu’une apothicairerie des 17e et 18e siècles. Parmi la collection de peintures et de mobilier citons le clavecin Jean II Denis, de 1648, le plus ancien daté et signé des collections publiques françaises.
En 1995 l’architecte Pierre Colboc a réalisé un bâtiment destiné aux expositions temporaires, agrandi en 2002 pour recevoir les collections ethnographiques de Papouasie-Nouvelle-Guinée de la congrégation des missionnaires du Sacré-Cœur d’Issoudun, et la donation des artistes Fred Deux et Cécile Reims comprenant des sculptures des cinq continents, et leurs œuvres dessinées et gravées. De nouvelles salles créées en 2007 sont dédiées à l’art contemporain et à l’art moderne, - restitution du salon Art Nouveau de Léonor Fini - et plus particulièrement au Surréalisme, enrichies de dépôts du MNAM Centre Georges Pompidou et du Centre national des arts plastiques FNAC-CNAP.
Les anciens bâtiments hospitaliers conservent, une chapelle du 15e s. ornée de deux exceptionnels Arbres de Jessé sculptés, ainsi qu’une apothicairerie des 17e et 18e siècles. Parmi la collection de peintures et de mobilier citons le clavecin Jean II Denis, de 1648, le plus ancien daté et signé des collections publiques françaises.
En 1995 l’architecte Pierre Colboc a réalisé un bâtiment destiné aux expositions temporaires, agrandi en 2002 pour recevoir les collections ethnographiques de Papouasie-Nouvelle-Guinée de la congrégation des missionnaires du Sacré-Cœur d’Issoudun, et la donation des artistes Fred Deux et Cécile Reims comprenant des sculptures des cinq continents, et leurs œuvres dessinées et gravées. De nouvelles salles créées en 2007 sont dédiées à l’art contemporain et à l’art moderne, - restitution du salon Art Nouveau de Léonor Fini - et plus particulièrement au Surréalisme, enrichies de dépôts du MNAM Centre Georges Pompidou et du Centre national des arts plastiques FNAC-CNAP.
Le musée
d’Issoudun a une histoire très particulière. Parti de l’ancien hospice, il
s’est développé par étapes, dans une architecture moderne, élégante et discrète,
à la suite de dons, legs, acquisitions et dépôts. Si les collections
permanentes sont limitées, de belles salles permettent de présenter des expositions temporaires de
qualité. Le résultat est étonnant et original. Le symbole de ce projet
volontaire de la municipalité et de l’équipe du musée, est la présence, devant
l’entrée, d’un beau bronze d’Etienne Martin que bien des musées doivent lui
envier.
Etienne-Martin : Demeure 17 – Le Puits-Fontaine (acquis en 1989-90). Bronze
Collections anciennes
Ec. italienne (17e) d’après
Rubens : La Conversion de St Paul (à droite)
Ec. italienne (18e) : Alexandre le Grand rend hommage au Grand
Prêtre Joddua.
Ec. italienne (18e) : Judith et la tête d’Holopherne
-Ec. française (18e) : Adoration des Bergers
Jan I Brueghel, dit de Velours (1568-1625) : Marine,
une Tempête
-Frédérick de Moucheron (1633-86) : Paysage
Ec. hollandaise (16e) : Portrait d’un Homme âgé de 31 ans
Cornelisz de Heem : Fleurs et Fruits sur un entablement
Abraham Begeyn (1637-97) : Plantes, Papillon, Oiseaux, Insectes
Anonyme d’après Rubens (17e) :
Le Jardin d’Amour ou Conversation à la
mode
Clavecin Jean II Denis, de 1648, le
plus ancien daté et signé des collections publiques françaises
Retable (17e-18e)
de la chapelle de l’hospice du Saint-Enfant Jésus, dit Les Incurables. Bois
polychrome. Restauré en 2001.
Salles où
sont présentées les collections archéologiques : Préhistoire, Égypte,
époque Gallo-romaine.
Salles de
sculptures médiévales
Dans la Chapelle de l’Hospice
St-Roch (15e) – deux Arbres
de Jessé.
A gauche, l’Arbre des Prophètes (un chêne),
figurant les ancêtres spirituels du Christ, de Jessé à Joseph
A droite, l’Arbre des Rois de Judée (un figuier),
figurant les ancêtres du Christ, de Jessé à Joseph. Le roi David
Bâtons de
confréries.
Officine de
l’apothicairerie (tisanerie et potager)
L'apothicairerie
fut fondée en 1646 par Jean Perrot, administrateur de l'Hôtel-Dieu.
La
pharmacie se compose de 379 pots en faïence de Nevers et de 31 boîtes
en bois ou silènes richement décorés, dans lesquelles étaient conservées
les plantes exotiques, cornes et autres écorces. Cet ensemble, un des plus
complets de France, est représentatif de la médecine du XVIIe siècle. Il est
complété par des collections importantes d'instruments de chirurgie et de
dentisterie.
Edouard Rosset-Granger : L’Accident (1902). Devant la boutique d’une pharmacie.
Raoul Dufy (1877-1953) : Sirène au Trident
Alfred Courmes (1898-1993) : St Roch
Le parcours de l’Océanie et de
l’Afrique
Le musée
consacre de nouveaux espaces aux arts extra-européens, avec des œuvres
d’Afrique et d’Océanie provenant de deux donations : celle de Fred et
Cécile Deux, et celle de la congrégation des Missionnaires du Sacré-Cœur.
La
donation Fred et Cécile Deux
Ils ont
donné en 2000 et 2004 leur collection d’Arts Premiers : Quatre-vingt
œuvres dont 35 pièces d’Afrique (notamment du Mali et Nigéria), 24 d’Océanie
(Papouasie-Nouvelle-Guinée), 9 d’Amérique centrale et 12 d’Asie.
Cette
collection est emblématique de l’intérêt porté par les artistes contemporains
aux arts des continents lointains, notamment dans la mouvance du surréalisme.
Cette
collection remarquable comprend deux pièces rarissimes :
Et une Porte
Dogon
Les donations
de Fred Deux et Cécile Reims comportent de nombreuses gravures et dessins
de ces 2 artistes surréalistes :
Fred Deux (dessin) – Cécile Reims (gravure) : Celui
qui voit (1993)
-Dessins de
Fred Deux
Pierre Bettencourt : Les Filles aveugles et le Roi fou (c. 1960)
Joseph Sima : Chaos (1969) (à droite)
-Sebastian Matta (gravure à l’eau forte)
Cette
collection intimement liée à l’histoire d’Issoudun en est pourtant
géographiquement aux antipodes. En effet : la congrégation des Missionnaires
du Sacré-Cœur, fondé en 1881 à Issoudun par le Père Jules Chevalier, a
envoyé ses émissaires dans le monde entier, et tout particulièrement en Océanie
(Papouasie – Nouvelle-Guinée). Les objets et les œuvres rapportés jusqu’au
milieu du XXe siècle par les missionnaires constituent une collection unique en
son genre, dans laquelle on trouve des parures, des sculptures, des
coquillages, des objets du quotidien, et de nombreuses plaques photographiques
du début du XXe siècle.
Le musée
consacre une salle permanente à Léonor Fini qui permet de découvrir à la fois
l'artiste et la femme. Cette salle s'organise autour de la reconstitution à
l'identique du salon de son appartement de la rue de la Vrillière à Paris. Installation
au musée d’Issoudun en 2007.
L’équipe du
musée organise chaque année de belles expositions d’art contemporain.
Quelques
exemples d’expositions temporaires :
2003 :
Bernard Rancillac
2012 :
Jesùs Rafael Soto
2013 :
Expo temporaire Nicolas Alquin
Deux
représentants des « Nouveaux réalistes ».
2015 :
Vladimir Veličković
2016 :
Valerio Adami
2019 - Gérard Fromanger
2019 - Gérard Fromanger
L’épouse du peintre a fait don à la
ville d’Issoudun de la collection personnelle de Zao Wou ki : Une cinquantaine d’artistes,
90 œuvres essentiellement abstraites.
Jean Dubuffet – Alfred Manessier –
Asger Jorn – J-Charles Viguier –
Sam Szafran
– Arpad Szenes – Vieira da Silva – Roberto Matta –
Bernard Saby
– Albert Féraud – Gérald Schneider – Willi Baumeister –
Zoran Music
– André Marfaing – Kumi Sugaï – Edouardo Chillida –
Bernard Dufour – Pierrette Bloch
Norman Bluhm
– Robert Müller – Marc Tobey – Paul Jenkins –
J-Paul
Riopelle – Joan Mitchell – James Brook – Conrad Marca-Relli –
Pablo
Picasso (dessin encre) – Max Ernst –
– Wols –
Hans Reichel – Alberto Giacometti –
Et quelques
sculptures :
-Christine Boumeester - Robert Müller
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