Le musée d'art et d'histoire Baron Gérard (MAHB) est l'un des trois musées de la
ville de Bayeux.
Le musée a été créé en 1900, à la suite de l'importante
donation qu'effectue en 1899 Henri-Alexandre Gérard, neveu et unique héritier
du peintre François Gérard. La collection constituée par
ce grand amateur d'art est le noyau du fond de peintures du XIXe siècle du musée avec notamment des
œuvres de Jacques-Louis David, Antoine-Jean Gros, et Gérard lui-même. Le musée installé dans les parties les plus
anciennes de l'ancien palais épiscopal de Bayeux (XIe-XVIe siècle) est fermé à partir de 2001 pour
être entièrement redéployé. Sa
réouverture le 23 mars 2013 est marquée par le doublement de sa surface
d'exposition dans un palais épiscopal entièrement restauré, auquel s'associe
une extension contemporaine. Les collections dialoguent ainsi avec les parties
les plus prestigieuses de l'édifice : salles basses d'époque romane, chapelle
épiscopale de la première Renaissance française, et son important
cycle de peintures murales du XVIIe siècle, ancienne
salle des audiences du tribunal avec son mobilier original des années 1840.
Doté du label « musée de France », il porte, depuis sa
réouverture, le nom de MAHB Musée d'art et d'histoire Baron Gérard.
Le parcours muséographique se développe sur 1 700 m2 :
-600 œuvres d’art dont 250 peintures et estampes, avec des
œuvres majeures signées Philippe de Champaigne, François Boucher, Gustave
Caillebotte, Eugène Boudin, Kees Van Dongen.
-1 000 pièces de porcelaine et de dentelle de Bayeux
-800 pièces archéologiques et ethnographiques.
Le nouveau musée intègre avec élégance des éléments
d’architecture médiévale. Les salles sont lumineuses, avec des effets de
transparences, des échappées visuelles très originales ; on accède à
certaines salles « aériennes » par de petites passerelles. Ce musée
est une merveille, et les collections sont magnifiquement présentées.
Visite le dimanche 19 octobre 2014
Dans les salles d’archéologie :
Benjamin Ulmann (1829-84) : Caton expulsé du Sénat.
Nicolas Joseph
Vergnaux : St Exupère et le druide du mont Phaunus
Andrea Locatelli (1693-1741) : Paysage romain. Elégante composition verticale.
Ec. florentine (XVe) : Adoration des Mages.
Ec. Florentine (XVe) : Vierge aux deux anges. Vierge allaitante : la Vierge presse son sein et
projette un jet de lait vers la bouche de l'enfant. A l'arrière plan, à gauche,
deux anges : l'un regarde l'enfant, l'autre Marie ; leurs regards se croisent.
Très belle œuvre dans l'esprit de Botticelli.
Ec. hollandaise (15e) : Vierge à l’Enfant
Ecole de Sienne (XVe) : Vierge à l'enfant et deux anges.
Rémy-Eugène Julien (1797-1868) : La
Bataille de
Formigny (en 1450).
La Renaissance
Josse II de Momper : Paysage de Montagne
Girolamo Marchesi de
Cotignola (XVIe) : La Mort de Cléopâtre (ancienne coll. Campana)
Hans van Aachen (d’après – 1552-1616) : Le
Jugement de Pâris
Hans Brosamer (1480-1554) : Portrait d’un jeune Homme (1528)
Ec. de Holbein :
Portrait présumé de Thomas More
Louis de Caullery : Christ en croix entre les deux larrons
Ec. de Clouet (XVIe) : Portrait du Connétable Anne de Montmorency.
Ec. flamande (fin 16e) : La Pentecôte. sur cuivre
Francesco da Ponte, dit Bassano : Esaü vendant
son droit d’aînesse
Ec. hollandaise (17e) : Portrait dit d’Arminius
J.-Michel Pilart : Fleurs
Ec. française (17e) : Portrait du baron de Salvert
Pierre Lafaye (17e) : Gisants du
Seigneur de Ryes et de son épouse
Premier étage
Luigi Secchi : Buste du cardinal de Richelieu
Pierre-Nicolas Huilliot (1674-1751) : deux Vanités.
-Objets servant à
l'étude (un globe
et des livres) - Instruments de musique
(et une bourse avec des cartes).
Abraham
Bloemaert : 2
petits panneaux.
-L’Adoration des Bergers
– La Résurrection
Ec. française, d’après La Hyre : Défaite des Anglais en l’île de Ré.
Ancien décor du palais des évêques
Charles Beaubrun (entourage) : Portrait d’une princesse
en Ste Agnès
Ec. française : Le Mariage mystique de Ste Catherine
Sébastien Bourdon (Montpellier (1616-71) : La
Charité romaine.
Philippe de Champaigne : Vierge à la Grappe
Jacques Courtois : Choc de cavalerie
Jacques d’Arthois : Entrée d’une Forêt
David Teniers II (1610-90) : deux pendants.
-Paysage avec Cascade
– Paysage au fond d’une gorge.
David Teniers II (entourage) : Orgie flamande
François Snyders (1579-1657) : Nature morte. Gibier et légumes.
Ancienne salle du tribunal de Bayeux (19e)
Joachim Rupalley (1713-80) : Portrait de Mgr Pierre-Jules-César de
Rochechouart, évêque de Bayeux de 1753 à 1776.
Ancienne chapelle des évêques (16e-19e)
- transformée en salle de délibération du jury.
Inspirée de Zuccaro : La
Conversion de St
Paul
Salle 9 - XVIIIe
s.
Jean Raoux (1677-1734) : Vestale portant le feu sacré
François Boucher (1703-70) : La Cage.
Scène galante entre un jeune homme et une jeune fille.
Vivacité des couleurs ; beau travail des tissus ; gracieux mouvement des deux
personnages
Alexandre François
Desportes
(1661-1743) : Chasseur au repos.
-Portraits de M. et de
Mme Anfrye. Deux toiles.
-Les Boudeurs
Salle 10 – Salle Baron Gérard - XIXe
Robert Lefèvre (Bayeux 1756-1830) : Autoportrait
Robert Lefèvre : Jeune personne en Bacchante -
Vénus et Amour – Portrait de femme - Mme Lefèvre – Portrait de Manuel
Baron François Gérard
(1770-1837) : Élève de David.
-Portrait du Dr
Antoine Dubois
-Saül effrayé par
l'ombre de Samuel. Esquisse.
-Portrait du Dr Joseph
Soubervielle
Baron François Gérard
: Hylas et la Nymphe.
Belle composition
néoclassique.
Hylas, prince de la mythologie et ami d'hercule, fait partie
des Argonautes (Jason). Au cours d'une escale sur la côte de Mysie, il
disparaît, enlevé par les nymphes d'une fontaine. Hercule, qui l'aimait, part à
sa recherche, et manque le départ du navire de l'expédition, en quête de la Toison d'Or.
Jacques-Louis David (1748-1825) : Le Philosophe.
-Glaive de l’École de Mars réalisé par Jacques-Louis David
Baron Antoine Jean
Gros (1771-1835) : Sapho. Scène
nocturne. A gauche, la lune se reflète sur la mer ; Sapho s'apprête à se jeter
dans le vide. Camaïeu verdâtre.
Pierre-Narcisse Guérin () : Clytemnestre s’apprêtant à tuer Agamemnon. Format
intermédiaire ; petite esquisse à Orléans – Grand format au Louvre.
Alexandre Menjaud : Portrait de Mme Genas-Duhomme
Pierre-Adrien Graillon : Agonie du maréchal Lannes sur le champ de bataille d’Essling
(1843). Terre cuite.
Salle consacrée à la dentelle de Bayeux
Ec. française (19e) : Portrait d’Emile Lefèvre, collégien à Caen
Léon Gustave Ravanne (1854-1904) : La Vente du poisson à Grandcamp. Lumineux.
Salle Caillebotte
Marguerite Godin : Scène champêtre. Avec 3
enfants
-Grisilédis
Gustave Moreau de
Tours
(1848-1901) : Maternité.
Jules-Louis Rame (1855-1927) : Plusieurs œuvres et
études. Paysage de neige.
Camille Corot (1796-75) : Paysage aux trois peupliers.
Eugène Boudin (1824-98) : Rue de Fervaques.
Albert-Charles Lebourg (1849-1928) : Quais à Paris - Paysage. Rue de Meudon.
Gustave Caillebotte (1848-93) : Portraits à la campagne. Grande et très belle toile. Quatre femmes,
assises dans un jardin, lisent, cousent ou brodent sans communiquer entre
elles. Trois femmes âgées, vêtues de noir ; au premier plan, à gauche, une
jeune femme, vêtue de bleu, vue de trois-quarts arrière. Une tache de
jaune-orangé sur le store ; une tache de vert du banc ; une tache de rouge du
massif de fleurs. Evoque formidablement l'éducation compassée d'une certaine
bourgeoisie de province.
Henri-Edmond Cross, dit Delacroix (1856-1910) : Fleurs dans un Vase
Charles Alexandre
Coessin de La Fosse : Le Vieillard et les 3 jeunes Hommes
Grand mur couvert de tableaux de petits maîtres
Victor Théophile
Tesnière
(1820-1904) : L'ancien port de Caen.
Rudolphe Ribarz (1848-1904) – Edouard-Aimé Pils – Henri
Place – Georges Michel – Gaspard
Jean Lacroix
Albert-Félix-Justin de
la Cour, comte
de Balleroy
(1828-73) : Scènes de chasse.
Etc.
Louis Claude Mouchot (1830-91) : Rue du Caire.
Philippe-Auguste Jeanron : L’île de Calypso
Eugène Fromentin (1820-76) : Le Nil.
Paul Alexandre
Protais : La Garde du drapeau
François auguste
Biard : Kayaks
esquimaux, le Baiser
François auguste
Biard : Chasseurs norvégiens au Spitzberg
Salle des porcelaines de Bayeux
Salle du XXe s.
Marie-Auguste Ménard : Nausicaa
Jules-Louis Rame : Sous-bois – Vallée du Laizon
Suzanne Duchemin : Portrait d’une Dame au petit chien blanc
Françoise Imbert –
Jacques Deshaies – Claude Quiesse – Jacques Pasquier – etc.
Estampes de Dado –
Alain Janne – etc.
Et d’autres œuvres :
Heinrich Trippenmeker, dit Aldegrever : Loth et ses
filles. Très belle et très fine gravure.
Hans Brosio (1506-54) : Portrait d’un jeune Homme.
Paul Bril (1554-1626) : Famille en voyage.
Carlo Cignani (1628-1719) : Sainte Famille.
Pierre Mignard (1610-95) : Une princesse de Maison royale. Une petite fille, avec un agneau à
ses pieds, tient une couronne de fleurs.
J.-Baptiste Blain de
Fontenay
(1653-1715) : deux pendants. Vases de
fleurs.
Louis-Jean-François
Lagrenée
(1725-1805) : Génies des Arts
inspectant un porte-folio
Alexis Grimou (1680-1740) : Portrait de l'acteur Le Kain
Pierre Gobert (1662-1744) : Mlle de Conti.
Joseph Robert Fleury (1797-1890) : Jeux d'enfants
Charles Chaplin (1825-91) : Rue d'Auvergne.
Jacques-Raymond
Brascassat
(1804-67) : Sous-bois - Le Taureau.
6 commentaires:
Quelle belle visite vous nous offrez là. J'habite Bayeux où j'ai construit un cours sur "la peinture est-elle narrative?" Vous vous doutez que votre recension du MAHB est une mine pour mes étudiants. Je les redirige vers vous dès le prochain cours. Si vous permettez : Il y a une erreur concernant le tableau de la Commedia dell'arte. Le nôtre est carré, plus envahi de figurants (une douzaine) celui-ci vient du Musée Carnavalet et a permis une identification du peintre.
Encore toutes mes félicitations
Anne-Marie Riss
Je vous remercie vivement pour votre remarque. En effet, j'ai complètement oublié de photographier ce tableau de Bunel, et j'ai cru le reconnaître en faisant une recherche sur Internet, ultérieurement. Après votre billet, je n'ai trouvé qu'une mauvaise petite photo en noir et blanc...
Cordialement
Merci de cet échange et de votre réactivité ! L'identification du peintre vient d'être avancée, non sans raison, par rapprochement avec l'oeuvre du musée Carnavalet. Il reste cependant de nombreuses questions sur ce Bal Masqué à la Cour. Même si les noms de protagonistes figurant en bas sont tardifs, accompagnés de leurs petits numéros peints sur la toile, ils aidaient à la compréhension ! Aujourd'hui le mystère s'est épaissi...
Anne-Marie Riss
http://www.conservatoire-des-arts-narratifs.fr
Merci pour ces commentaires intéressants. Mais je n'ai pas trouvé une bonne photo de ce tableau étrange.
Cordialement
Des pages très intéressantes, et qui donnent envie d'aller visiter les musées que vous présentez. Bravo.
Merci pour ce commentaire.
L'un des objectifs de ce blog est effectivement d'inciter des amateurs ou des curieux à aller découvrir ces lieux "magiques".
Cordialement
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