mardi 22 mars 2011

RICHELIEU - Château



Le château de Richelieu - et la ville de Richelieu
(département : Indre-et-Loire)

Ce billet sort un peu du projet initial de ce blog, mais une exposition (en cours jusqu'au mois de juin 2011) répartie sur 3 musées (Orléans, Tours et Richelieu) : "RICHELIEU à RICHELIEU", rappelle la beauté exceptionnelle de ce château disparu, et les collections prestigieuses qu'il contenait. Quant à la ville, il est toujours possible de l'admirer pratiquement dans son état d'origine.
Je me propose d'évoquer ce château à l'aide de documents divers.


Philippe de Champaigne (1602-74) : Portrait du cardinal de Richelieu (c. 1640 - Chancellerie des Universités, Paris)

Gian Lorenzo Bernini, dit Le Bernin (1598-1680) : Le cardinal Armand-Jean du Plessis de Richelieu. Marbre (1640-41 - Louvre)

Philippe de Champaigne : Triple portrait du cardinal de Richelieu portant l'Ordre du Saint-Esprit (c. 1640 - Londres, Nal Gallery). Ce triple portrait a été réalisé pour être envoyé au sculpteur Gian Lorenzo Bernini, pour qu'il exécute son buste en marbre (ci-dessus).

Après la mort de son frère Henri, qui était l'héritier direct du château, Richelieu veut absolument l'acquérir. Il est très attaché à ce château où sont nés tous ses ancêtres et lui-même. Il veut ce château à tout prix. Le règlement des affaires a été long et difficile, mais finalement Armand eut le château et la seigneurie pour 79 000 livres au cours d'une vente aux enchères.
En mars 1621, Armand Jean du Plessis duc de Richelieu, évêque de Luçon, prenait possession de son domaine. Et les années passent, Richelieu est à son apogée, il est Cardinal et chef du Conseil du Roi. Au cours d'une visite au manoir ancestral, il décide d'en faire une demeure digne de sa nouvelle renommée, un palais qui pourra recevoir le Roi. Il confie à Jacques Lemercier la charge de réaliser ce somptueux château, avec une condition : conserver l'aile droite de l'ancien château, celle qui contenait la chambre où Armand a vu le jour.La construction du château commence au printemps 1631 et se poursuivra jusqu'à la mort du Cardinal (fin 1642). Le Cardinal n'est venu que 3 fois pour voir les travaux, en 1632 et 1633.Très vite, le Cardinal se préoccupe de la décoration, il écrit à Bouthillier de faire transporter à Richelieu un buste de Louis XIII et de la reine mère. Il ordonne d'importantes acquisitions : peintures, sculptures, objets d'art.
Il apparaît de plus en plus que l’œuvre de Lemercier sera une réussite. Le Cardinal s'aperçoit alors que ses réalisations manquent de vie, il n'y a aucune activité, ni économique, ni administrative au siège de son Duché. Il lui faut des gens, de l'animation, en bref, UNE VILLE.

Louis XIII ne refusa pas cette faveur à son fidèle serviteur ; alors que le château est à peine sorti de terre, le Roi autorise le Cardinal à construire un bourg près de son château.
Dès lors le site de Richelieu va se transformer en véritable fourmilière couvrant des hectares où plus de 2 000 ouvriers vont évoluer. Les travaux avancent bien, malheureusement Richelieu, que l'on a vu au début des travaux, ne revient plus, trop occupé par les problèmes du pays aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Il reporte toujours son voyage à Richelieu. En 1640, le voyage prévu est annulé.
En 1642, alors que le Cardinal rentre de Perpignan, tout le monde pense enfin qu'il va pouvoir s'y arrêter mais les médecins en décident autrement. Le 4 décembre 1642, le Grand Cardinal meurt sans avoir vu sa merveille. Sa mort, en 1642, ne lui laissa pas l'occasion de profiter des beautés de son château à peu près terminé, qui, par les magnifiques œuvres d'art qu'il contenait, était le plus beau de France, et l'un des plus beaux d'Europe.
L'arrière petit-neveu du Cardinal, Armand-Emmanuel, émigra lors de la Révolution, ses biens furent confisqués, et les œuvres d'art que contenait le château furent vendues ou attribuées à des musées.

En 1805, le domaine, fort endommagé, fut racheté pour 153 700F, par un marchand de biens, Joseph Alexandre Bontron, qui démantela le château pierre par pierre pendant plus de 40 ans, pour en vendre les matériaux.
Du magnifique château édifié par le Cardinal de Richelieu, subsistent seulement un pavillon des communs : le Dôme, l'Orangerie, les Caves et l'hémicycle d'entrée avec ses pavillons. Une roseraie occupe l'emplacement du corps principal du château.



Philippe de Champaigne : Portrait de l'architecte Jacques Lemercier (Versailles)
Adam Perelle (1604-77) : Veüe Générale en Perspective du Chasteau, Basse-court, Anti-cours, Jardins, de Richelieu.
Reconstitution virtuelle 


Lambert Doomer (1624-1700) : Vue du château de Richelieu vers 1670.

Reconstitution virtuelle du château principal

Adam Perelle (1604-77) : Face du grand corps de Logis du Chasteau de Richelieu du costé du Parterre

Plan du château de Richelieu, orienté est-ouest (l'est est en haut).

Jean Marot : Vue d'ensemble du château depuis le parterre.

Ce qu'il reste du château, de nos jours.
Entrée principale du château encadrée de deux pavillons.


Le seul élément du château ayant survécu : le dôme de l'aile sud qui donnait sur l'anti-cour.


Emplacement du château principal entouré de douves.

Grotte de Bacchus, ou pavillon d'entrée des caves.

Grotte de l'orangerie.
Les deux pavillons sont de part et d'autre de la demi-lune, à l'est du château.

Famille Perelle : Demi-lune à l'est du château avec les grotte de l'orangerie (à gauche) - et de Bacchus (à droite)


Vue sur le Grand Canal

Le pavillon d'entrée de la cour d'honneur, surmonté d'une Renommée.

Statue de Louis XIII qui était placée dans le lanternon au-dessus du portail (Poitiers).

Les deux colonnes rostrales étaient placées sur l'entablement du portail d'entrée (côté extérieur).
Richelieu était aussi Surintendant général de la navigation, et gouverneur des ports du royaume.

Les deux obélisques en marbre qui étaient placés sur l'entablement du portail d'entrée (côté cour d'honneur). (actuellement au château de Malmaison)

Vénus et Cupidon (1er-2e s. ap JC). Cette sculpture ornait l'une des niches du pavillon d'entrée de la cour d'honneur (Louvre).

La tour du château de Milly provient du château de Richelieu (à 8 km au sud-est de Richelieu)

L'une des tours surmontées d'un dôme, qui se trouvaient sur la façade ouest du château de Richelieu, a été démontée, déplacée et reconstruite pour agrandir le château de Milly, à l'initiative de son propriétaire de l'époque, Benjamin d'Ansac, lointain descendant indirect du Cardinal : le frère ainé du Cardinal, Henri du Plessis, avait en effet épousé Marguerite Guyot, Dame d'Ansac. La tour de Milly mesure deux mètres de moins que lorsqu'elle était à Richelieu ; elle a été réduite en largeur pour être en harmonie avec le château.
Le Cardinal de Richelieu est l'un des plus grands collectionneurs d'antiques de son temps.Les collections de sculptures
Les façades de la cour d'honneur étaient ornées de bustes et de statues antiques achetés à Rome.
Les deux "Esclaves" de Michel-Ange avaient été offerts au Cardinal par Henri de Montmorency au moment de monter sur l'échafaud.

"L'Esclave rebelle" (Louvre)

"L'Esclave mourant" (Louvre)

Silvestre Israel (1621-91) : Le Chasteau de Richelieu en Poitou représenté en face. Ouvrage du grand Cardinal Duc de Richelieu lequel est magnifique en sa construction et architecture, avec sculpture au dehors, d'une multitude de figures, et Bustes antiques, et au dedans de rares tableaux, de Plafonds, et lambris Richement etophez, sur la conduitte, et desseing de Monsieur le Mercier Architecte.

Les deux esclaves de Michelangelo Buonarroti étaient placés dans deux niches de la façade du pavillon central du grand corps de logis du château, donnant sur la cour d'honneur.


Grande salle de l'exposition au musée d'Orléans : "Richelieu à Richelieu".
Le cardinal de Richelieu avait rassemblé la plus importante collection d'antiques de son temps.
Germanicus Richelieu (Louvre)


Alexandre Sévère Richelieu (Louvre)


Buste de Pyrrhus


Une autre salle d'exposition du musée d'Orléans
Au premier plan, un buste d'Apollon - et à côté, une statue de Julien l'Apostat.


Apollon. Copie romaine d'un original attribué à Phidias (Louvre)

Bacchus Richelieu (2e s. ap JC - Louvre)


Buste d'Hercule (3e s. ap JC)

« Plotille, épouse de Trajan », en réalité Portrait de l’impératrice Julia Donna, épouse de Septime-Sévère (2e s. ap JC - Louvre)

"Vénus Richelieu" ou "Vénus de Praxitèle". Vénus et Cupidon (2e s. ap JC - Louvre)

"Vénus Richelieu " de Pouzzoles (1er-2e s. ap JC - Louvre)


Troisième salle d'exposition du musée d'Orléans
Au premier plan, sculpture de Jacques Sarazin (1592-1660) : Enfant au dauphin. Marbre ornant une fontaine (Orléans, musée des Beaux-Arts).
A l'arrière plan, deux termes : l'Hiver et le Printemps (1er-2e s. ap JC - Louvre)


Vertumne, portrait d’Antinoüs (2e s. ap JC - Louvre)
Un autre antique de la collection de Richelieu
Bacchus (2e s. ap JC - Louvre)

D'autres antiques sont signalés dans l'album de dessins réalisé par Giovanni Angelo Canini (1617-66), contenant plus de 110 dessins des sculptures de Richelieu. Il y avait 250 antiques au château de Richelieu.
Apollon

Méléagre

Mars

Diane

Pompée

Caracalla
Et bien d'autres...

Et une fabuleuse collection de plusieurs centaines de peintures

L'exposition du musée des Beaux-Arts de Tours est consacrée au
décor intérieur du château.




 
Plan du premier étage et des grands appartements

1- Evocation du décor du Grand Escalier du pavillon central

Junon Richelieu. Marbre (1er-2e s. ap JC).


Apollon Richelieu. Marbre (1er-2e s. ap JC - Louvre). Ces deux marbres se trouvaient dans des niches du grand escalier.
Philippe de Champaigne : Portrait du cardinal en pied (1634 - Ministère des Aff. Etrangères) 

Éléments du grand escalier de marbre :

Dans le château de Thouars

Clôture d'une chapelle de la cathédrale de Tours

 

2- Evocation du décor de l’appartement du cardinal (partie conservée du château construit par son père)
Composition au premier étage : Antichambre – chambre – oratoire – cabinet
Au rez-de-chaussée : une salle à manger décorée de nombreux portraits.
Nicolas Prévost : Salomon adorant les idoles. Dans la salle des Devises (Orléans)

Nicolas Prévost : Moïse recevant les Tables de la Loi. Dans la salle des Devises (Angers)
Gherards Seghers : Le Reniement de St Pierre. Dans la salle des Devises (Tours)

Claude Vignon : Le Triomphe d’Hercule. Dans l’antichambre (Caisse des Monuments historiques)
A ses pieds : le Chien Cerbère, les Harpies, l’Hydre (au centre, un Centaure,…
Nicolas Prévost : Le Triomphe de Judith. Dans l’antichambre (Tours)
Anonyme : Le Triomphe de David. Dans l’antichambre (Tours)
Paul de Vos : Le Cheval attaqué par des Loups. Dans l’antichambre (Orléans)

Anonyme : Portrait de Suzanne de La Porte. Mère du cardinal. Dans l’antichambre (Chancell. Univ.)


Francesco Zuccato : St Jérôme pénitent. Dans l’oratoire (V & Albert Museum, London)


La galerie des batailles était située au premier étage de l'aile nord du château. Elle était ornée de 20 grands tableaux (environ 3,25 x 2,62 m) illustrant les batailles remportées par le roi et le cardinal.
12 tableaux ont survécu
et ont été restaurés. Après l'exposition, Ils seront répartis entre les musées de Richelieu (6), Tours (3), et Orléans (3).

Evocation de la galerie des batailles
Ecole française (17e s.) : La Levée du siège de Casale.
Ecole française (17e s.) : La Reprise de Corbie.


Ecole française (17e s.) : La Levée du Siège de l’île de Ré.

Ecole française (17e s.) : La Soumission de Montauban.


Ecole française (17e s.) : La Capitulation de Privas.

En 1824, le négociant orléanais Louis-Auguste Pilté a fait don au musée ds Beaux-Arts d'Orléans, d'une quarantaine de toiles provenant du château de Richelieu.
Les 8 tableaux suivants décoraient le plafond d'une chapelle du château devenue "salon", à l'extrémité de la Galerie des Batailles. (Donation Pilté au musée d'Orléans)
Martin Fréminet (1567-1619) : Les quatre Evangélistes.

Martin Fréminet : Les quatre Pères de l'Eglise


3- Evocation du décor de l’appartement du roi
Composition : antichambre – chambre – cabinet – petit cabinet – garde-robe – oratoire
Les panneaux de l’oratoire, peints par Nicolas Prévost, sont dans la cathédrale de Tours.

Jean Mosnier : Henri IV en Salomon recevant l’hommage de Marie de Médicis en reine de Saba. Dans la salle à manger (Orléans)

Jean Mosnier : Ulysse découvrant Achille parmi les filles de Lycomède. Plafond de l’antichambre (coll. part)
Ec. Toscane – attr. à Domenico Cressi : Caïn tuant Abel (Orléans)


Antonio Tempesta : La Mort d’Absalon (Tours) 
-Le Passage de la Mer rouge (Tours)

Nicolas Prévost : Le Sacrifice de Polyxène. Fin du cycle d’Achille. Au-dessus de la cheminée de la chambre du roi (Orléans)
Série de « Combats de mer » dans le petit cabinet du roi – Anonyme : Vue d’Anvers (Tours)


Le Cabinet du roi (angle S-E du château) - Pièce la plus richement décorée
Les tableaux provenant du studiolo d’Isabelle d’Este au palais ducal de Mantoue.
Andrea Mantegna : Le Parnasse (Louvre)
-Minerve chassant les Vices du jardin de la Vertu
(Louvre). 
Lorenzo Costa : Le Règne du dieu Comus (Louvre). 
-Allégorie de la Cour d'Isabelle d'Este (Louvre).
Il Perugino : Le Combat entre l’Amour et la Chasteté (Louvre)
Les 3 Bacchanales commandées à Nicolas Poussin :
-Le Triomphe de Silène (Nal Gall. London)
-Le Triomphe de Bacchus (Kansas city)
-Le Triomphe de Pan (Nal Gall. London)

Andrea Mantegna (c. 1431-1506) : Le Parnasse (1497 - Louvre)

Andrea Mantegna : Minerve chassant les Vices du jardin de la Vertu (1499-1502 - Louvre)

Lorenzo Costa (1460-1535) : Le Règne de Comus (Louvre)

Lorenzo Costa : Allégorie de la cour d'Isabelle d'Este (1505-06 - Louvre)

Nicolas Poussin : Le Triomphe de Bacchus (Kansas City)

Nicolas Poussin : Le Triomphe de Pan (Londres, Nal Gallery)

Jacques Stella : La Libéralité de Titus sous les traits de Louis XIII. Placé au-dessus de la cheminée (Cambridge)
Esculape avec son fils Telesphore (1er-2e s. ap JC - Louvre) - et un vase de porphyre.

Vertumne. marbre (1er-2e s. ap JC - Louvre)
Ces oeuvres ornaient le Cabinet des appartements du roi.


4- Evocation du décor de l’appartement de la reine
Composition : Antichambre - Cabinet - Chambre - Garde-robe
Nicolas Prévost : Elève de Simon Vouet. Le Baiser de la Paix et de la Justice. Allégorie qui ornait le dessus de cheminée de l'antichambre de la reine au château de Richelieu. Deux femmes et un enfant. A gauche, une femme couronnée (la "Justice") a sa main posée sur le cou d'une autruche. La femme de droite (la "Paix") tient dans sa main gauche une torche avec laquelle elle enflamme des armes, carquois, arc, pièces d'armures, épée. A l'arrière plan, une colonne symbolise la "Force", vertu cardinale. En bas à gauche, un enfant ramasse une balance, celle de la "Justice" (Richelieu).

Le Cabinet de la reine Anne d'AutricheIl était décoré des tableaux suivants :
Claude Deruet - les 4 tableaux du musée d’Orléans
(Donation Pilté-Grenet en 1824) représentant à la fois les 4 éléments et les 4 saisons : Le Printemps (la Terre), L’Eté (le Feu), L’Automne (l'Air), L’Hiver (l'Eau).
Claude Deruet (1588-1660) : La Terre ou Le Printemps. 1,15 m x 4,22 m.

Claude Deruet : Le Feu ou l'Eté

Claude Deruet : L'Air ou L'Automne. 1,15 x 2,58 m.
Claude Deruet : L'Eau ou L'Hiver

-Sous les grands tableaux, les lambris étaient ornés de 7 panneaux représentant les « Femmes fortes » (coll. particulière) - par Nicolas Prévost :

Artémise et Didon
Thomyris – La Femme d’Asdrubal – Cléopâtre


Judith et Sophonisbe

Nicolas Prévost (1604-70) : Porcia avalant les charbons ardents après la mort de Brutus (Orléans).


Autres œuvres provenant du château de Richelieu :
Nicolas Prévost - "Les 3 vertus théologales" : La Foi, l'Espérance, et la Charité (musée de Vendôme).

Et "Les 4 vertus cardinales" (musée de Vendôme) :
Nicolas Prévost : La Force.

Nicolas Prévost : La Justice.


Nicolas Prévost : La Prudence.


Nicolas Prévost : La Tempérance.

D'autres œuvres prestigieuses faisaient partie des collections du cardinal :

 
Léonard de Vinci (1452-1519) : Vierge à l'enfant avec sainte Anne (Louvre)


Paolo Caliari, dit Véronèse (1528-88) : Les Pèlerins d'Emmaüs (c. 1559 - Louvre)


Lionello Spada (1576-1622) : Enée et Anchise (Louvre)


Claude Gellée (1600-82) : Ulysse remet Chryséis à son père (c. 1644 - Louvre)

Simon Vouet : La Présentation au Temple (c. 1640-41 - Louvre)

Nicolas Poussin (1594-1665) : La Peste d'Asdod, dit Les Philistins frappés de la Peste (Louvre)

Nicolas Poussin : Le Ravissement de saint Paul (Louvre)
Et d'autres toiles importantes de Nicolas Poussin.


Reliure aux Armes du duc de Richelieu

Vase en cristal de roche ayant appartenu au cardinal de Richelieu (14e-15e s. - Louvre).

Table en mosaïque de marbre et pierres dures (fin 16e s. - Louvre) 


Ce canon en bronze, aux armes du cardinal, ornait le château de Richelieu (Musée de l'Armée)


Trois vidéos :
-Reconstitution virtuelle du château de Richelieu
-Reconstitution (2e partie)

-Reconstitution des décors intérieurs




La ville de Richelieu


Plan de la ville de Richelieu (le nord est à droite). Le château et son parc sont à gauche.


Silvestre Israël : La ville de Richelieu en Poitou construite par le grand cardinal duc de Richelieu (le sud à droite)

La ville de Richelieu est un exemple unique en France d’urbanisme du 17e siècle. Régularité et symétrie caractérisent cette « cité idéale », remarquablement conservée, avec sa Grande Rue bordée de 28 hôtels particuliers (14 de chaque côté), sa halle et son église du 17e siècle, et ses remparts.
Porte de Chinon (entrée nord)

Porte de Châtellerault (entrée sud, face au parc du château)

Claude Ramey : Statue de Richelieu (près de la porte sud)

Entrée du parc du château, en face de la porte de Châtellerault.

Grande rue de la ville de Richelieu, bordée de 14 hôtels particuliers de chaque côté.

Eglise Notre-Dame, construite par Pierre Lemercier

Intérieur de l'église Notre-Dame

Hôtel de ville de Richelieu - musée municipal
Quatre portes monumentales du château sont conservée à l'Hôtel de Ville de Richelieu.

Boiserie d'une porte de l'ancien château de Richelieu (Mairie)

Galerie des bustes (dépôt provisoire du Louvre)

Jean Varin : Buste du cardinal de Richelieu. Bronze (Louvre).

Sabine Richelieu. Marbre (c. 120 ap JC - Louvre)
-Buste de Démosthène (1er-2e s. – Louvre)
Et d’autres bustes antiques.

Quelques oeuvres provenant du château de Richelieu sont rassemblées dans la salle du Conseil :
J-Baptiste Greuze : Portrait d'homme.
 
Nicolas Prévost : Portrait de Lemercier (Richelieu)
Copie de la réplique de Nicolas Poussin : Le Triomphe de Bacchus.


Portrait allégorique de Louis XIII, entouré des figures de la France et de la Navarre (Richelieu)


Ecole française (17e s.) : 6 tableaux de la Galerie des Batailles du château.

Horace Le Blanc (Attr.) : La Réduction de Nîmes (Versailles - dépôt au Musée Municipal de Richelieu).
Claude Déruet : Le Secours de l’Ile de Ré (Versailles - dépôt au Musée Municipal de Richelieu).
-La Bataille d’Avein (Versailles - dépôt au Musée Municipal de Richelieu).
-Siège et Prise de Corbie (Versailles - dépôt au Musée Municipal de Richelieu).
-La Réduction de Montauban (Versailles - dépôt au Musée Municipal de Richelieu).
-Le Siège de La Rochelle (Versailles - dépôt au Musée Municipal de Richelieu).  




Adam Pérelle : Le Palais royal à Paris (vers 1679 - ancien palais du cardinal)

François Girardon (1628-1715) : Tombeau du cardinal de Richelieu dans la chapelle de la Sorbonne à Paris.


14 commentaires:

Anonyme a dit…

Magnifique article qui rassemble tous les éléments dispersés du château et le refait ainsi vivre sous nos yeux du temps de sa splendeur. Merci pour votre travail.

Jean-Louis Gautreau a dit…

Merci. Je regrette que ce compliment que j'apprécie beaucoup soit resté anonyme.

Anonyme a dit…

Excusez-moi pour mon anonymat. J'ai déjà écris quelques autres commentaires sur vos articles, toujours anonyme car je n'ai pas de compte sur ce site. Je suis en fait un passionné d'histoire de l'art et j'écris régulièrement des articles sur Wikipédia (sous le pseudo Tancrède) sur les musées français et la peinture en général en me servant notamment de votre blog comme source de données (et en complétant avec mes propres notes, connaissances et d'autres bases de données, livres etc.). J'ai ainsi écrit la plupart des articles sur les musées de province français et j'ai utilisé certaines des images de votre blog pour les illustrer : j'importe beaucoup d'images sur le site Commons pour illustrer les richesses des musées français souvent mal mises en valeur sur les propres sites de ces musées. Vous pouvez aller faire un tour sur Wikipédia et rechercher un musée ou sur Commons (en tapant le nom du musée dans la zone de recherche) pour les images pour si cela vous intéresse d'y jeter un coup d'oeil. En tout cas j'apprécie particulièrement votre blog que je suis depuis bien longtemps désormais.
Tancrède

Jean-Louis Gautreau a dit…

Merci pour votre réponse.
En effet, je connais votre blog, et j'avais remarqué le fréquentes références de musées que vous faisiez.
C'est une bonne cause commune : valoriser les richesses méconnues de nos musées de province.
J'ai repris mes pérégrinations. Un nouveau musée sera bientôt ajouté à la liste, et j'ai de nombreux projets...
Cordialement

Anonyme a dit…

Ce site est bien fait, il retrace l'exposition "Richelieu à Richelieu" qui est actuellement au musée des Beaux Arts d'Orléans, et au musée des Beaux Arts de Tours.

J'ai créer un blog sur la culture.
J'y met des expo, comme des peintres, du théâtre, de la littérature, du cinémas, de la musique, des biographies...
C'est à retrouver sur http://moliere301.skyblog.com Cultur'O Blog

Jean-Louis Gautreau a dit…

L'exposition "Richelieu à Richelieu" est répartie sur 3 villes.
Il ne faut pas oublier le petit musée de Richelieu qui a opté pour une mise en scène très originale et très soignée.

Anonyme a dit…

Je vois que votre billet s'est encore étoffé depuis mon précédent commentaire ! Moi qui ces temps-ci n'ai pas l'occasion de me rendre ne serait-ce que dans l'une des trois villes présentant cette exposition je ne peux que vous remercier de tout coeur de l'avoir amenée directement "chez moi" grâce à cet article parfaitement illustré qui révèle l'importance et la richesse insoupçonnée d'une collection aujourd'hui dispersée.
Votre fidèle anonyme de Wikipédia.

Ps: J'ai cru comprendre que vous habitiez Orléans et connaissiez parfaitement cette ville et sa région. Or, en ce moment, je m'intéresse particulièrement à la peinture du magnifique Francisco de Zurbaran et je sais qu'une de ses peintures, Le Christ portant sa croix, se trouve à la cathédrale d'Orléans. Mais je n'ai réussi à me procurer de reproduction de l'oeuvre qu'en noir et blanc. A tout hasard auriez-vous une photo couleur de ce tableau que vous pourriez me transmettre? Le tableau est-il visible dans la cathédrale ou est-il conservé en "réserve" ce qui expliquerait pourquoi je n'ai pas réussi à trouver de reproduction en couleur ? Je vous remercie d'avance et vous souhaite de nouvelles découvertes sur les routes des musées de France.

Jean-Louis Gautreau a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Jean-Louis Gautreau a dit…

Merci pour ces compliments auxquels je suis toujours sensible.
J'ai essayé de faire un petit reportage à la fois sur l'histoire de ce château fabuleux, et sur les expositions en cours.

En effet, je réside à Orléans.
Avec "Le Portement de croix" de Zurbaran, vous soulevez un épineux problème...
La seule fois où j'ai vu ce tableau, c'est en 1988 à l'expo du Grand Palais (Paris) consacrée à ce peintre.
Pendant très longtemps ce tableau est resté enfoui dans les réserves du musée des Beaux-Arts d'Orléans (sans jamais être exposé), semble-t-il parce qu'une restauration était nécessaire.
Or j'ai appris très récemment par un article de La Tribune de l'Art (site très documenté) que ce tableau avait été restauré et qu'il était à nouveau dans la sacristie de la cathédrale (à laquelle il appartient). Mais, pour des raisons de sécurité, on ne peut pas le voir (d'autres tableaux ont aussi été restaurés).
Des systèmes de sécurité seraient envisagés à une date indéterminée...
Depuis plus de 20 ans, ce tableau est invisible et je ne connais pas de reproductions en couleurs.
Je râle depuis longtemps contre cette situation.
Cordialement

Anonyme a dit…

Merci pour ces informations. J'avais lu l'article de La Tribune de l'art lors de sa parution mais je l'avais complètement oublié. Espérons que grâce à la découverte des fresques du XVe siècle dans la sacristie celle-ci sera ouverte au public...
Cordialement.

jc J de Salins a dit…

C'est un admirable travail de recherche et de...passion !
Splendide !Quel plaisir de "reconnaître" un buste très intéressant de Sabine impératrice,si proche de la tête (hélas calcinée) miraculeusement retrouvée en rade de Toulon par une équipe d'archéologie marine(cf Cdt Guérout).
Merci

Jean-Louis Gautreau a dit…

Merci pour ces compliments élogieux qui m'encouragent à poursuivre mes pérégrinations de musé en musée.
Un ralentissement notable depuis quelques semaines en raison de multiples activités, mais j'ai de nombreux projets pour cet été...
Cordialement

Anonyme a dit…

Je vous remercie pour cet article qui précise la valeur et la diversité de la collection du Cardinal

Jean-Louis Gautreau a dit…

J'ai toujours été fasciné par les grands collectionneurs : Mazarin - Gian Pietro Campana - le cardinal Fesch - le comte d'Arundel - etc.
Le cardinal de Richelieu fait partie de ces grands collectionneurs.