vendredi 11 mars 2011

MILLY-la-FORET

La Maison de Jean Cocteau
(département : Essonne)

Visite le jeudi 10 mars 2011 La rue du Lau, pavée et aménagée à l’ancienne, avec son caniveau central, se termine en cul-de-sac devant une double porte cochère romane, et sa porte piétonne. Flanquée de deux tourelles à deux couleurs et à demi-engagées, sa façade est de style Louis XIII. C’est ici que vécut Jean Cocteau de 1947 jusqu’à sa mort en 1963. Jean Cocteau acheta cette demeure, appelée autrefois la maison du gouverneur, en indivision avec Jean Marais en 1947. Il y réside d’abord occasionnellement avant de s’y installer définitivement. Jean Cocteau aimait y vivre avec son compagnon Édouard Dermit, son ancien jardinier dit "Doudou". A partir de 1963, Édouard Dermit, en tant qu’héritier du poète, eut la charge de maintenir les lieux et l’œuvre. Il restera à Milly jusqu’à sa mort en 1995. Il faudra attendre 2002 pour que la maison sorte de son sommeil quand Pierre Bergé, que Édouard Dermit avait désigné comme titulaire exclusif du droit moral sur l’œuvre de Cocteau, la rachète et la restaure avec l’aide du Conseil régional d’Ile-de-France et du Conseil général de l’Essonne.

Le château voisin, vu du jardin de Cocteau
 
La maison de Cocteau vue du jardin
 

Trois pièces : le grand salon au rez-de-chaussée, la chambre et le bureau au premier étage ont été restituées telles que Cocteau les a laissées à sa mort et ce, dans les plus infimes détails : les meubles, les objets de décoration, jusqu’à la « moindre photo punaisée au tableau noir » et les tentures murales tissées à l’identique. Une manière de rentrer dans l’intimité du poète. 

Le grand salon
Plusieurs vues du grand salon, au rez-de-chaussée
 
Le bureau (au premier étage) 
 
La chambre (au premier étage)
 
Dans plusieurs salles d'exposition, de nombreuses œuvres, photos, livres et documents sont présentés.
Documents se rapportant au tournage du film "La Belle et la Bête".
 
Ainsi qu'un bel ensemble de portraits de Cocteau (peintures et dessins) par divers artistes.
Bernard Buffet
(1928-99) : Portrait de Jean Cocteau (1955)
Jacques-Emile Blanche
(1861-1942) : Portrait de Cocteau
Marie Laurencin
(1883-1956) : Portrait de Jean Cocteau
Andy Warhol
(1928-87) : Deux portraits de Cocteau
 
 
 
 
La Chapelle Saint-Blaise-des-Simples
La chapelle est l'unique vestige d'une maladrerie du XIIe siècle. En 1959, Jean Cocteau, sollicité par les élus de la ville, décore l’intérieur de la chapelle. Le poète conçoit les fresques sur le thème de la Résurrection, et des plantes médicinales : les Simples. Ces plantes médicinales (aconit, belladone, menthe, renoncule, valériane,...) sont appelées ainsi car on n'utilisait au départ qu'une seule plante pour soulager les malades. On les retrouve aussi dans le petit jardin attenant où est exposée la cloche des halles qui sonnait autrefois le début du marché. Jean Cocteau est décédé à Milly le 16 octobre 1963. Il voulut être enterré dans ce lieu ; son corps fut transféré en 1964 dans la chapelle qu'il avait décorée. Elle abrite depuis le portrait en bronze que Arno Brecker avait réalisé quelques mois auparavant, et la dalle sur laquelle figure l'épitaphe célèbre de l'académicien : « Je reste avec vous. »
 
Deux grandes gentianes, et la menthe de Milly autour
de la porte d'entrée
 
Fresque de la Résurrection au-dessus de l'autel
 
Le visage du Christ en croix au-dessus de l'autel
 
La tombe de Jean Cocteau et Édouard Dermit
 
Buste de Jean Cocteau par Arno Brecker
  
Les simples sur le mur nord : la jusquiame, la belladone, la valériane, et la guimauve
 
Les simples sur le mur sud : l'arnica, la renoncule, la colchique, et l'aconit
 
La signature de Jean Cocteau, à droite de la porte
 
L'un des vitraux conçus par Jean Cocteau
 
 
 
 
Le Cyclop
En 1969 débute en toute illégalité, la construction d’une énorme sculpture, œuvre de Jean Tinguely. Cette construction de métal appelée “Le Cyclop”, s’élève à plus de vingt-deux mètres de hauteur, et pèse environ 300 tonnes. La face du Cyclop conçue par Niki de Saint Phalle est recouverte de milliers d’éclats de miroirs qui scintillent et réfléchissent les mouvements naturels des arbres, des nuages, des visiteurs, les ombres et les lumières, le jeu de l’eau sur la langue du Cyclop, instaurant un dialogue permanent entre l’œuvre et la nature environnante. Imbriqués dans la sculpture, quatre magnifiques chênes centenaires font partie intégrante de l’œuvre. Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle ont fait don du Cyclop à l’Etat français en 1987. Il fut déclaré achevé et inauguré en 1994 par François Mitterrand.
 
Vues sur la machinerie
 
 
 

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