(A 20 km au sud de Grenoble - département : Isère)
Le château a été aménagé au début du XVIIe siècle par François de Bonne (1543-1626), duc de Lesdiguières, gouverneur de la province du Dauphiné, compagnon d’armes de Henri IV, et dernier connétable de France.
À la fin du XVIIIe siècle, un entreprenant bourgeois de la région, Claude Périer, acheta le château délaissé aux descendants des Lesdiguières, et installa une manufacture d’impression sur tissu. Le 21 juillet 1788, il accepta de recevoir dans la salle du jeu de paume du vieux château aristocratique l’assemblée des trois ordres de la province (Réunion des Etats généraux du Dauphiné) interdite de réunion à Grenoble.
L’originalité du musée de la Révolution française est d’être un musée d’histoire fondé sur des œuvres d’art. Les peintures et les sculptures de l’époque révolutionnaire forment un ensemble exceptionnel, d’une grande diversité de styles et de genres.Visite du musée de Vizille le mercredi 11 mai 2011Salle des céramiques révolutionnaires
Rémy-Furcy Descarsin : Portrait de René Dogereau et de Perrine Trouillard, couple de centenaires (1791)
Premier étage
J.-Jacques François Le Barbier (1738-1826) : La mort de Désilles ou Le courage héroïque du jeune Désilles, le 31 Août 1790, à l'Affaire de Nancy (1790)
Josse François Joseph Leriche, d’après Boizot : Le Temps dévoile la Vérité et abat l’Ignorance. Biscuit.
Charles Ronot (1820-95) : Les derniers Montagnards (1882)
Henri Félix Emmanuel Philippoteaux : Le dernier Banquet des Girondins
Nicolas de Courteille : La Vérité amène la République et l’Abondance
Nanine Vallain (1767-1815) : La Liberté. Ce tableau trônait dans la salle des séances du club des Jacobins. Exempte de narration et chargée de symboles, elle relève de la conception allégorique la plus élémentaire. Vêtue à l’antique, elle tient de la main gauche la pique surmontée du bonnet et de la main droite la Déclaration des droits de l’homme, dont les feuilles déroulées se superposent à un faisceau croisée à une massue – l’union et la force. Le pied de l’allégorie foule une chaîne brisée à proximité de laquelle se trouvent deux symboles du régime déchu : la couronne renversée et les registres féodaux mutilés. Sur la pierre taillée qui sert d’assise à la Liberté sont martelées deux dates : 14 juillet et 10 août. Sur ce même socle est posée une urne funéraire dédicacée A nos frères morts pour elle. A sa base croît un lierre, signe de la fidélité qui attache à la Liberté, et à proximité pousse le laurier qui donne à ses martyrs les couronnes de la gloire. La déité s’inscrit plastiquement sur une pyramide, car venue du fond des âges elle est promise à l’éternité.
Colinart : Le Triomphe de la Liberté
Claude André Deseine (1740-1823) : Buste de Robespierre (1791). Buste terre cuite.
Antoine-François Callet (1741-1823) : Tableau allégorique du 18 Brumaire an VIII. (1800)
Louis-Pierre Baltard : Projet de monument commémoratif de l’assassinat des ministres plénipotentiaires.
Anonyme : Thomas André Marie Bouquerot de Voligny, député de la Nièvre (1798-99)
François Gérard : Le 10 août 1791 (1794)
François J.-Baptiste Topino-Lebrun (1764-1801) : Le Siège de Lacédémone par Pyrrhus (1799)
Pierre-Etienne Lesueur : Le Siège de Granville (1794-95)
Guillaume Guillon-Lethière : La Patrie en danger (1799)
Pierre-Antoine Demachy (1723-1807) : Translation des cendres de Voltaire au Panthéon le 11 juillet 1791.
Deuxième étage
Galerie de l'Académie
La composition était décrite par le frère de l’artiste dans une lettre envoyée à Devosge le 30 mai 1789 : le Génie est entouré de trois putti représentant chacun un art différent (de gauche à droite : la sculpture, le dessin, l’architecture) ; au fond à droite, sur une colline, on distingue le temple de la gloire vers lequel vont se diriger les personnages.
-Le Retour de Marcus Sextus. Esquisse
François-Frédéric Lemot : Le Jugement de Salomon. Haut-relief en plâtre.
Elève de David : Femme et Filles de Brutus. Détail du célèbre tableau « Les Licteurs rapportent à Brutus les corps de ses Fils ».
Charles Meynier : Mercure – Diane – Apollon – Polymnie
Nicolas Guy Brenet : Virginius prêt à poignarder sa fille Virginie (1783). Esquisse (le tableau final est au musée de Nantes)
Auguste Couder : Le Serment du Jeu de Paume à Versailles, le 20 juin 1789. (4,21 x 5,80 m)
Clément Belle : La Convention nationale décrète l'abolition de la monarchie
Anonyme : Charlotte Corday. Terre cuite
Joseph-Emmanuel van den Büssche : Le Peintre David dessinant Marie-Antoinette conduite au supplice en 1793 (1900).
Salle avec de nombreuses oeuvres à thèmes révolutionnaires
Pierre-Paul-Léon Glaize : Le Triomphe de la République
Jules Massé : Milan 1796. Avec Bonaparte.
Aimé-Jules Dalou (1838-1902) : Mirabeau. Plâtre.
Jules Aviat : Charlotte Corday et Marat (1880)
Charles-Albert-Louis Walhain : Louis XVII au Temple, 3 juillet 1793 (1932)
Jacob Richier : François de Bonne, duc de Lesdiguières (1622). Composition équestre en haut-relief.
Salon consacré à la famille Périer
Louis Hersent (1777-1860) : Portrait de Mme Casimir Périer, née Pauline Loyer
2016 - Une acquisition
Jean-Baptiste Wicar (1762-1834) : Allégorie de la République (acquis pour 90 000€)
2018 - Une récente acquisition
Jean-Baptiste Wicar (1762-1834) : Allégorie de la République (acquis pour 90 000€)
2018 - Une récente acquisition
Jacques-François Schwebach-Desfontaines : Le Marché aux Chevaux
Quelques oeuvres du musée de Vizille
2 commentaires:
En parcourant le site du musée de la Révolution Française au Château de Vizille je remarque que le tableau " Marie-Antoinette quittant la Conciergerie le 16 octobre 1793" est attribué à William Hamilton (1730-1803).
Il se trouve que je lis en ce moment le roman de Susan Sontag, "The volcano's lover" qui évoque la vie de l'ambassadeur d'Angleterre à Naples, lequel n'a jamais peint autre chose que le Vésuve, laissant à d'autres le soin de "croquer" sa femme.
Il y a, dans ses dates (1730-1803), une confusion avec un autre <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/William_Hamilton_%28painter%29> Hamilton </a>, homonyme, peintre, véritable auteur du tableau visé. Il est né plus tard et mort un peu plus tôt : 1751–1801. Confusion à signaler au musée, si l'erreur vient de là.
Cela dit, je me régale à parcourir votre musée virtuel, qui prolonge le rêve de Malraux .
Les photos sont-elle de vous ou bien les avez vous reprises sur internet ?
Bien cordialement et encore bravo.
Cécédille
Merci pour votre lecture attentive qui va me permettre de corriger cette confusion de dates dès que j'aurai résolu un petit problème technique.
Je suis entièrement responsable de cette faute d'inattention.
Quant aux photos, leur provenance est variée : beaucoup sont personnelles, d'autres m'ont été communiquées par des amis, mais la plupart sont saisies sur Internet.
Merci encore pour vos encouragements
Bien cordialement.
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