Ancien
évêché
(département : Oise)
Visite du musée de
Senlis le samedi 7 novembre 2015 (visite précédente le dimanche 29 octobre 2006).
Le musée occupe
l’ancien palais épiscopal installé au pied du chevet de la cathédrale. Il a
rouvert ses portes au public le 24 novembre 2012 après d’importants travaux de
rénovation. Le résultat est spectaculaire. On y découvre de superbes voûtes
ogivales adossées au mur d'enceinte gallo-romain du bas-Empire (fin IIIe s. -
début IVe s.).
Comme le musée a été l'objet de travaux d'amélioration importants, j'ai préféré refaire intégralement ce billet.
Dans le Hall d’entrée
Maquette du centre ancien
de la ville
Deux belles salles gothiques superposées, voûtées d'ogives
Au niveau du rez-de-chaussée, une première salle gothique du
14e s. est appuyée au mur d’enceinte gallo-romain. Les colonnes sont cylindriques.
Tête d’homme barbu, dite « Tête de Senlis » (13e)
Claude Vignon (1593-1670) : St Ambroise.
Socle de la
statue de l’Empereur Claude (48 apr JC)
Lors de
fouilles effectuées en 1949 et 1952 dans le parc du Château
Royal de Senlis, plus de 800 morceaux de bronze ont été mis au jour.
Après restauration et assemblage, ces morceaux se sont révélés être le socle
d’une statue, gravé d’une inscription :
« A Tibère Claude César Auguste Germanicus, grand Pontife, revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8e fois, consul pour la 4e fois, salué imperator pour la 16e fois, Père de la Patrie, censeur. En hommage officiel de la cité des Sulbanectes. »
« A Tibère Claude César Auguste Germanicus, grand Pontife, revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8e fois, consul pour la 4e fois, salué imperator pour la 16e fois, Père de la Patrie, censeur. En hommage officiel de la cité des Sulbanectes. »
La statue
et son socle ont été volontairement détruits lors des troubles survenus à la fin
du 1er siècle. De la statue en pied et plus grande que nature, il
n’a été retrouvé que quelques morceaux de draperies, et un petit dieu Océan.
L’empereur devait porter une toge et, sous celle-ci, probablement une cuirasse
ornée de la statuette du dieu Océan.
Caspar Netscher (1639-84) : Allégorie des Saisons.
Au centre, Pomone (printemps) tient une
rose dans sa main, avec Amour à sa gauche ; à droite, Cérès (été) ; à
gauche, Bacchus (automne) - derrière Bacchus, l'hiver (dans l'ombre).
Anonyme (19e) : Adieux d’Eucharis et Télémaque
Eugène Thirion (1839-1910) : Persée vainqueur de Méduse (1867). Beau tableau proche de Gustave Moreau
Au sous-sol
Au-dessous de la première salle, on découvre une seconde
salle gothique ornée de colonnes polygonales. Les ogives s’appuient sur le mur
gallo-romain dont les fondations sont constituées de gros blocs provenant
d’édifices gallo-romains détruits. Les deux salles servaient de cellier et de
magasin.
Ensemble important d’ex-voto provenant du temple
gallo-romain de la forêt d’Halatte (à quelques kilomètres de Senlis).
Dans le prolongement de cette salle, des fouilles
archéologiques ont mis au jour les vestiges d’une domus (maison) gallo-romaine.
André-François-Joseph
Truphème (1820-88)
: L'Oiseleur (1878). Marbre. Jeune
homme tenant un rapace par les ailes.
Emile Renard (1850-1930) : Matines (1894) (à droite)
Au premier étage
Exposition consacrée à Thomas
Couture (1815-79)
La chapelle du chancelier Guérin a servi d’atelier
à Thomas Couture dans les années 1860. Plusieurs oeuvres sont présentées.
Thomas Couture : Homme en buste. Etude pour
« Les Romains de la
Décadence » (c. 1845)
-Diverses études pour « La Noblesse
héréditaire »
Exposition temporaire consacrée à : « Thomas
Couture (1815-79) – méthode et entretiens d’atelier »
Joseph-Paul-Marie
Soumy : Les Romains de la Décadence. D’après Thomas Couture. Version réduite – la grande version est au musée
d’Orsay.
Edmond-Eugène Valton : Portrait de Thomas Couture
Chats au coin du feu (1877 – Senlis)
Portrait de Berthe Couture (1879 – Compiègne)
Portrait d’Homme (1851 – Senlis)
(1840)
Portrait de Jean Couture (1840 – Senlis)
Le Sacrifice de Noé – Flagellation
du Christ (1838 -
Senlis) – Jeune Fille endormie –
-Elève américaine peignant (1878)
-Etude pour « L’Enrôlement
des Volontaires ». L'oeuvre finale, restée inachevée, est au musée de Beauvais.
-L'Empire s'appuyant
sur l'Eglise et sur l'armée pour terrasser l'Anarchie (c. 1856). Etude pour le décor du
pavillon Denon au Louvre
Thomas Couture : Etude de canon - Nature morte au coq - Tête de Pierrot (étude) - Anatomie féminine - Femme agenouillée de
dos - Jeune italienne - Etude de cuirasse.
Chambre des
Anges
Vierge à l'Enfant, dite « Vierge de la Victoire » (c. 1340).
Statue de marbre blanc rehaussé de dorures, cadeau d'un Pape à l'abbaye de la Victoire à Senlis.
Autres salles :
Adolphe-Félix Cals (1810-1880) : Portrait de Léonie-Rose Davy
Francesco Solimena (1657-1747) (Attr.) : Adoration des Mages
J.-François Millet II, dit Francisque fils (1665-1723) : Paysage
à la grotte avec sarcophage antique.
J.-Victor Bertin (1767-1842) : Château de la
Reine Blanche.
Séraphine Louis (née à Arsy, près de Senlis, en
1864 - 1942)
Quatre
grandes toiles magnifiques :
Et plusieurs petites œuvres de Séraphine Louis.
Les Grenades (c. 1915). Acquis en 1987
– Orange et 3 quartiers
d’Orange (1915) - Les Raisins - Fleurs dans un panier – Les
Cassis – Les Chardons – Grappes et Feuilles roses (1925-30)
Athlète forain –
Dominique Peyronnet : Le Château de la
Reine Blanche aux étangs de Commelles (1933) (au centre)
Louis Vivin : La Cathédrale N-Dame de Paris (en haut, à droite)
Louis Vivin : La Cathédrale N-Dame de Paris (en haut, à droite)
Louis Vivin : La
Cathédrale de Reims (1923)
Camille Bombois : Les Lutteurs (1922-23)
André Bauchant : La
Rencontre (1928)
Camille Bombois : Eglise de Cheny (1932)
Charles Royer :
Maisons de banlieue.
Portrait d’Anne-Marie Uhde (1929-35). Sœur du grand collectionneur et marchand d'art Wilhelm Uhde. Le peintre était
l’amant de Wilhelm Uhde. Wilhelm Uhde et sa soeur ont fait connaître Séraphine Louis.
Anne-Marie Uhde : plusieurs toiles
Pour des
informations complémentaires sur le musée d’Art et d’Histoire de Senlis
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