mardi 16 mars 2010

SAINT-LÔ

Vue du Centre culturel Jean Lurçat
Musée des Beaux-Arts et d’Histoire
(département : Manche) - Place du Champ de Mars

Fondé en 1835, le musée a été totalement détruit en 1944 ; seuls tableaux et tapisseries, mis à l’abri, ont été préservés. Le nouveau musée a été inauguré en 1989 dans l’enceinte du Centre Culturel Jean Lurçat.
Les collections sont très diverses, les tapisseries sont présentées dans plusieurs salles. Elles vont du XVIe au XXe siècle : Jean Lurçat, Grau Garriga…
Une rotonde accueille le chef d´œuvre du musée : "la Tenture des Amours" de Gombault et Macée, tissée à Bruges à la fin du XVIe siècle.
La peinture est évoquée par des portraits de la famille des Matignon-Grimaldi ainsi que de nombreux artistes comme Jacob Jordaens, Fouace, Pécrus, Théodore Rousseau, Camille Corot, Eugène Boudin, Gustave Moreau, Maurice Denis, et Fernand Léger.
Un cabinet présente des dessins de Jacques Callot, Domenico Tiepolo, Théodore Géricault, Gustave Doré.
La visite du musée se termine par une évocation de l´histoire de la ville : vestiges de monuments, trésor monétaire du XVe siècle, la donation Octave Feuillet, la donation Jean Follain, etc.

Visite le vendredi 14 avril 2006.

Collection de tapisseries contemporaines :
Grau-Guarriga – Jean Lurçat (plusieurs) – Robert Wogenski – Jean Picart-Le Doux.

Dans l’entrée :
Antoine-Jean Gros (1771-1835) : Le Grand Prêtre Eléazar refusant de sacrifier aux faux dieux, ou La Constance d’Eléazar.
François-Gabriel Lepaulle (1804-86) : Portrait du prince Lebrun, duc de Plaisance.
Joachim Rupalley (1713-80) : Minuit. Baigneuses au clair de luneMidi. Conversations à la fontaine. (d’après Lancret)

Armand Le Véel (1821-1905) : Jean Dubois, bienfaiteur de la ville de Saint-Lô. Marbre (1866) - La mutilation du nez est due à l'effondrement de l'ancien musée en juin 1944.
Anonyme : Portrait de Paul 1er, Tsar de Russie.

Alfred de Curzon (1820-95) : Les Bords de l’Illysus et les ruines du Temple de Jupiter, près d'Athènes (Salon de 1861). Soleil couchant et ruines romaines.


Jules Rozier (1821-81) :Le Matin à l’île de Chausey (1882).
Jules Rozier : Les Falaises de Villequier (1867)

Antoine-Jean Duclaux (1783-1868) : Don Quichotte attaquant un troupeau de bœufs qu’il prend pour des chevaliers enchantés (Salon de 1814)

Achille Benouville (1815-91) : Frère de Léon. Deux pendants (vers 1849).
La Cascade – Bergers descendant la montagne.

Nicolas-Antoine Taunay (1755-1830) : Saint Matthieu l’Evangéliste et son ange au moment où il écrit sous la dictée de l’habitant des cieux (vers 1820-30)
Gérard de Lairesse : Amour guerrier. Petit format.

Cabinet de dessins :
Tiepolo – Gustave Doré -
Gravures de Jacques Callot – François Perrier – Géricault -
Miniatures de Daniel Saint, et deux petits tableaux : Femme à la robe rouge – Femme dans un paysage.
Jules Coignet (1798-1860) : Vue de Moulin à Uzerche (Corrèze).
Guillaume-Romain Fouace (1827-95) : Nature morte au Dindon – Nature morte au plat d’huîtres.


Jean-François Millet (1814-75) : Académie masculine. Jeune homme debout.

Pierre-Henri de Valenciennes (1750-1819) : L’île de Cézembe vue de St-Malo au soleil couchant.Eugène Boudin (1824-1898) : Le Havre. Coucher de soleil sur le rivage, marée basse (Salon de 1884).
Théodore Rousseau – Alexandre Decamps



J.-Baptiste-Camille Corot (1796-1875) : Homère et les Bergers (Salon de 1845). 80 x130 cm

J.-Baptiste-Camille Corot : L’Etang, souvenir des marais du Beauvaisis (vers 1869-70).

Louis Dubois (1646-1702) : La Charité romaine.
Jacob Jordaens (1593-1678) : La Femme entre le Vice et la Vertu.

Léon Benouville (1821-59) : Cincinnatus recevant les envoyés du Sénat venus lui apprendre qu’il vient d’être nommé Consul.

Guillaume-Guillon Lethière (1760-1832) : Paysage néoclassique à la cascade avec deux bergers.
Anonyme (début 17e) : Décollation de St J.-Baptiste. Salomé recevant la tête de J.-Baptiste.

Pierre Gobert (1662-1744) : Jacques-François-Léonor, prince de Monaco.
Elisabeth de MatignonCharlotte de Monaco, sœur visitandine. Très jeune.
La Signora Loire (Ec. française 18e) : Le comte de Matignon jeune, frère du prince de Monaco.
Nicolas Foucher (1653-1735) : Marie de Lorraine.
Ec. française (début 17e) : Marie de Bourbon.
Ec. française (16e) : Henri d’Orléans, duc de Longueville.
J.-Baptiste van Loo (1684-1745) : Céline de Grimaldi enfant.
Louis de Lorraine, prince de Pons, âgé de 4 1/2 ans.

Pierre Gobert : Le marquis des Baux enfant, âgé de 3 ans (1723). Torse nu, enveloppé d’un tissu rouge, il tient une cage avec un oiseau. Joli portrait.
Gustave Moreau : La Mort de Sapho. Petit format.

Dessins, tableaux, documents divers : évocation des ruines de St Lô.
Œuvres de Pierre Campain.

Charles-Marie Bouton (1781-1853) : élève de David, peintre gothique troubadour.Moine en prière dans une église en ruine (1824). Scène d’hiver, effets de neige.

François Bonvin
(1817-87) : Portrait d’Octave Feuillet. Collectionneur et donateur du musée.
Ec. française (début 18e) : Portrait présumé du comte de Toulouse. Jeune en armure.

Ec. hollandaise
(17e) : Portrait de femme.
Jules Machard () : Mme Octave Feuillet.
Alphonse Hirsch (1843-84) : Octave Feillet. Académicien.


Gustave Adolphe Désiré Crauk (Valenciennes 1827-1905) : Grand Prix de Rome 1851.
Buste en marbre d’Octave Feuillet - Tête d’André Feuillet enfant. Marbre.
Nymphe donnant à boire à un Satyre.

Dessins : Jean Carzou
Jean Follain (1903-1971) : Le fonds Jean Follain, poète originaire de Canisy près de Saint-Lô manuscrits, photos et dessins. (nombreux documents)
Madeleine Denis (Dines), épouse de Jean Follain : Portrait d’une Florentine (1938).
Maurice Denis : Portrait de Jean Follain.
Robert Lefèvre (1755-1830) : M. Clément, Maire de St Lô.



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Dans une rotonde est présentée une tenture exceptionnelle :
"La Tenture des Amours" de Gombault et Macée, se compose de neuf tapisseries (plus un double du Repas).Les huit premières proviennent d'un Atelier de Bruges en Belgique (fin 16e s.), comme en témoigne la marque tissée au revers de la bordure du Repas. La neuvième figurant « la Mort de Gombault », offerte au Musée en 1880 par Monsieur Maurice Fenaille est vraisemblablement plus tardive, et viendrait d'un Atelier de Felletin près d'Aubusson (France).

Nouvelle acquisition - Décembre 2010
Buste de Françoise de Doillon du Lude, maréchale de Matignon. Ce buste en marbre provient du tombeau, érigé entre 1597 et 1601, dans la chapelle du château de Torigni-sur-Vire (Manche), et détruit sous la Révolution. Ce buste est reparu sur le marché de l’art. A la suite d'une souscription, les Amis des musées de Saint-Lô ont réuni les 10 000 € qui se sont ajoutés aux 10 000 € de la commission scientifique interrégionale et le Fram, pour réaliser cet achat important.

10 commentaires:

Marcelo a dit…

Grande collection! Je ne suis pas un très grand aimant de l'oeuvre de Corot, mais j'ai beaucoup aimé le tableau que vouz avez posté.

Quelle est sa taille? La peinture semble être petite.

Jean-Louis Gautreau a dit…

Le musée de St-Lô n'est pas un grand musée, mais comme souvent, on y trouve quelques toiles très intéressantes.
Ses collections ont été détruites en 1944, par les bombardement au moment du débarquement. Un drame qui est arrivé à plusieurs musées de France : Brest a subi le même sort.

Si mes renseignements sont exacts, la toile de Corot est assez grande : 80 x 130 cm.

Marcelo a dit…

Ah.. donc cet une vraie pièce de Paysage Historique. Très belle.

Je ne savais pas que c'est arrivé aux musées français. C'est domage.

Il me paraít que la photo de la façade du musée n'ouvre pas.

Jean-Louis Gautreau a dit…

Désolé, je n'ai pas trouvé de photo de la façade du musée de Saint-Lô...

En ce moment, il y a de très belles expositions de peinture à Paris - aujourd'hui j'en ai vu trois : Edvard Munch - une expo sur les Vanités (vanitas) - et "La Sainte Russie", des origines à Pierre le Grand. (au musée du Louvre)

Amicalement.

Anonyme a dit…

Si cela vous intéresse, je peux prendre une photo de l'entrée du musée, et de l'inscription de Beckett à proximité pour alimenter votre blog. J'emmène des élèves lundi pour une conférence de Philippe Brunet devant "Homère et les Bergers".

Jean-Louis Gautreau a dit…

Je serais en effet très heureux de recevoir une photo de l'entrée du musée que j'ai oublié de prendre quand je suis passé à St-Lô, et je n'en ai pas trouvé sur Internet.
Par ailleurs, je dispose de très peu de documents sur les collections du musée, car je ne disposais pas encore d'appareil numérique.
Merci pour votre proposition.

Anonyme a dit…

Et comment fait-on pour vous joindre en privé ? J'ai des images pour vous...

Jean-Louis Gautreau a dit…

Comme je vous l'ai dit, je serais très heureux de recevoir vos photos.
Il me semble que le plus simple serait que vous me communiquiez par ce canal votre adresse courriel que je m'engage à ne pas communiquer, ni à publier. (les messages de blogueurs ne sont pas affichés automatiquement - ils ne le sont que si je le décide)
Dès réception de votre adresse courriel, je prendrai contact avec vous.
Cordialement.

Jean-Louis Gautreau a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Jean-Louis Gautreau a dit…

Merci à Nicolas G., habitant de Saint-Lô, qui m'a aimablement communiqué une photo du centre culturel.