1 - Musée des Beaux-Art. de Limoges
2 - A la fin de ce billet, une brève information sur le musée national de la porcelaine Adrien Dubouché.
3 - A la fin de ce billet, une brève information sur le Centre d'Art contemporain du Lac de Vassivière
Visite du musée des beaux-Arts de Limoges, le mercredi 31 août 2011
Après d’importants travaux le musée a rouvert ses portes en décembre 2010.
Les collections sont réparties sur 3 niveaux clairement séparés.
-Au sous-sol : les collections d’art égyptien, les collections d’antiquités gallo-romaines, et l’histoire de la ville.
-Au rez-de-chaussée, les collections de peintures et sculptures.
-Le premier étage est entièrement consacré aux émaux limousins, de l’époque médiévale à l’époque contemporaine.Les travaux réalisés sont une vraie réussite. Les collections sont remarquablement présentées dans un musée très agréable à parcourir.
La visite commence par le niveau inférieur.
Salle gothique.
Rez-de-chaussée.
Ec. napolitaine (Giacomo Farelli ?) (17e) : Personnage expirant.
Joseph Benoît Suvée : St Louis recevant la Couronne d’épines (1772). Retable.
Maurice Denis : Ensemble de 8 panneaux. Les Béatitudes. faisaient partie de la collection de Gabriel Thomas.
Agnolo Gaddi (14e) : Vierge à l’Enfant, avec Ste Catherine d’Alexandrie, Ste Marie-Madeleine, St J.-Baptiste, et St Antoine.
Ec. de Nicolas de Largillierre : Portrait d’homme.
Henri Pailler : Le vieux Chemin à Vitrat près de Cazaut (1903).
Eugène Alluaud : Paysage près de Crozant, effet du matin (1905)
Armand Guillaumin : 5 toiles.
Paul Madeline – Charles Bichet.
Armand Guillaumin (1841-1927) : Portrait de Pissarro peignant.
Auguste Renoir : Portrait de Colonna Romano (1916) - Roses dans un Vase (c. 1890)
Portrait de son fils Jean (1899). Très joli portrait. Avec son nœud blanc dans ses cheveux blonds, Jean Renoir ressemble à une fillette
Berthe Morisot : Portrait de Louise Riesener (1888)
-Les Enfants de Gabriel Thomas (1894)
Berthe Morisot : Les Enfants de Gabriel Thomas (1894). Gabriel Thomas a été un grand mécène
Adolphe-Martial Thabard : Le Charmeur de Serpent. Marbre dans le jardin du palais royal à Paris.
J.-Louis Ducis (1775-1847) : 4 toiles "troubadour".
La Poésie - La Musique - La Sculpture - La Peinture ("Van Dyck peignant son premier tableau")
Henri Laurens : 3 bronzes.
Suzanne Lalique : Frank Burty-Haviland.
David-Ossipovitch Widhopff : Parade burlesque.
André Beaudin :
Hans Arp : 2 petites oeuvres.
Série de tableaux montrant des aspects de Limoges :
Paul Laurent Courtot (1856-1925) : Rue de l'Abbesaille - Le pont St Etienne - Rue du Consulat - Rue du canard.
Maurice Denis () : Rue de la boucherie
Noël Hallé (1711-82) : Achille à Scyros à la Cour du roi Lycomède (1769). Carton de tapisserie
Premier étage
De nombreux émaux (27 objets médiévaux) on été volés en 1981.
Coffret eucharistique. Christ en gloire, entouré de la Vierge, d'apôtres et d'anges. [provient du Trésor de l4abbaye de Grandmont] - vers 1200. Don de la Société d'Agriculture à la Société Archéologique et Historique du Limousin en 1846. Volé le 1/1/1981
Chasse de sainte Valérie et de saint Martial. Cuivre champlevé, gravé, émaillé et doré. Limoges, (1270-80)
Léonard Limosin (1505-76) : L'Incrédulité de saint Thomas. Peinture (Léonard Limosin est un peintre sur émail important)
Et d'autres oeuvres :
Ec. flamande (16e) : Annonciation - Vénus au bain avec Amour.
Ec. italienne (17e) Le Dominiquin (?) : Le Mont des Oliviers.
Pierre-Jacques Cazes (1676-1754) : Grand Prix de Rome 1699. L'Amour parcourant l'univers.
Charles-François Daubigny (1817-75) : Une vue aux environs de Paris, près d'Argenteuil. Beau paysage avec rivière.
Adolphe-Félix Cals (1810-80) : Effet de neige.
Eugène Ciceri (1813-90) - Jules Vialle (1824-85) - Eugène Carrière.Hubert Robert (1733-1808) : La Maison carrée, les Arènes de Nîmes, la tour Magne, et le Pont du Gard. Paysage de fantaisie.
J.-Baptiste Monnoyer (1636-99) : Boules de neige et roses.
Odilon Redon (1840-1916) : Tête d'Orphée sur la Lyre. (1880)
François Barraud (1899-1934) : Autoportrait au chevalet. Etrange et très beau. Le peintre, longiligne, vêtu de gris, face à son chevalet, regarde le spectateur.
Suzanne Lalique (nature morte) - Serge Charchoune (composition abstraite) -
Andrée Karpelès (1885- ) : Nature morte. Une belle harmonie de gris-argent et de blanc. Une cruche en argent avec de beaux reflets. A droite, deux citrons jaunes posés sur la nappe blanche. A gauche, un petite branche d'eucalyptus avec ses feuilles en faucille vert-gris, et ses capsules violettes.
NB - Je tiens à remercier Claude Viviani qui m'a proposé d'inclure dans ce billet quelques-unes de ses belles photos prises au musée de Limoges. De plus, il m'a enseigné quelques manipulations techniques (adaptées à mon faible niveau en informatique) qui m'ont permis d"améliorer considérablement la qualité de nombreuses illustrations de ce blog. Qu'il en soit vivement remercié.
Acquisitions 2022
Suzanne Valadon (1865-1938) : La Dame au petit chien (1917)
Noël II Laudin (1657-1727) : Lucrèce et Tarquin (1693). Émail peint sur cuivre (photo Galerie Sismann)
Dans l'Hôtel de Ville de Limoges : Un chef-d’œuvre d'Adolphe Thabard (ce sculpteur, né à Limoges, a participé à la décoration de la façade du bâtiment)
A ne pas manquer !
Visite le samedi 21 mars 2009
En 1865, Adrien Dubouché accepta de prendre la direction du musée (créé en 1845 par le père de Berthe Morisot). Il fréquenta régulièrement les milieux artistiques parisiens. Dès 1866, il fit don de 400 objets au musée. En 1868, il créa une école d’art qu’il installa dans le même bâtiment que celui du musée, afin que les collections servent de source d’inspiration pour les artistes. A la mort de son ami Albert Jacquemart, spécialiste de la céramique orientale, il racheta sa collection constituée de 587 pièces et en fit don au musée. Pour le remercier de son geste généreux, le conseil d’Etat, sur la demande de la ville de Limoges, décida que le musée porterait son nom.
En 1880, c’est la collection de Paul Gasnault, conservateur du musée des arts décoratifs de Paris, qu’il racheta pour le musée. Ses dons s’élevèrent ainsi à plus de 4 000 objets. La collection de poteries possède des pièces du VIIe siècle avant J.-C., de la période gréco-romaine et du Moyen Age.
Le musée abrite plus de 12 000 objets dans un bâtiment de la Belle Epoque. Il possède la plus importante collection mondiale de porcelaines et céramiques.
C’est en 1771, que fut fondée la première manufacture de porcelaine à Limoges. En 1774 elle reçut la protection du comte d’Artois, futur Charles X. Les objets durent alors être marqués en creux des initiales du prince CD, marque qui demeura après le rachat par la manufacture royale de Sèvres en 1784. C'est l’un des plus beaux objets que l’on connaisse de la production de la manufacture. La qualité des bouquets, la palette des couleurs employées, le raffinement du décor, la monture en vermeil au poinçon de Paris, prouvent l’influence de la manufacture de Sèvres dans la transmission d’un réel savoir-faire à Limoges.Bouillon couvert et son plateau. Limoges, Manufacture royale des porcelaines de Limoges, vers 1788. Porcelaine dure, décor de petit feu.
Ce Centre est consacré à la sculpture. Plusieurs dizaines d'oeuvres, d'artistes contemporains, sont dispersées dans l'île. Je n'avais pas assez de temps pour explorer toute l'île...
2 commentaires:
Un blog remarquable, par son éclectisme documentaire, et la qualité de ses illustrations. Une découverte immédiatement bookmarquée!
Deux remarques sur Limoges:
-la nature morte aux citrons de Andrée Karpelès (1885- ) : vous dites " A gauche, un petite branche avec quelques fines feuilles vertes, et des baies violettes."
Il s'agit indubitablement d'une branche d'eucalyptus, avec ses feuilles en faucille vert-gris, et ses capsules violettes (et non des baies)
-la gare de Limoges n'est pas art deco, mais plutôt art nouveau. Si les délais administratifs ont amené son ouverture en mai 1929, les projets architecturaux datent de 1908, et les lignes courbes sont plus proches de Guimard que de Rhulmann. Il est vrai que le décor complémentaire (les vitraux) sont plus géométriques (donc art déco) que sinueux.
La qualité de votre travail méritait ces précisions.
Merci pour tous ces compliments auxquels je suis évidemment très sensible.
J'ai immédiatement corrigé la légende du tableau de Karpelès.
Quant à la gare de Limoges, l'histoire est plus complexe. Le projet "F", celui retenu pour la gare, date de 1915, remanié après d'interminables atermoiements et modifications. La construction n'a commencé qu'en 1924.Pour l'avoir vue, cette gare est d'un style atypique assez éclectique qui globalement me paraît se rapprocher plus de l'Art déco que de l'Art nouveau.
Cordialement
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