jeudi 8 septembre 2011

LIMOGES

Ce billet est composé de trois chapitres :
1 -
Musée des Beaux-Art. de Limoges
2 - A la fin de ce billet, une brève information sur
le musée national de la porcelaine Adrien Dubouché.
3 - A la fin de ce billet, une brève information sur le
Centre d'Art contemporain du Lac de Vassivière


Vue du musée côté cour
Vue du musée côté jardin
1 - Musée des Beaux-Arts - Ancien évêché
(département : Haute-Vienne)

Visite du musée des beaux-Arts de Limoges, le mercredi 31 août 2011

Après d’importants travaux le musée a rouvert ses portes en décembre 2010.
Les collections sont réparties sur 3 niveaux clairement séparés.
-Au sous-sol : les collections d’art égyptien, les collections d’antiquités gallo-romaines, et l’histoire de la ville.
-Au rez-de-chaussée, les collections de peintures et sculptures.
-Le premier étage est entièrement consacré aux émaux limousins, de l’époque médiévale à l’époque contemporaine.
Les travaux réalisés sont une vraie réussite. Les collections sont remarquablement présentées dans un musée très agréable à parcourir.
La visite commence par le niveau inférieur.

Passage souterrain où sont présentés des vitraux Art Déco de Francis Chigot


Léon Prieur-Bardin : Vase ornemental. Allégories aux Beaux-Arts (1894)


Collection égyptienne
Collection gallo-romaine et histoire de la ville : Statue de Jupiter (fin du 1er s. début du 2e s.)

Salle romane
Salle gothique.

Rez-de-chaussée.

Joos van Cleve : Vierge à l’Enfant.


Ec. allemande (16e) : Ste Catherine d’Alexandrie. (recto du panneau)


Ec. allemande (16e) : St Léonard. (verso du panneau).


Ec. flamande : Adoration des Mages (1617)
Ec. napolitaine (Giacomo Farelli ?) (17e) : Personnage expirant.


Jacques Stella (1596-1657) : Le Christ mort soutenu par la Vierge.


Entourage de Lubin Baugin (17e) : Le Passage de la Mer rouge.


Carle van Loo : Les Mages aux pieds d’Hérode. Belle composition.


J.-Baptiste Gardel : Judith et Holopherne.


Chapelle des évêques
Joseph Benoît Suvée : St Louis recevant la Couronne d’épines (1772). Retable.

Maurice Denis : Ensemble de 8 panneaux. Les Béatitudes. faisaient partie de la collection de Gabriel Thomas.

Maurice Denis : L'un des panneaux.


Entourage de Perugino (Niccolo Soggi ?) : Vierge à l’Enfant.


Andrea Piccinelli : Le Christ de douleurs tenant la croix
Giovanni Ricci et atelier (16e) : Tarquin et Lucrèce




Agnolo Gaddi (14e) : Vierge à l’Enfant, avec Ste Catherine d’Alexandrie, Ste Marie-Madeleine, St J.-Baptiste, et St Antoine.


Jacopo del Sellaio (1442-93) : Vierge l’Enfant avec St J.-Baptiste
J.-Marc Nattier (1685-1766) : Portrait de la marquise de Boufflers en Source.
Ec. de Nicolas de Largillierre : Portrait d’homme.

Henri Pailler : Le vieux Chemin à Vitrat près de Cazaut (1903).
Eugène Alluaud : Paysage près de Crozant, effet du matin (1905)



Armand Guillaumin : 5 toiles.
Armand Guillaumin : Paysage de la Creuse (1908)


Armand Guillaumin : Le Moulin de la Folie à Crozant (c. 1902)


Armand Guillaumin : Le Barrage de Génétin (1900)

Paul Madeline – Charles Bichet.
Armand Guillaumin (1841-1927) : Portrait de Pissarro peignant.


Salle des Renoir


Auguste Renoir (Limoges 1841-1919) : Portrait de Marie-Zélie Laporte (1864)
Auguste Renoir : Portrait de Colonna Romano (1916) - Roses dans un Vase (c. 1890)


Trois oeuvres de Pierre Auguste Renoir
Auguste Renoir : Ode aux Fleurs (1903-06)
Auguste Renoir : Portrait de Jeanne Mathon enfant (1880). Terre cuite

Portrait de son fils Jean (1899). Très joli portrait. Avec son nœud blanc dans ses cheveux blonds, Jean Renoir ressemble à une fillette

Berthe Morisot : Portrait de Louise Riesener (1888)
-Les Enfants de Gabriel Thomas (1894)

Berthe Morisot : Les Enfants de Gabriel Thomas (1894). Gabriel Thomas a été un grand mécène
 

Adolphe-Martial Thabard (1831-1905) : Le Charmeur de Serpent. Plâtre (Salon de 1872)
Adolphe-Martial Thabard : Le Charmeur de Serpent. Marbre dans le jardin du palais royal à Paris.


Adolphe-Martial Thabard : Jeune Homme agaçant un Faucon émerillon. Bronze (1869)
J.-Louis Ducis (1775-1847) : 4 toiles "troubadour".
La Poésie - La Musique - La Sculpture - La Peinture
("Van Dyck peignant son premier tableau")


Salon des Assemblées


Suzanne Valadon (1865-1938) : La Chambre bleue (1923)
 
Suzanne Valadon : Portrait de Miss Lily Walton (1922). Très beau. Miss Walton est assise dans un fauteuil, à gauche du tableau. Dans son prolongement, une commode s'étire vers la droite, selon un fort effet de perspective.


Suzanne Valadon : La Couturière (1914).


Trois toiles de Suzanne Valadon


Suzanne Valadon : Maurice Utrillo, sa Grand-mère et son chien (1910)


Suzanne Valadon : Roses dans un Verre (1936)


Suzanne Valadon : Bouquet de Fleurs.

Paul-Elie Ranson (1861-1909) : Le petit Poucet (c. 1900).


Paul-Elie Ranson : Vanité aux Souris.
Henri Laurens : 3 bronzes.

Suzanne Lalique : Frank Burty-Haviland.


Elie Lascaux : Peintre naïf. 12 oeuvres.


David-Ossipovitch Widhopff : Les Acrobates à cheval (1924)
David-Ossipovitch Widhopff : Parade burlesque.


Jules Pascin () : Nus. Deux nymphettes allongées. Vues en plongée.
André Beaudin :


Etienne Hajdu : 3 oeuvres (à l'arrière-plan).
Simone Boisecq : Plusieurs oeuvres (1922 - au premier plan).
Hans Arp : 2 petites oeuvres.


Jean Lurçat : La Soupe des Paysans (1936)


Marcel Gromaire : La Pompe (1930)

Série de tableaux montrant des aspects de Limoges :
Paul Laurent Courtot (1856-1925) : Rue de l'Abbesaille - Le pont St Etienne - Rue du Consulat - Rue du canard.  

Maurice Denis () : Rue de la boucherie


Dans l'escalier

Noël Hallé (1711-82) : Achille à Scyros à la Cour du roi Lycomède (1769). Carton de tapisserie
 

Gérard Seghers (1591-1651) : L’Assomption de la Vierge, d’après Rubens.


Premier étage
Vierge à l'Enfant (13e s.)

Importante collection d'émaux. De l'époque médiévale jusqu'à l'époque contemporaine.
De nombreux émaux (27 objets médiévaux) on été volés en 1981.
 
Coffret eucharistique. Christ en gloire, entouré de la Vierge, d'apôtres et d'anges. [provient du Trésor de l4abbaye de Grandmont] - vers 1200. Don de la Société d'Agriculture à la Société Archéologique et Historique du Limousin en 1846. Volé le 1/1/1981

Chasse de sainte Valérie et de saint Martial. Cuivre champlevé, gravé, émaillé et doré. Limoges, (1270-80)

Plaque émaillée, élément de châsse : Crucifixion (c. 1200)


Ange-reliquaire (c. 1120-40). Provient du trésor de l'abbaye de Grandmont.


Reliquaire (milieu XIIIe s.)

Vierge à l'enfant en bronze émaillé (XIIIe s.)


Encensoir (13e s.)

Encensoir (13e s.)


Salle des émaux du 16e s.
Pierre Courteys : Le Laocoon (c. 1560). L'un des plus grands émaux jamais réalisés à la Renaissance (76 cm), commandé par Anne de Montmorency. L'émail a été réalisé à partir d'une gravure qui avait vulgarisé la récente découverte de la sculpture.


Émaux du 19e s.


Emaux Art Nouveau
Léonard Limosin (1505-76) : L'Incrédulité de saint Thomas. Peinture (Léonard Limosin est un peintre sur émail important)


Léonard Ardant du Masjambat : St Martial (1845)


Et d'autres oeuvres :
Ec. flamande (16e) : Annonciation - Vénus au bain avec Amour.
Ec. italienne (17e) Le Dominiquin (?) : Le Mont des Oliviers.
Pierre-Jacques Cazes (1676-1754) : Grand Prix de Rome 1699. L'Amour parcourant l'univers.
Charles-François Daubigny (1817-75) : Une vue aux environs de Paris, près d'Argenteuil. Beau paysage avec rivière.
Adolphe-Félix Cals (1810-80) : Effet de neige.


Gustave Castan (1823-92) : Les Bords de la Creuse à Gargilesse (1865).

Eugène Ciceri (1813-90) - Jules Vialle (1824-85) - Eugène Carrière.Hubert Robert (1733-1808) : La Maison carrée, les Arènes de Nîmes, la tour Magne, et le Pont du Gard. Paysage de fantaisie.
J.-Baptiste Monnoyer (1636-99) : Boules de neige et roses.
Odilon Redon (1840-1916) : Tête d'Orphée sur la Lyre. (1880)
François Barraud (1899-1934) : Autoportrait au chevalet. Etrange et très beau. Le peintre, longiligne, vêtu de gris, face à son chevalet, regarde le spectateur.
Suzanne Lalique (nature morte) - Serge Charchoune (composition abstraite) -

Andrée Karpelès (1885- ) : Nature morte. Une belle harmonie de gris-argent et de blanc. Une cruche en argent avec de beaux reflets. A droite, deux citrons jaunes posés sur la nappe blanche. A gauche, un petite branche d'eucalyptus avec ses feuilles en faucille vert-gris, et ses capsules violettes.

NB - Je tiens à remercier Claude Viviani qui m'a proposé d'inclure dans ce billet quelques-unes de ses belles photos prises au musée de Limoges. De plus, il m'a enseigné quelques manipulations techniques (adaptées à mon faible niveau en informatique) qui m'ont permis d"améliorer considérablement la qualité de nombreuses illustrations de ce blog. Qu'il en soit vivement remercié.

Acquisitions 2022

Suzanne Valadon (1865-1938) : La Dame au petit chien (1917)

Noël II Laudin (1657-1727) : Lucrèce et Tarquin (1693). Émail peint sur cuivre (photo Galerie Sismann)

 


Dans l'Hôtel de Ville de Limoges : Un chef-d’œuvre d'Adolphe Thabard (ce sculpteur, né à Limoges, a participé à la décoration de la façade du bâtiment) 

Adolphe Thabard (1831-1905) : Le Combat contre l'Aigle ou Le Vainqueur ou Hannibal enfant tuant un aigle. Marbre
Je croyais que cette sculpture représentait Ganymède luttant contre Zeus transformé en aigle. Il semblerait que ce soit une erreur. Le plâtre original conservé à Châtellerault est intitulé: "Hannibal enfant tuant un aigle".  Le travail de l'aigle, de ses ailes et de ses plumes, est d'une virtuosité époustouflante.  

 
A ne pas manquer !

2 - Musée national de la porcelaine Adrien Dubouché
8 bis place Winston Churchill

Visite le samedi 21 mars 2009

En 1865, Adrien Dubouché accepta de prendre la direction du musée (créé en 1845 par le père de Berthe Morisot). Il fréquenta régulièrement les milieux artistiques parisiens. Dès 1866, il fit don de 400 objets au musée. En 1868, il créa une école d’art qu’il installa dans le même bâtiment que celui du musée, afin que les collections servent de source d’inspiration pour les artistes. A la mort de son ami Albert Jacquemart, spécialiste de la céramique orientale, il racheta sa collection constituée de 587 pièces et en fit don au musée. Pour le remercier de son geste généreux, le conseil d’Etat, sur la demande de la ville de Limoges, décida que le musée porterait son nom.
En 1880, c’est la collection de Paul Gasnault, conservateur du musée des arts décoratifs de Paris, qu’il racheta pour le musée. Ses dons s’élevèrent ainsi à plus de 4 000 objets. La collection de poteries possède des pièces du VIIe siècle avant J.-C., de la période gréco-romaine et du Moyen Age.
Le musée abrite plus de 12 000 objets dans un bâtiment de la Belle Epoque. Il possède la plus importante collection mondiale de porcelaines et céramiques.


Statue en bronze d'Adrien Dubouché dans le hall d'entrée


Vue sur les vitrines


Détail d'une vitrine


Pot à eau et bassin, manufacture du Comte d’Artois, Limoges après 1785.

C’est en 1771, que fut fondée la première manufacture de porcelaine à Limoges. En 1774 elle reçut la protection du comte d’Artois, futur Charles X. Les objets durent alors être marqués en creux des initiales du prince CD, marque qui demeura après le rachat par la manufacture royale de Sèvres en 1784. C'est l’un des plus beaux objets que l’on connaisse de la production de la manufacture. La qualité des bouquets, la palette des couleurs employées, le raffinement du décor, la monture en vermeil au poinçon de Paris, prouvent l’influence de la manufacture de Sèvres dans la transmission d’un réel savoir-faire à Limoges.
Bouillon couvert et son plateau. Limoges, Manufacture royale des porcelaines de Limoges, vers 1788. Porcelaine dure, décor de petit feu.
Surtout du service grain de riz. Manufacture Pouyat, Limoges (1878)Vase 1925 

Charles Gautier : "Un Braconnier" - beau bronze, dans le jardin du musée



Près du musée Dubouché - Une sculpture en métal de Roger Toulouse représentant St Martial



A voir absolument avant de quitter Limoges : 

La gare des Bénédictins, "la plus belle gare d'Europe" (Limoges). De style Art déco.
A l'intérieur, vitraux de Francis Chigot


3 - Lac de Vassivière - Le centre d'Art contemporain se trouve dans une île
Le Centre d'Art contemporain - Architecte : Aldo Rossi


Exposition temporaire : Thomas Houseago


Cyclops N° 1


Thomas Houseago

Ce Centre est consacré à la sculpture. Plusieurs dizaines d'oeuvres, d'artistes contemporains, sont dispersées dans l'île. Je n'avais pas assez de temps pour explorer toute l'île...

Thomas Houseago. Bronze.

Réplique agrandie d'un casque de soldat allemand

Pierre Digan : Le Berger de Saint-Genest

Nick Terrett

Andy Goldsworthy

Yona Friedman : Licorne-Eiffel (2009) 




2 commentaires:

DS-Aix en Provence a dit…

Un blog remarquable, par son éclectisme documentaire, et la qualité de ses illustrations. Une découverte immédiatement bookmarquée!

Deux remarques sur Limoges:
-la nature morte aux citrons de Andrée Karpelès (1885- ) : vous dites " A gauche, un petite branche avec quelques fines feuilles vertes, et des baies violettes."
Il s'agit indubitablement d'une branche d'eucalyptus, avec ses feuilles en faucille vert-gris, et ses capsules violettes (et non des baies)
-la gare de Limoges n'est pas art deco, mais plutôt art nouveau. Si les délais administratifs ont amené son ouverture en mai 1929, les projets architecturaux datent de 1908, et les lignes courbes sont plus proches de Guimard que de Rhulmann. Il est vrai que le décor complémentaire (les vitraux) sont plus géométriques (donc art déco) que sinueux.
La qualité de votre travail méritait ces précisions.

Jean-Louis Gautreau a dit…

Merci pour tous ces compliments auxquels je suis évidemment très sensible.
J'ai immédiatement corrigé la légende du tableau de Karpelès.
Quant à la gare de Limoges, l'histoire est plus complexe. Le projet "F", celui retenu pour la gare, date de 1915, remanié après d'interminables atermoiements et modifications. La construction n'a commencé qu'en 1924.Pour l'avoir vue, cette gare est d'un style atypique assez éclectique qui globalement me paraît se rapprocher plus de l'Art déco que de l'Art nouveau.
Cordialement