mercredi 1 janvier 2020

NOGENT-sur-Seine - Camille Claudel



Musée Camille Claudel
(département (Aube)

Visite du musée Camille Claudel,  le dimanche 29 décembre 2019

Le musée Camille Claudel, anciennement musée Paul Dubois-Alfred Boucher (visite en 2009), est un musée de sculptures, ouvert le 26 mars 2017, consacré à l'œuvre de Camille Claudel et à la sculpture de l'école française du XIXe siècle. (10 rue Gustave-Flaubert).
Le montant des travaux s'est élevé à douze millions d'euros, pour 2 500 m2 dont 400 m2 de salle d'expositions temporaires et un auditorium de 120 places. Deux cents sculptures sont présentées, parmi lesquelles quarante trois de Camille Claudel (la plus importante collection au monde).

Le musée Camille Claudel a pour but de présenter le travail artistique des sculpteurs nogentais en le confrontant aux autres artistes de cette époque. Il s’agit d’une évolution du musée de sculpture Dubois-Boucher ouvert en 1902, enrichi par la collection de Camille Claudel qui est mise en perspective avec le reste des collections du musée. Il est question d’étudier le travail de la sculpture au XIXe siècle, son esthétique et son histoire. En 1902, Paul Dubois et Alfred Boucher font don de leur collection et c’est ainsi que le musée municipal ouvre ses portes en prenant le nom des deux sculpteurs.

Camille Claudel (1864-1943), née à Fère-en-Tardenois dans l'Aisne, emménagea avec sa famille en 1876 à Nogent-sur-Seine à l’âge de douze ans à la suite de la promotion de son père en tant que Conservateur des hypothèques. La famille Claudel emménage dans une maison au centre historique de la ville située sur l'îlot Saint-Epoing et y réside durant trois ans. Camille Claudel fait ses premiers pas dans la sculpture de manière autodidacte quelques années auparavant, c’est pourquoi son père fait appel à Alfred Boucher pour juger son travail. C’est en voyant le potentiel artistique évident de la jeune fille qu’il convainc son père de lui faire prendre des cours de sculpture. Sa rencontre avec Auguste Rodin sera décisive.

En 2008, la Ville de Nogent-sur-Seine a décidé d'acquérir la maison où vécut Camille Claudel et sa famille, qui se situe dans le centre historique. Le musée Camille Claudel est adossé à un l’ensemble architectural composé de la « Maison Claudel », maison du XVIIIe siècle et d’autres bâtiments, qui a été modifié à la suite de l’achat de la Ville par l’architecte Adelfo Scaranello.

Le musée regroupe environ deux cents sculptures d’artistes du XIXe et XXe siècle et s'organise en quinze salles d'exposition. Le parcours nous mène vers une partie du musée qui s'organise autour de l'âge d'or de la sculpture française. Les œuvres de quarante-quatre sculpteurs dessinent l'environnement artistique dans lequel s'est affirmée Camille Claudel. Beau musée, belle collection, belle présentation.

Rez-de-chaussée
Dans l’entrée
Camille Claudel : Sakountala (1888). Bronze unique. Plâtre original à Châteauroux

Salle 1 - Quatre sculpteurs à l’origine du musée
Marius Joseph Ramus (1805-88) : Autoportrait (1885). Plâtre
Alexandre Falguière (1831-1900) : Buste de Paul Dubois (1900). Plâtre
Pierre Jamin (1872-1965) : Buste d’Alfred Boucher (1934). Profil haut-relief, plâtre
Alfred Boucher (1850-1934) : Jeune Fille lisant (1879)
Camille Claudel (1864-1943) : La France. Bronze

Salle 2 – Du plâtre au bronze ou au marbre
La deuxième salle renseigne sur les techniques d’élaboration d'une sculpture,  depuis le plâtre original, pour aller vers les matériaux nobles que sont le bronze et le marbre
Explication de la technique de fonte

Emile Laporte : L’Aube (1902) (au centre)

Paul Dubois : Etude pour la tête de La Lorraine (1902)
Alfred Boucher : André Leroux enfant (1880)
-Etude (1884). Terre cuite

Alfred Boucher : Tireur à l’arc (1874). Plâtre

Alfred Boucher : La Faneuse ou Aux champs (1897). Bronze et marbre

Salle 3 – Grande salle
Alfred Boucher : Monument au Dr Ollier (avant 1904) (à droite). Le docteur Léopold Ollier est considéré comme le fondateur de la chirurgie orthopédique moderne. Plâtre monumental. Bronzes à Lyon et Les Vaux


Paul Dubois : Statue équestre de Jeanne d’Arc (1889). 
Pour la parvis de la cathédrale de Reims
-Trois études de tête de Jeanne d’Arc

Paul Dubois : Le Souvenir ou L’Alsace-Lorraine (1899-1900). Bronze à Nancy
Vitrine présentant six esquisses préparatoires pour L’Alsace-Lorraine

Gabriel Jules Thomas : L’Age de pierre ou L’Homme combattant un serpent (1893). Le bronze est au jardin des Plantes à Paris

Paul Dubois : Narcisse (1862). Plâtre. Le marbre est au musée d’Orsay
Alfred Boucher : L’Inspiration (1900). Réduction en plâtre du groupe qui orne la façade du Grand Palais à Paris

Gabriel Jules Thomas : Hippocrate et Hygie (1889)

Henri Chapu (1833-91) : Jeanne d’Arc à Domrémy (1870). Plâtre. Marbre au château de Chantilly

Salle 4 – Paul Dubois, chef de file des néo-florentins
Paul Dubois : La Charité – Le Courage militaire

Paul Dubois : La Foi ou La Prière – L’Etude ou la Méditation
Les quatre plâtres sont à l’origine des quatre bonzes, placés aux quatre coins du cénotaphe au général de Lamoricière, situé dans la cathédrale de Nantes.
Augustin Moreau : Tête florentine (1892)

Paul Dubois : Chanteur florentin du XVe siècle (1895). L'original en bronze argenté est au musée d'Orsay

Paul Dubois : Sculpteur florentin (à gauche)
-Saint Jean-Baptiste enfant
-Chanteur florentin du XVe siècle (2e version)

Salle 5 – Les métamorphoses de l’idéal féminin
Eugène Aizelin : Diane au bain. Marbre (femme debout)
Alfred Boucher : Baigneuse (1896) (à gauche)

Auguste Rodin : Bacchantes enlacées (1898)

Marius Ramus : Première pensée d’amour (1845) (à gauche)
Paul Dubois : Eve naissante (1873)
Alexandre Falguière : Eve (1880)
Jules Dalou (1838-1902) : Etude pour le figure de la République (1889)

Antoine Bourdelle (1861-1929) : L’Aurore (1894) – Le Crépuscule (1895). Bronzes

Henri Chapu : La Vérité (après 1890). Bronze doré

Salle 6 – Allégories, mythologies
Emmanuel Annaux : Le Poète et la Sirène (1903). Version en marbre et bronze au musée de Rouen

Emile Laporte : Le Rêve (1893)

Auguste Rodin : Faune et Nymphe ou Le Minotaure (1885). Plâtre

Alfred Boucher : Jason enlevant la Toison d’or (1876)

Jules Franceschi : Hébé (1869). Marbre

Gustave Doré : Nymphe dénichant des Faunes (1880). ¨Plâtre

Salle 7 – Représentation du travail
Alfred Boucher : A la Terre (1891)

Alfred Boucher : Le Batelier – La Terre – La Conférence – Le Travail. Quatre bas-reliefs en plâtre
Quatre bes-reliefs réalisés pour le Monument à Eugène Flachat (1897)

Emile Laporte : Le Terrassier

Alfred Boucher : Le Forgeron

Alfred Boucher : Le Bûcheron – La Bourrasque – A la terre. Bronzes

Alfred Boucher : Faneuse (1897). Plâtre grandeur nature
Ernest Nivet : Paysanne reprisant. Bronze

Salle 8 – La sculpture dans la sphère privée
Vue d’ensemble de la salle. A l’extrême droite, La Charité de Paul Dubois (version réduite en bronze)
-5 bustes de :
Alfred Boucher : Buste de François Joseph Audiffred (1894). Marbre
Léopold Bernstamm : Portrait de femme. Marbre
Lucienne Gillet : Célina
Henri Bouillon – etc.

Emmanuel Frémiet : Char de Minerve – Char de Diane (1878). Esquisse en plâtre faisant partie d'un surtout de table conservé au Palais de l’Élysée. Ainsi que des éléments en bronze

Paul Dubois : Cheminée avec un médaillon représentant La Charité

Alfred Boucher : La Pensée (1897) – Le Rêve – Le Printemps – Le Repos (1892)

Raoul Larche : Jésus devant les Docteurs de la Loi (en haut)
Alfred Boucher : Le Repos. Bronze doré

Louis-Ernest Barrias (1841-1905) : Jeune Fille de Bou-Saada (1890) (à gauche)
Louis Joseph Convers 1860-1915) : Luxuriosa (1900)

Alfred Boucher : Le Baiser (1880). Marbre - Amour déçu ou Amour boudeur (1898). Biscuit (à gauche)
Max Blondat (1872-1925) : Enfants aux Grenouilles (1904). Biscuit (à droite). 
La Fontaine Jeunesse ou Fontaine aux Grenouilles, en marbre et bronze se trouve à Dijon

Auguste Clésinger : Le Triomphe d’Ariane (Salon de 1868). Ariane étendue sur le dos d’un tigre. Bronze 
Œuvre inspirée d'une sculpture de Johann Heinrich Dannecker : Ariane sur une Panthère (1812 - Frankfurt-am-Main)

Salle 9 – Sujets historiques
Henri Allouard : Loin du monde (1894). Religieuse en marbre blanc et bleuté

Dans une vitrine :
Théodore Rivière : Charles Vi et Odette de Champdivers (1897). Bronze et ivoire
Emmanuel Frémiet : Homme en costume Henri II
Alfred Boucher : Minerve s’armant (1905). Marbre
Alfred Boucher : Jeanne d’Arc écoutant ses voix
Emmanuel Frémiet : Entrée triomphale de Mérovée à Châlons-sur-Marne (1867)
Emile Laporte : Gaulois. Bronze

Premier étage
Salle 10 – Le corps en mouvement
Dans une vitrine : Nombreuses figurines de femmes dansant (petits formats)
Antoine Bourdelle : Le Jeu du Voile (1910) – Projet de monument à Falcon (d’après Isadora Duncan)

Paul Richer : La Poursuite ou La Course (1900). Plâtre

Alfred Boucher : Au But (1886). Bronze. Trois coureurs
Nombreuses photos de l’atelier de Rodin
Auguste Rodin : Femme nue. Debout

Charles Weisser : L’Atelier de Rodin (1888)

Antoine Bourdelle : Auguste Rodin au travail. Bronze
Paul Dubois : La Misère. Terre cuite

Antoine Bourdelle : Guerrier allongé au glaive (1909). Bronze
-Femme aux bras sur la tête (1907)

Antoine Bourdelle : Masque d’Apollon au cou (1909). Bronze

Salle 11.1 - Camille Claudel, vocation précoce sous l’égide d’Alfred Boucher
11.2 - Dans l’atelier de Rodin
Auguste Rodin : Femme accroupie (à gauche)
Camille Claudel : Femme accroupie

Camille Claudel : Jeune Fille à la Gerbe (1886) (à gauche)
Auguste Rodin : Frère et Sœur (1897)
Camille Claudel : L’Homme penché (1886)

Auguste Rodin : L’éternelle Idole. Plâtre patiné (à gauche)
Camille Claudel : L’Abandon. Bronze
Auguste Rodin : L’éternel Printemps. Plâtre

Salle 12 – Camille Claudel portraitiste
Camille Claudel : Mon frère à 16 ans, ou Jeune Romain (1884)

-Tête de Brigand (1885)

-La petite Châtelaine (1899). Plâtre patiné

-Buste de Rodin (1889)
-Jeune Femme aux yeux clos (1885)

-L’Aurore. Deux bronzes

Camille Claudel : Buste de Paul Claudel à 37 ans (1905)


Salle 13 – La Danse
Camille Claudel : La Fortune (1904)

Camille Claudel : La Danse. 4 exemplaires, dont un en grès (à droite)

Retour au rez-de-chaussée
Salle 14 – Autour de L’Age mûr
Camille Claudel : L’Age mûr (1894-1900)

Auguste Rodin : Buste de Camille Claudel (1884). 2 exemplaires en plâtre

Camille Claudel : Torse de Clotho chauve (1893)
-Tête de vieil Aveugle chantant (1890-99)

Camille Claudel : L’Implorante


Salle 15 – Persée et Gorgone
Camille Claudel : Persée et la Gorgone (1902). Seul marbre monumental de Camille Claudel. Taille du marbre par François Pompon. Sculpture acquise en 2008, grâce au mécénat de 17 entreprises, pour un montant de 950 000 €. L’œuvre a perdu son bouclier de bronze dans lequel se reflétait le visage de Méduse. Une version réduite en marbre est au musée Rodin. 
 
Camille Claudel : La Joueuse de Flûte (1905)

-Les Causeuses (1893). Bronze – Les Causeuses (1896). Plâtre
-Chienne rongeant un os (1898) 
Camille Claudel : Profonde Pensée. Femme agenouillée devant une cheminée (à gauche)
Camille Claudel : Le Rêve au Coin du feu. 2 exemplaires 


Autres sculptures non présentées :
Paul Dubois : Le Courage militaire (1884). Bronze
-Buste du duc d'Aumale

Alfred Boucher : Jeune Esclave (c. 1900) 
Alfred Boucher : Femme à la Rose (1890-1900). Marbre - Nymphe à la Coquille (1892-93). Plâtre
Alfred Boucher : La Tendresse. Plâtre - La Philosophie de l'Histoire (1903). Plâtre

Alfred Boucher : Groupe de deux Hommes 1884). Terre cuite
Auguste Rodin : Buste de Suzon (1890). Bronze doré
Jules Thomas : La Bruyère (1882) . Commande du duc d'Aumale. La version en marbre est dans le parc de Chantilly
Jules Thomas : Athlète (1859) - Religion (1866-67) . 
Jean-Baptiste Clésinger ; Le Centaure Nassus enlevant Déjanire (1872) 
Jules Aimé Dalou : La Liseuse (1876). Plâtre patiné
Vincenzo Gemito - Augustin-Alexandre Dumont - etc. 

Acquisition 2021 - Camille Claudel : Le Dieu envolé (vers 1895 ?). Plâtre. H. 72 cm. Travail préparatoire à "L'Implorante".


Peintures vues en 2009 (musée Dubois-Boucher) - non présentées :
Claude Joseph Vernet : Le Liron (1764)
Meindert Hobbema : Le Moulin
Jean-Baptiste Leprince : La Jeunesse de Turenne
J.-François Raffaelli : Portrait de Germaine à 17 ans.
Émile Artus Boeswillwald (1873-1935) : Élève de Léon Bonnat.
-Nature morte - Autoportrait - Marguerite Boeswillwald et sa nièce – Mlle Geoffroy 
–Le Jour des Pauvres – Au Cantonnement pendant les Manœuvres (1908)
Dans le Hodh saharien
(1914) - Sur un dromadaire - Le Jardinier – Femme au Missel.
Louis Français : Un Souvenir d’Italie.  
Carlos Buffin : Marché à Furnes
et d'autres...



Pour consulter le site du musée Camille Claudel

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