Musée
Girodet
Jusqu’au 12 janvier 2020
Une belle exposition !
Vue le samedi 19 octobre 2019
L'exposition
du Musée Girodet évoque, deux siècles plus tard, un évènement culturel
important : le Salon de peinture de 1819. Elle nous replonge au temps des
plus grands peintres, osant le fabuleux face-à-face entre deux monstres sacrés
de la peinture : Girodet et Géricault.
Sortant un peu du cadre habituel de ce blog, j'ai eu envie de montrer cette très intéressante et originale exposition.
Nicolas-AntoineTaunay (1755-1830) : Vue de la grande galerie au Louvre pendant
le Salon de 1819. Dessin (Louvre). A droite, on devine "L'embarquement de la duchesse d'Angoulême à Pauillac", par Antoine-Jean Gros
Baron
Antoine-Jean Gros
(1771-1835) : L'embarquement de la duchesse d'Angoulême à Pauillac, le 2 avril 1815. 326 x 504 cm (Salon de 1819 -
Bordeaux). Cette œuvre
n’est pas présentée à Montargis.
Sur le dessin, à côté du tableau de Gros, on devine celui de Picot : "L'Amour et Psyché" Sortant un peu du cadre habituel de ce blog, j'ai eu envie de montrer cette très intéressante et originale exposition.
Le Salon 1819 a fait grand bruit. « Le Radeau de la Méduse » –
sobrement intitulé « Scène de Naufrage » – peint par Géricault est
perçu comme une attaque contre la royauté et l’Académie des Beaux-Arts. Peu
académique et trop réaliste, son esthétique choque.
En face, le
« Pygmalion et Galatée » de
Girodet, véritable icône de l’école néoclassique, reçoit tous les éloges des
critiques d’art. Les débats fusent et Paris se divise, entre classicisme et
nouveauté. L’exposition du Musée Girodet nous offre une rétrospective sur ce Salon
parisien historique qui fit sensation auprès de ses contemporains. L’atmosphère
grandiose est parfaitement recréée par le musée : les tableaux sont
alignés côte à côte dans ses galeries XIXe qui rappellent celles du Louvre. Les
chefs-d’œuvre romantiques s’enchaînent comme autrefois.
L’accrochage
serré, sur deux ou trois niveaux, rappelle les présentations habituelles au
XIXe siècle.
Le Salon de
1819 rassemblait plus de 1 500 œuvres, le musée Girodet en a sélectionné 83, ce
qui représente un travail de recherche important.
L’artiste
montargois (Girodet) avait triomphé avec Pygmalion et Galatée,
tandis que son jeune rival avait dérouté le public avec Le Radeau de la Méduse. C’est pourtant
bien cette toile qui est restée dans les mémoires.
Salle
obscure - Mur de
droite
Jean-Baptiste-Paulin Guérin dit Paulin-Guérin (1783-1855) : Portrait en pied du général Charrette, commandant en chef les armées
catholiques et royales dans la Vendée. 216 x 140 cm (Louvre - en dépôt au
musée de Cholet)
Alexandre-Louis-Robert-Millin Duperreux (1764-1843) : Vue du château de Loches (Jeanne d'Arc à Loches), huile sur toile, 115,5 cm x 165,5 cm (Tours)
Jules-Léon Flandrin (1871-1947) (d’après Jean-Dominique Ingres) : Une Odalisque (La Grande Odalisque). 91 x 160 cm (1903 – Montauban)
Jean-Dominique Ingres (1780-1867) : La Grande Odalisque. 91 x 162 cm (1814 - original au Louvre)
Robert-Lefèvre (1756-1830) : Portrait de feu le marquis de l’Escure,
général en chef des Vendéens, en 1793.
215x 150 cm,
(1818 – Louvre)
Mur de gauche
Philippe-Jacques Van Brée (1786-1871) : Marie Stuart au moment où on vient la
chercher pour aller à la mort. 115 x 136 cm (Louvre)
Pierre-Narcisse Guérin (1774-1833) : Portrait en pied de M. Henri de la
Rochejaquelin, général vendéen. 216
x 142 cm
(Louvre - en dépôt au musée de Cholet)
François-Marius Granet (1775-1849) : Vue intérieure de l'église du couvent de San-Benedetto, près Subiaco. 163 x 193 cm (Louvre - en dépôt au musée de Dreux) - (en haut)
François-Marius Granet : Intérieur du chœur de l’église des Capucins de la place Barberini à
Rome. 93,3 x 74,4cm (Lyon)
Etienne-Antoine-Joseph-Eugène Ronjat (1822-1912) d'après Théodore Géricault : Scène de naufrage (Le Radeau de la Méduse). 194 x 286 (1849 - Rochefort)
Le musée a
dû se contenter d’une copie du Radeau de la Méduse.
L’original est vraiment très fragile, notamment au niveau de sa
couche picturale : le bitume de Judée a tendance à remonter à la surface.
Une problématique spécifique aux techniques utilisées par Géricault. Le tableau
ne se déplace plus et ne devrait plus jamais être déplacé.
Théodore Géricault : Scène de naufrage (Le Radeau
de la Méduse) (1819 – original au Louvre). 4,91 x 7,16 m
Louise-Marie-Jeanne Mauduit (1784-1862) : Henriette de France, reine d’Angleterre, aborde sur les côtes de France. 180 x 221 cm, (Louvre - en dépôt à la ville de Dinan)
Pierre-Henri de Valenciennes (1750-1819) : Paysage historique représentant Mithridate.
100 x 163 cm,
(1819 – Toulouse)
Charles-Guillaume-Henri-Auguste-François-Louis
Steuben
(1788-1856) : Portrait du général
Jean-Charles Pichegru. 213,5 x 137 cm (Paris, Musée de l'Armée)
Louis-Vincent-Léon Pallière (1787-1820) : Saint Pierre guérissant un boiteux à la
porte du Temple de Jérusalem. 43,5 x 30 cm (Paris, Petit-Palais). Esquisse pour le grand tableau de l'église Saint Thomas d'Aquin à Paris
Pierre-Antoine-Augustin Vafflard (1777-1837) : Saint Ambroise sauvant un prêtre arien de la
fureur du peuple. 43,6 x 37,5
cm (Paris, Petit-Palais)
Jean Vignaud : La Fille de Jaïre, chef de la synagogue, ressuscitée par Jésus-Christ.
39 x 46 cm
(Paris, Petit-Palais)
Antoine-Pierre Mongin (1761-1827) : La Diseuse de bonne aventure. 195 x 144 cm (répétition d’un tableau original exécuté en commun avec Marie-Guillemine Benoist et exposé au Salon de 1812) (Saintes, musée de l'Echevinage) (à gauche)
Philippe Peyrane (1780-1865) : Olinde et Sophronie au tombeau de Clorinde.
– (La Jérusalem délivrée). 129,7 x 97,5 cm (Clamecy) (à droite)
Abel de Pujol : La Renaissance des arts. 76,2 x 47,5 cm (Valenciennes). Esquisse pour le plafond du Grand escalier du Musée royal
Pierre-Paul Prudhon (1758-1823) : L’Assomption de la Vierge. 32,5 x 24,5 cm (Cherbourg). Modello
Louis-François Lejeune (1776-1848) : Vue de l’attaque du grand convoi, près Salinas, en Biscaye, le 25 mai 1812. 212 x 262 cm (Versailles)
Anthelme-François Lagrénée (1775-1832) : Mademoiselle Georges dans le rôle de Camille des « Horaces », scène de l’imprécation.196 x 146 cm (Paris, Comédie Française)
Jean-Baptiste Mallet (1759-1835) : La Nature et l’Honneur. 46 x 38,2 cm (Marseille)
Amable-Louis-Claude Pagnest (1790-1819) : Portrait de M. de Nanteuil-Lanorville. 129 x 102 cm (Louvre)
Philippe Crépin (1772-1851) : L’Entrée du môle Saint-Nicolas, île Saint-Domingue (Le Combat de la Poursuivante contre l'Hercule,1803). 195 x 190 cm (Paris, Musée de la Marine)
Anthelme-François Lagrénée : Portrait de Mademoiselle Bourgoin, dans le rôle d’Aldéir de « Tippo-Saëb ». 206 x 146 cm (Paris, Comédie Française)
Louis Ducis (1773-1847) : Van Dyck consulte la fille qu’il aime sur le tableau qu’il vient d’ébaucher. 81 x 65,5cm (1819 - Louvre - en dépôt au musée de Limoges) (en haut, à gauche)
Louis-François Dejuinne (1786-1844) : Maison de Michel-Ange, telle qu’elle existe
encore à Rome. 46 x 41 cm
(Paris, coll. particulière) (en bas à gauche)
Pierre-Roch Vigneron (1789-1872) : Christophe Colomb. – Il montre les marques
de ses fers à Ferdinand et à Isabelle. 129 x 161,5 cm (Libourne) (au centre)
Anthelme Trimolet (1798-1866) : Intérieur d’un laboratoire de mécanicien dans lequel sont MM. Eynard et Brun, amateurs. 53,7 x 44 cm (Lyon)
Adolphe-Eugène-Gabriel Rhoen (1780-1867) : Enthousiasme des français pour Henri IV
(Translation de la statue de Henri IV devant le pavillon de Flore). 34 x 47 cm (Paris, Musée Marmottan
– Monet)
Pierre-Athanase Chauvin (1774-1832) : Entrée de Charles VIII dans la ville d'Aqua-Pendente. 190 x 280 cm (Mairie d’Amboise)
Claude Bonnefond (1796-1860) : Un vieillard aveugle conduit par sa petite fille. 100 x 77,5 cm (Genève, coll. particulière)
Jean-Charles Tardieu (1765-1830) : Conversion du duc de Joyeuse. 112 x 99 cm (Meaux) (en haut, à droite)
Jean-Pierre Granger (1779-1840) : Une Jeune nymphe au milieu des amours. 96,5
x 82 cm (Louvre,
en dépôt musée de Libourne) (en bas, à droite)
Mur de droite (en partant du fond)
Abel-Alexandre-Denis de Pujol dit Abel de Pujol (1785-1861) :
César allant au Sénat le jour des Ides de mars. 28,4 x 37,2 cm (Valenciennes). Esquisse
Abel de Pujol : César allant au Sénat le jour des Ides de mars. 40,5 x 32 cm, (Valenciennes). Esquisse
Louise-Marie-Jeanne Mauduit : Le Prophète Élysée ressuscitant le fils de la veuve de Sarepta. 134 x 144 cm, (Angers)
François-Jean Garnerey (1755-1837) : Place de l’Étape, à Orléans. 45 x 54,8 cm (Orléans, Hôtel Cabu)
Louis Hersent (1777-1860) : Gustave Vasa (L’abdication de Gustave Vasa). 46,3 x 55,3 cm (Paris, coll.
particulière)
Jacques-Augustin-Catherine Pajou (1766-1828) : La Reine Marie-Antoinette transférée à la Conciergerie. 31 x 40 cm (Lyon, Galerie Michel Descours). Esquisse
François-Edouard Picot (1786-1868) : L’Amour et Psyché. 43 x 52 cm (Carouge)
Louise-Rose-Julie Duvidal de Montferrier (1797-1865) : Sainte Clotilde, Reine de France, demandant la guérison de son fils. 73,5 x 60 cm, (Bourg-en-Bresse – Monastère de Brou) (à droite)
François-Edouard Picot : L'Amour et Psyché. 233 x 291 cm (1817 - original au Louvre)
Louise-Rose-Julie Duvidal de Montferrier (1797-1865) : Sainte Clotilde, Reine de France, demandant la guérison de son fils. 73,5 x 60 cm, (Bourg-en-Bresse – Monastère de Brou) (à droite)
François-Edouard Picot : L'Amour et Psyché. 233 x 291 cm (1817 - original au Louvre)
Jean-Victor Schnetz (1787-1870) : Le Samaritain secourant le blessé de Jéricho. 295 x 198,5 cm. (en dépôt à la cathédrale Saint-Apollinaire de Valence)
Jean-Joseph-Xavier Bidauld (1758-1846) : Paysage historique. – Le Chevalier Bayard parts de Brescia pour aller au siège de Ravenne. 190 x 282 cm (Louvre - en dépôt au musée de Valence)
Alexandre Menjaud (1773-1832) : S. A. R. Mgr. Duc d’Angoulême reçoit chevalier de Saint-Louis un officier blessé à l’attaque du pont de la Drôme. 76,5 x 60 cm (1819 – Bordeaux)
Pierre-Nolasque Bergeret (1782-1863) : Filippo Lippi, esclave à Alger fait le portrait de son maître. 80,7 x 100,3 cm (Cherbourg)
Guillaume Guillon-Lethière (1760-1832) : Paysage historique – La scène est près de Carthage qu’on aperçoit dans le fond du tableau. Sur le devant Énée et Didon cherchent un abri contre l’orage. 225 x 325 cm (Louvre- dépôt au musée Eugène Leroy de Tourcoing)
T.-B. Bitter (1781-1832) : La Clémence de François 1er. 180 x 152 cm (1818 - Le Mans, Musée Tessé)
Joseph-Ferdinand Lancrenon (1794-1874) : Tobie rendant la vue à son père. 151,9 x 196 cm (1818 - Louvre, dépôt en1876 au musée de Besançon) (à droite)
Pierre-Roch Vigneron (1789-1872) : Scène d’après nature (Le Convoi du pauvre).
38 x 50,3 cm
(Tarbes). Inachevée
Louis Hersent (1777-1860) : Portrait de Monsieur Casimir Périer avec ses enfants. 200 x 160 cm (Vizille, Musée de la Révolution française)
Une autre toile :
Pierre Bouillon (1776-1831) : Jésus-Christ ressuscitant le fils de la
veuve de Naïm. 123 x 163cm (Le Mans)
François-Edouard Picot : La Mort de Saphira (1819)
François-Edouard Picot : La Mort de Saphira (1819)
Dans la
bibliothèque
Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson : Portrait du docteur François Ribes. 61 x 50 cm, (1818 – Montargis)
Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson : Un Tunisien (Un Mamelouck,
Mustapha). 59 x 46 cm
(1819 – Montargis)
Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson : Un Dalmate (Tydée). 61,5
x 50,5 cm
(1819 - Le Havre)
Au rez-de-chaussée - Salle des Girodet - collections permanentes
Les œuvres
de Girodet ont été reproduites dans ce même blog dans le billet consacré au musée Girodet
Girodet : Portrait de Louis Hector Becquerel de la Chevrotière (c. 1820)Girodet : Homme méditant sur la Mort (dépôt du musée de Carcassonne)
François-Louis Dejuinne (1786-1844) : Girodet peignant "Galatée" (1821 - Montargis)
D'autres œuvres du Salon de 1819 :
Louis-Léopold Boilly (1761-1845) : L’Entrée du
Théâtre (Salon de 1819 – Louvre). 66 x 80 cm. Cette œuvre n’est pas présentée à
Montargis
Pierre Révoil (1776-1842) : Jeanne d’Arc prisonnière à Rouen. 137 x 174 cm (Salon de 1819 – Lyon). Cette œuvre
n’est pas présentée à Montargis
Horace Vernet : La Mort du Prince Poniatowski à la bataille de Leipzig, en 1813
(Salon de 1819). Cette œuvre
n’est pas présentée à Montargis
Horace Vernet : Le Massacre des Mamelouks à la citadelle du Caire, en 1811 (Salon
de 1819 - Amiens). Cette œuvre
n’est pas présentée à Montargis
Pierre-Jérôme Lordon (1780-1838) : L’Arrestation de St Marc (Salon de 1819
- Libourne). 465 x 371 cm. Cette œuvre
n’est pas présentée à Montargis
Pierre-Antoine Mongin (1761-1827) : La Rêverie (1818 – Salon de 1819 – coll. privée). Non présentée à Montargis
2 commentaires:
Lors d'un déplacement dans le Sud, pourriez vous envisager le visiter le musée d'Avignon ?
Merci,
Roger
Eh oui ! Cela fait partie de mes projets, d'autant qu'il n'y a pas qu'un seul musée à Avignon!!
Des ennuis de santé ont retardé mes projets
Cordialement
Jean-Louis G.
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