1-Le château de Compiègne
2-quelques informations sur le Musée Antoine Vivenel. (en bas de page)

Château de Compiègne
(département : Oise)
Note : Voir le musée Antoine Vivenel à la fin de cet article.
Entre 1740 et 1751, plusieurs projets de reconstruction totale du château sont présentés. Tous sont éclipsés par celui que Ange-Jacques Gabriel présente en 1751 : immédiatement agréé, il est aussitôt mis à exécution. Malgré les travaux, Louis XV continue de venir souvent à Compiègne, où il aime à chasser. C'est là qu'il choisit d'accueillir le 14 mai 1770 l'archiduchesse Marie-Antoinette d'Autriche, venue épouser le dauphin, futur Louis XVI.
L'ensemble – gros œuvre et décors – est achevé en 1788.
Napoléon 1er accueille à Compiègne l'archiduchesse Marie-Louise d'Autriche, future impératrice, le 27 mars 1810 pour leur première rencontre. La Cour revient à Compiègne après le mariage, célébré à Paris.
Louis-Philippe vient pour la première fois à Compiègne en 1832 pour préparer le mariage de sa fille aînée Louise avec le roi des Belges Léopold Ier, qui est célébré au château le 9 août 1832.
Napoléon III et la Cour revient à Compiègne en 1853 et 1855, mais ce n'est qu'en 1856 que commence la série des « Compiègne », c'est-à-dire un séjour d'un mois à un mois et demi chaque automne, pour les chasses en forêt, avec organisation des invités en « séries » d'une centaine d'invités chacune. Il y avait généralement quatre séries.
Compiègne est la seule des résidences impériales à pouvoir présenter aujourd’hui un ensemble homogène de décors et de mobilier du Premier Empire. Les aménagements, réalisés à partir de 1808 sous la direction de Berthault, vont amener la création d’appartements somptueux aux couleurs vives fortement contrastées.
Dernière visite du château le jeudi 23 octobre 2008.

Emile François Chatrousse (1829-1896) : La reine Hortense et son fils Louis-Napoléon (1852)
Appartement du roi et des empereurs


Dessus de la cheminée de la salle à manger de l'empereur Napoléon 1er.
En 1791 : Salle du Grand Couvert, servant d'antichambre à la Reine.
Grande Chambre à coucher.
Dessus de porte. Appartement du Dauphin et de Madame Royale, puis appartement double de Prince détail du motif central.

Piat Joseph Sauvage (1744-1818) : Tableau de chasse de l'Amour. Bas-relief en trompe-l’oeil.
Salon des Cartes
Antichambre des Nobles sous Louis XVI.
Mobilier Premier Empire.
Salon de Famille Ancienne chambre à coucher de Louis XVI.
Mobilier de styles divers.
Cabinet du Conseil
Beau mobilier Premier Empire par Jacob-Desmalter, rouge et or. Le plafond de la chambre à coucher de l’empereur se composait de quatre compartiments peints par Girodet : la Guerre, la Force, la Justice, l’Eloquence.
Le décor de Dubois et Redouté a pu être préservé de l’incendie de 1919, à l’exception des peintures du plafond, réalisées en 1822 par Girodet, qui ont été détruites.

Appartement de l’Impératrice
Salon du Déjeuner ou Salon bleu. (petit salon de l’impératrice)
Soieries bleu clair et jonquille.
Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson () : Panneaux de la voûte - thème : "La Vie du Guerrier" .
Salon de Musique
Mobilier de l’appartement de Marie-Antoinette à Saint-Cloud.


Le décor sculpté est de Thélène et le décor peint de l'atelier Dubois et Redouté. Le thème général en est l'Abondance ou la Fécondité.
Le décor terminé en 1809 fut complété en 1814 par des toiles de Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson : "L'Etoile du matin", "Apollon", "l'Eté", "l'Automne", "l'Hiver".
Les draperies du lit en mousseline brodée de lame d'or,en pout-de soie blanc et brocart nacarat, forment un jeu subtil. Le lit et les statues soulevant les rideaux sont de Jacob-Desmalter. Le baldaquin, disparu en 1855,a été refait d'après ses descriptions.
Boudoir de l’impératrice.
Cette pièce ronde à éclairage zénithal réalisée par Berthault en 1808, est entièrement tendue de pout-de-soie blanc plissé. Situé derrière la chambre de l'Impératrice, ce boudoir-salle de bain cache une baignoire dans un renfoncement face à la cheminée.
Salon des Fleurs.
Etienne Dubois (1766-1839) et Antoine-Ferdinand Redouté (1785-1836) : Antoine-Ferdinand R. est le frère du célèbre peintre de fleurs, Pierre-Joseph R.
Plusieurs panneaux de fleurs.
Salle à manger de l’Impératrice
Salon des Chasses de Louis XV
Tenture (suite spectaculaire de tapisseries) tissée aux Gobelins d’après des cartons de Oudry.
J.-Baptiste Oudry () : Deux dessus de portes représentant chacun deux chiens du roi. A l’origine, 9 tableaux ont été commandés.
François Desportes (1661-1743) : A l’origine, 5 tableaux ont été commandés. Quatre panneaux entre les fenêtres représentent chacun deux chiens de Louis XV.
Galerie des Cerfs
Portraits officiels des souverains.
Construite sur l'ordre de Napoléon Ier en éventrant tout un corps de bâtiment, cette vaste salle est caractéristique du style empire triomphant (1810-1813). Les ornements peints sont dus à Dubois et Redouté ; les compartiments du plafond - qui évoquent les victoires de l'Empereur - ont été réalisés par les élèves du baron Regnault, et les figures des tympans par Girodet. Les bas-reliefs des dessus-de-porte sont l'œuvre de Charles-Auguste Taunay. Sous le Second Empire, la galerie de bal servait de salle à manger lors des "séries".
Elle fit office d'hôpital militaire pendant la Première Guerre mondiale, de 1914 à 1917.

Statue de Mme Laetitia : d’après Canova. Marbre.
Antigalerie de bal.
Antichambre près de la salle des Gardes.
Pierre Mignard () : Neptune ou le Triomphe de la Marine.
2 - Musée du Second Empire

Quelques informations sur les dames du palais de l'impératrice Eugénie, représentées sur le célèbre tableau de Winterhalter : (pris sur Internet : non concordance avec en haut)
De gauche à droite:
- Princesse d'Essling (1802 1887), Anne Debelle Epouse Francois Victor de Masséna, duc de Rivoli, 3ème prince d'Essling. Grande maîtresse de la Maison de l'impératrice.
- duchesse de Bassano (1814 1867), Pauline Van Der Linden d'Houghvorst. Epouse Napoléon Joseph Hugues, comte Maret, duc de Bassano.
- baronne de Malaret (1827 1910), Nathalie de Ségur (fille de la célèbre comtesse de Ségur). Epouse le baron Paul Martin d''Aiguesvives de Malaret.
- baronne de Pierres (1821 1873), Jane Mary Thorn (fille d'un milliardaire américain: le colonel Thorn) Epouse Stéphane de Pierres.
- comtesse de Montebello (1826 1870), Adrienne Villeneuve-Bargemont Epouse Gustave Olivier Lannes,comte de Montebello. Grande amie de la duchesse d'Albe, soeur de l'impératrice.
- marquise de las Marismas (1817 1905), Claire Emilie Mac Donell. (fille d'un consul anglais à Alger)
- marquise de Latour Maubourg (1829 1900), Anne Eve Eugénie Adolphine Mortier de Trévise. Epouse César Florimond de Latourg Maubourg, marquis de Fay
- vicomtesse de Lesay Marnésia (1826 1891), Louise Poitelin de la Tarde Epouse Albert Antoine Joseph, vicomte puis comte de Lezay Marnésia. Madame de Lezay Marnésia démissionna de sa charge en 1853.
Franz Xaver Winterhalter (1806-1873) : Portrait en buste de l'Impératrice Eugénie.

Pierre-Auguste Pichon (1805-1900), d'après Ingres : Ferdinand d'Orléans (en pied).
Claude-Marie Dubufe (1790-1864) : La Princesse Louise d'Orléans, reine des Belges.
Claude-Marie Dubufe (1790-1864) : Edouard Dubufe et sa femme.

Edouard-Louis Dubufe (1820-1883) : Autoportrait.
Edouard-Louis Dubufe (1820-1883) : Louise d'Orléans, reine des Belges.
Charles Giraud (1819-92) : Le Salon de la princesse Mathilde.
Charles Giraud : Le prince Louis Napoléon, Président de la République (1850)
François Biard : Une soirée au Louvre chez le comte de Nieuwerkerke (1855).

Emmanuel Auguste Massé (1818-1881) : Le départ de Sa Majesté l'empereur pour la campagne d'Italie.
Lambert Mathieu () : Mariage de la princesse Louise d’Orléans avec le roi Léopold 1er. Etude.

Prosper Charles Adrien d' Epinay (1836-1914) : Napoléon III. Marbre.

Prosper Charles Adrien d' Epinay : L'Impératrice Eugènie. Marbre.

Prosper Charles Adrien d' Epinay : Le Prince Impérial. Buste en marbre.
J.-Baptiste Carpeaux () : Le Prince impérial et son chien Néro. Plâtre. (Marbre original au musée d'Orsay)


Dès sa naissance, le prince impérial eut sa maison à lui. Elle était composée de trois dames, toutes trois veuves d’officiers tués en Crimée : la gouvernante, l’amirale Bruat, et les sous-gouvernantes, Mesdames Bizot et de Brancion. Une solide nourrice bourguignonne, et une nurse anglaise, miss Jane Shaw, envoyée par la reine Victoria, complétaient cet état-major. Un pédiatre, le docteur Barthez, surveillait la santé de l’enfant. Enfin, un officier d’ordonnance, Xavier Uhlmann, lui était attaché. Deux jours après sa naissance, le prince impérial fut ondoyé dans la chapelle des Tuileries. Fixé au 14 juin 1856, le baptême de l’héritier du trône, dont le parrain n’était autre que Pie IX, fut célébré en grande pompe à Notre-Dame. Une fastueuse cérémonie qui fit dire à Napoléon III : « Ce baptême vaut bien un sacre », allusion directe à la toile de David représentant le sacre de Napoléon.
Nombreuses études préparatoires :
Jean-Louis-Ernest Meissonier (1815-1891) : Napoléon III à Solférino, 24 juin 1859.
Jean-Louis-Ernest Meissonier : La Confidence – Joueur de Flûte - L’Homme à l’épée.
-Le Rieur, époque XVIIe siècle (1865)
Jean-Louis-Ernest Meissonier : Le Dessinateur époque Louis XV (1855).

Alexis Nicolas Pérignon, le Jeune (1785-1864) : Portrait en pied d'Hortense Schneider en folie.


Alexis Joseph Pérignon (1806-1882) : La mère d'Hortense Schneider.
De très nombreux meubles, objets d'art, et souvenirs de la famille impériale.
Le château conserve également de nombreux autres tableaux d'époques différentes, en particulier une importante suite de 25 toiles consacrées à "l'Histoire de Don Quichotte" (1714-34), réalisées par Charles-Antoine Coypel (1694-1752, et qui sont des cartons de tapisseries pour une tenture tissée par les Gobelins.
3 - Le musée de la voiture
Dans l'enceinte du château, le musée de la voiture présente des collections d'une grande variété, et d'une grande richesse. Cependant, les belles berlines sont agglutinées dans une cour mal éclairée, dangereuse (interdite d'accès en raison de chutes de pierres), et dans un état de conservation lamentable !

Berline de voyage ayant appartenu aux rois d'Espagne. Décorée des armes royales d'Espagne.
Berline utilisée par Napoléon Bonaparte pour en entrée à Bologne en 1796.
Musée Antoine Vivenel
2 rue d'Austerlitz - Compiègne
Entrepreneur architecte, Antoine Vivenel fit fortune sous le règne de Louis-Philippe. Il rassembla une superbe collection d’œuvres d’art qui manifeste son amour de l’Antiquité, de la Renaissance et de l’art de son temps, qu’il offrit à la ville en 1839.

Thomas Couture (1815-79) : Portrait d’Henri Didier. Avocat.
Jean-Julien Deltil (1791-1863) : Autoportrait – Paysage du Dauphiné.
Albert Robida (1848 - ) : Illustrateur. Ensemble de dessins, gravures, aquarelles.
Pierre Athanase Chauvin (1774-1832) : Les Cascades de Tivoli.
J.-Charles Remond (1795-1875) : 1er Grand Prix de Rome de paysage, 1821.
Le Couvent des Camaldules près de Terni.
François Antoine Léon Fleury (1804-58) : Paysage d’Italie.
Pierre-Justin Ouvrié (1819-79) –
Auguste Régnier (1787-1860) : La Tour de Vez.
Marie-Joseph Baudrimont (1800-63) : Ruines du château de Pierrefonds.
Louis-Ulysse Souplet (1819-78) : Réquisition prussienne en Picardie.
Gustave Nicolas Pinel (1842-96) : La Rivière blanche d’El Kantara.
Nicolas Guy Brenet (1728-92) : Assomption de la Vierge – Tête de St Paul.
Joseph Parrocel (1646-1704) : Une bataille. (2 tableaux)

Lavinia Fontana (1552-1614) : Epouse de Paolo Zappi.
Présentation de Jésus au temple.
Luca Giordano (1632-1705) : Ste Famille et J.-Baptiste enfant.
Pedro Nuñez de Villavicencio (1640-95) : Invitation au jeu d’Argolla. Proche des scènes de genre de Murillo.
David Teniers le jeune (1610-90) : Portrait d’homme.
Jacques Stella (1596-1657) : Martyre de St Laurent. Peint sur marbre.
Martin Drölling (1752-1817) : Intérieur paysan.
Marguerite Gérard (1761-1837) : Petite Fille au panier de Fleurs - Jeune Femme à la Rose.
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