Juin 2020 - Après le déconfinement !!
Exposition au musée des Beaux-Arts d’Orléans
« Jean-Marie Delaperche – un
artiste face aux tourments de l’histoire »
(1er février - 2020)
Né à Orléans en 1771, Jean-Marie Laperche (ou Delaperche) s'initie à l'art auprès de ses parents. Sa mère est pastelliste et son père, bonnetier, commercialise des produits pour les artistes.
Orléans est
alors une ville culturelle florissante sous l'impulsion du collectionneur Aignan-Thomas Desfriches et du
peintre Jean Bardin.
Il part à Paris suivre l'enseignement du peintre néoclassique Jacques-Louis David (comme son frère
Constant qui s’oriente vers la sculpture), avant de continuer sa carrière en
Russie.
Alors que
son frère Constant devient précepteur des enfants de Rohan-Chabot à
La Roche Guyon, Jean-Marie s'installe durablement en Russie, en 1805, où il
fonde une famille. Lorsque l'armée napoléonienne entre dans Moscou en
1812, en pleine campagne de Russie, le général de Rohan-Chabot (dont
les enfants ont Constant Laperche comme précepteur) lui apporte son
aide et enrôle ses deux fils aînés comme traducteurs (l'aîné parle russe,
polonais et français).
Il ne les
reverra jamais : quelques mois plus tard, tous deux sont retrouvés morts de
froid sur le bord d'une route. Les frères Laperche retirent de ce triste destin
une particule (ils s'appellent désormais Delaperche) et une rente versée par la
famille de Rohan-Chabot auxquels ils restent liés jusqu'à leur mort en 1843.
Jean-Marie
Delaperche se plonge durant les trois ans qui suivent dans une production fiévreuse dont témoignent les 91
dessins récemment réapparus. Il s'agit du plus grand ensemble
connu de cet artiste de génie au destin dramatique. Plusieurs sont signés et
localisés à Moscou, ce qui est une chance pour la redécouverte de cet artiste :
à présent que son style très reconnaissable est identifié, il sera possible de
lui attribuer des dessins qui seraient anonymes dans des musées ou des
collections particulières. Son corpus, jusqu'ici inconnu, va pouvoir être
reconstitué !
Le nom de
Jean-Marie Delaperche était connu jusqu'ici par les érudits orléanais, grâce
aux sources historiques (comme les mémoires de Chabot et celles de son fils le
cardinal de Rohan), et grâce à un somptueux dessin acquis par le musée de
l'Ermitage à Saint Pétersbourg en 1941.
Cet
ensemble de 91 dessins remet au jour l'œuvre habitée de ce dessinateur
orléanais qui s'impose comme une des
grandes mains de son temps. Son style est toutefois très
imprégné d'influences anglaises, inconnues en France, qui le rendent
absolument unique dans le panorama des artistes préromantiques.
Le prix de
vente des 90 dessins était fixé à 100 000 €. Une campagne de mécénat
participatif a été lancée par le musée d’Orléans, pour acquérir cet important
lot de dessins. Grâce à la somme rassemblée, ces feuilles exceptionnelles ont
pu intégrer les collections de sa ville natale.
Commissaire de l'exposition : Olivia Voisin, Directrice des musées d'Orléans.
Commissaire de l'exposition : Olivia Voisin, Directrice des musées d'Orléans.
(les dessins ne sont pas tous reproduits dans cet article)
Jean-Louis Gautreau
Jean-Louis Gautreau
Au début de
l’expo
Jean-Marie Delaperche : La Mort de Priam (réalisé
à Moscou – 1813). Priam a été tué par Néoptolème, fils de Priam
1-Thérèse Delaperche (1743-1814) – Mère de Jean-Marie
-La Mort du général Wolfe (1802). Étude partielle
Benjamin West (1738-1820) : La Mort du général Wolfe (1770 - Ottawa)
-La Charité romaine (1815-18). Inspiré par Rubens
-Scène de la campagne de Russie : Les
Retrouvailles (1812)
4-1812 - L’engagement politique – Plutôt royaliste, Jean-Marie est opposé
à Napoléon (1812)
-Allégorie de l’aide de l’Empereur Alexandre 1er à la restauration de la monarchie en France (1814 – musée de l’Ermitage)
5-Les années de douleur (1813-17)
6-Un artiste savant
7-Dans la vie culturelle des salons de
Moscou
Constant Delaperche ('1780-1843) : Salon de la maréchale princesse de Beauvau (1803)
Chapelle du château |
Photos de la chaire avant que les quatre Evangélistes soient remplacés par des figures sculptées assez médiocres. Où sont les sculptures de Constant Delaperche ?
Constant Delaperche : Le Jugement dernier, poème en douze chants (1810-20)
9-Pour une liberté des arts
10-Des portraitistes à l’assaut de
Paris (1824-43)
Jean-Marie Delaperche : Portrait de son fils Antoine Prosper sous-lieutenant des Chasseurs de
la Garde (1830)
-Portrait d’Hippolyte Alexandre (1830).
Beau-père de l’artiste
Constant et Jean-Marie Delaperche : Saint Roch et les Lépreux (1841 – église paroissiale St Romain à
Saint-Rome-de-Tarn)
Jean-Louis Gautreau
Jean-Louis Gautreau
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