Musée Robert Tatin
(département : Mayenne - 53)
Visite du musée Robert tatin le vendredi 7 octobre 2022
Le musée Robert-Tatin est un « environnement d’art » créé par l'artiste Robert Tatin (Laval, 1902- Cossé-le-Vivien, 1983), entre 1962 et 1983, sur le lieu-dit La Frénouse à Cossé-le-Vivien, en Mayenne.
À l'origine du site se trouve une maison ancienne que l'artiste a aménagé pour y vivre avec sa femme. Au fil des ans, il a construit un domaine décoré de grandes sculptures en ciment coloré, en s'inspirant notamment de ses voyages et des courants artistiques du passé. Le site regorge d'ailleurs de références aux religions du monde, à l'histoire et aux grands artistes. Robert Tatin l'avait imaginé comme un lien entre les civilisations de l'Orient et celles de l'Occident.
L'allée des Géants est le premier espace aménagé par Robert Tatin. Il s'agit à l'origine du chemin communal qui permet d'accéder à la maison de La Frénouse. La première statue est érigée en 1967, et au cours des 21 ans qui suivent, l'artiste en ajoute dix-neuf. Ces statues qui bordent l'allée sont faites en ciment coloré et elles représentent des grandes figures historiques comme Vercingétorix, des concepts abstraits ou encore des artistes célèbres. L'allée peut être divisée en deux parties, la première représentant le cheminement intellectuel de Robert Tatin enfant et adolescent, et la deuxième rendant hommage aux artistes modernes et contemporains ainsi qu'à leur quête de la perfection. Il n'y a plus que dix-neuf statues, La Fleur ayant été endommagée puis retirée par Tatin en 1978
La première partie commence avec Vercingétorix et Jeanne d’Arc, qui symbolisent la découverte de l'histoire par les enfants.
Ensuite? les verbes Être et Avoir suggèrent les questionnements qui surviennent à la fin de l'enfance.
Sainte-Anne et la Vierge de l’Épine font référence à la mystique et aux interrogations de l'adolescence
Le Maître Compagnon rappelle la vocation de bâtisseur de Robert Tatin ainsi que sa quête de la perfection - il porte les emblèmes maçonniques
La deuxième partie rassemble André Breton, le Douanier Rousseau
Paul Gauguin, Georges Seurat
Auguste Rodin, Léonor Fini,
Alfred Jarry, Ubu Roi
Toulouse-Lautrec, Suzanne Valadon et son fils ("Ubu Roi" à gauche)
Maurice Utrillo et Jules Verne
La Maison des Champs se trouve au centre du complexe imaginé par Robert Tatin. Il s'agit d'une vieille maison traditionnelle que l'artiste a restaurée, puis totalement transformée afin d'y vivre.
La maison est entourée d'un jardin clos dans lequel se trouve la tombe de l'artiste ; il y repose depuis 1983, inhumé sous cette stèle de marbre noir.
La maison de Robert Tatin fait partie des 171 édifices classés « Maisons des Illustres » par le ministère de la culture.
La Porte des Géants où figurent les 5 artistes privilégiés de Robert Tatin : Rembrandt, Van Gogh, Léonard de Vinci, Goya et Delacroix.
Le Dragon est le gardien bienveillant du cœur du musée. C’est une entrée symbolique dans l’univers de l’artiste. (marque l'entrée du Jardin des méditations)
Le Jardin des Méditations
De la Porte du Soleil (au levant) à la Porte de la Lune (au couchant), le Jardin des méditations se déploie sur 500 m².
Autour du bassin central, le déambulatoire conduit dans les salles d’exposition où Robert Tatin a lui-même disposé céramiques, peintures, écrits, dessins et aquarelles.
Robert Tatin : Les Mystères de la Femme (1968). Les 4 éléments : l’eau, l’air, le feu, la terre ou le Jardin d’Éden
Robert Tatin : Le Cœur ou les trois Pêches (1974 - à gauche). Thème de la tentation : le goût du fruit défendu, l’artiste et ses choix
Robert Tatin : L’Homme au Camélia (1971). De la vie à la mort, une course contre le temps pour l’artiste
Robert Tatin : Le Cri (1970). Un instant d’émerveillement quand apparaît l’œuvre à son créateur
Robert Tatin : Sinaï ou Fleur de Lys (1971). Montagne et vallée : les deux pôles, le masculin et le féminin associés pour la vie
Robert Tatin : Maryvonne fille de Lune (1969). Profil et face de femmes étendues entre ciel et terre
Robert Tatin : Arcane 6 (1971). Apothéose, le ciel et la terre, ultime union avant de se perdre dans le chaos des hommes
Robert Tatin : Ça Voir (1977). C’est voir cela, prendre un verre grossissant pour regarder le monde et non pas le savoir convenu
Robert Tatin : La lettre « E » ou fenêtre (1978). Œuvre testament, Robert Tatin y livre sa vie et celle de sa famille – c’est l’espace dans lequel il s’est construit – les couleurs symboliques : noir = nuit – blanc = jour – rouge = sang
Les œuvres contemporaines
Conformément aux souhaits de Robert Tatin qui voulait faire de son musée un lieu vivant ouvert à toutes formes de création, les jardins du musée accueillent régulièrement, depuis 2004 et l’inauguration du « champ de sculpture », des dons d’œuvres d’artistes contemporains.
Sylvain Hairy : Ensemble de sculptures (1979-86). Bronze et aluminium
Anthony Trossais : Starshaman, Le Taureau céleste (2006). Acier
Leb (Jean-Yves Lebreton) : La Marche (2015). Tube PVC, résine polyester, peinture acrylique
Leb : La Fontaine de la Solidarité (2011-12). Résine polyester, peinture acrylique
Et d’autres : Gilles Guerrier, Dominique Coutelle, Bernadette Nel.
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