Cathédrale Saint-Etienne de Bourges.
Jean Boucher (1575-1633) : Adoration des Bergers
(département : Cher - 18)
Visite du musée du Berry le samedi 10 octobre 2020
L'hôtel Cujas, qui abrite le Musée du Berry, à Bourges, porte le nom du jurisconsulte Jacques Cujas (1520-90). Construit à l'origine pour un marchand florentin du nom de Durand Salvi en 1515, son architecte fut sans doute Guillaume Pelvoysin. Jacques Cujas l'acheta en 1585.
Actuellement, le rez-de-chaussée est consacré aux collections archéologiques, de la préhistoire à la fin des temps gallo-romains. Une de ces salles expose notamment 220 stèles gallo-romaines et des décors provenant de la Bourges antique.
Une petite salle présente des objets funéraires égyptiens dont la momie de Djehdor avec son sarcophage, datés du IVe siècle avant J.C, rapportés d'Egypte par un Berruyer.
On remarque également des bronzes étrusques de l’époque protohistorique, des mosaïques, des peintures murales, de la vaisselle en verre, des terres cuites et des bronzes de l’époque gallo-romaine.
Le premier étage est consacré à l’époque médiévale. Une salle expose 10 pleurants provenant du tombeau du duc Jean de Berry, parmi d'autres œuvres médiévales.
Au second étage, sont réunies des œuvres de peintres italiens, hollandais et français avec des œuvres datant du XVIe au XIXe siècle : Philippe de Champaigne, Jean-Honoré Fragonard, Nicolas Tournier, etc. On trouve également les tableaux du peintre Jean Boucher (1568-1632), dit Boucher de Bourges.
Anonyme : Vue de Bourges au XVIIe siècle
Deuxième étage
Simon Vouet (1590-1649) : Le Temps vaincu par l'Amour, Vénus et l'Espérance (1645-50). Belle composition, mouvement plongeant. Couleurs acidulées.
Jacques Blanchard (1600-38) : Le Vœu de Pierre Tullier
Philippe de Champaigne (1602-74) : Christ en Croix
Jean Boucher (Bourges 1575 - 1633) : Présentation de Nathanaël au Christ par St Philippe (1609). Grande composition. Jésus est assis à droite. Philippe, debout au centre, est vêtu d'un manteau carmin. A gauche, Nathanaël vêtu d'un manteau jaune.
Nicolas Poussin (1594-1665) : Vierge à l’enfant avec st Jean-Baptiste
Jean Boucher : Triptyque de St Jean-Baptiste (1630)
Volet gauche intérieur : Jean Boucher agenouillé
Panneau central : Jean-Baptiste assis désigne l‘agneau
Volet droit intérieur : La Mère de Jean Boucher agenouillée
Le triptyque avec les volets fermés
Volet gauche extérieur : Salomé tenant le plat du supplice
Volet droit extérieur : Décollation de St J-Baptiste
Jean Boucher : St Sébastien lors de son martyre. Inspiré d'un tableau d'Andrea del Sarto (Caen).
Jean Boucher : Omnia vincit Amor - L'Amour partout vainqueur. Sur bois
Jan Vermullen ou Simon Renard de Saint André (1613-77) : Nature morte aux instruments de musique
Nicolas Tournier (1590-1639) : Un Concert
Jan Wildens (1586-1653) : Paysage (début 17e)
Attr. à Emmanuel Witte (17e) : Nature morte aux Figues
Attr. à Simon Vouet : Portrait d’une jeune fille
Anonyme (17e) : Tête de saint Jean-Baptiste
Henri Mauperché (1602-66) : Paysage à l’ânesse de Balaam (c. 1640)
Salle évoquant la tradition des grès de La Borne
Jacques Sébastien Talbot (1769-1841). Épi de faîtage- Fontaine murale à eau – Croix funéraire. Grès
Quelques poteries d’artistes contemporains
Nikolaus Knüpfer (1609-55) : Le Jugement de Salomon
Anonyme : Portrait de Joseph Aignan de Lafond (1750). Pastel
D’après François Le Moyne (18e) : Suzanne et l’un des vieillards
J-Baptiste Greuze (1725-1805) : Jeune fille
J-Honoré Fragonard (1732-1806) : Pygmalion
Ec. de Greuze (1725-1805) : Jeune fille donnant la becquée aux oiseaux
Anonyme (Naples début 18e) : Nature morte de fleurs et de fruits et hommage au dieu Pan.
Maurice-Paul Joron (1883-1937) : Portrait de Jean Baffier (1914)
Auguste Rodin (1840-1917) : Buste de Georges Hecq (1904). Bronze
Auguste Rodin : La Lorraine (1877). Marbre
Auguste Rodin : Eve (1883). Bronze
Auguste Rodin : Le Minotaure (1885). Bronze
Auguste Rodin : Fugit Amor (1887-92). Bronze
Exposition consacrée au dessinateur Marc-Renier - auteur des illustrations de l’album « Klimt »
Premier étage – consacré à la période médiévale
Statues colonne (12e) : Un Évêque et la Reine de Saba
Croix reliquaire
Salle des pleurants
Maquette d’architecture de la Sainte-Chapelle de Bourges, par Gabard (1766)
Les 10 pleurants provenant du tombeau du duc du Berry
Et 4 sculptures gothiques
Pierre de Charly : Tête d’ange (c. 1400). Calcaire
Vasque en jaspe rouge (14e)
Rez-de-chaussée
Salle égyptienne
Musée lapidaire gallo-romain – importante collection de vestiges archéologiques
Stèles funéraires
Mosaïque romaine
La Sainte-Chapelle de Bourges
En 1392, on trouve mention de l'érection d'une Sainte-Chapelle à Bourges. La volonté du duc était de faire élever à Bourges un édifice semblable à la Sainte-Chapelle de Paris.
Elle a été bâtie rapidement de 1392 à 1397 par Drouet de Dammartin et dédiée au Saint-Sauveur. Le 15 juin 1416, le corps de Jean de Berry est déposé dans la Sainte-Chapelle, puis inhumé dans son tombeau au centre de la nef.
Une rivalité entre le chapitre de la Sainte-Chapelle et celui de la cathédrale n'est pas étrangère au destin du monument. En effet, le cardinal de La Rochefoucauld, archevêque de Bourges, en souhaitait le démantèlement.
En 1693, la Sainte-Chapelle fut incendiée et la toiture étant mal réparée, une partie du pignon s'écroula en 1756. Le chapitre avait les moyens suffisants pour les réparations, mais crut bénéfique et adroit de réclamer un soutien auprès de l'archevêque. Celui-ci saisit alors l'occasion pour faire détruire l'édifice.
Le tombeau du duc de Berry a été déposé dans la crypte de la cathédrale de Bourges.
Reconstitution - Le tombeau commandé par Jean de France, duc de Berry (1340-1416), pour être érigé dans la Sainte-Chapelle de Bourges comprenait un gisant sur une dalle de marbre, avec un soubassement décoré de quarante pleurants sous arcatures.
Le tombeau est en marbre blanc incrusté de marbre noir. Le duc y est représenté en tenue d'apparat, ceint de la couronne ducale, un ours enchaîné de fleurs de lys à ces pieds.
En juin 2016, le musée du Louvre a préempté deux pleurants en marbre du cortège funéraire du duc de Berry par Jean de Cambrai. Ils ont été acquis pour 5 millions d’Euros.
Sur les 40 qui entouraient le tombeau du duc Jean, 27 pleurants connus sont dispersés à travers le monde.
Dix pleurants se trouvent au musée du Berry. Ils ont été offerts par la famille de Vogüé
Quatre autres pleurants se trouvent au château de La Verrerie, appartenant à la famille de Vogüé, à Oizon (près de la Chapelle d'Angillon, Cher). Ils ont été sculptés par Jean de Cambrai, Etienne Bobillet, Paul Mosselman.
Les autres sont dispersés dans divers musées :
Quatre autres sont au Louvre.
Au musée Rodin à Paris un pleurant acheté par Rodin, faisait partie de sa collection personnelle.
Un pleurant en albâtre est à la fondation Custodia à Paris (ex collection Fritz Lugt)
Deux pleurants sont au Metropolitan de New York.
Deux autres sont conservés au Musée de l'Ermitage
Deux pleurants sont dans une collection privée - et un autre, connu, n’est pas localisé.
Église St-Bonnet – plusieurs œuvres de Jean Boucher
Saint André
L’Éducation de la Vierge (1616)
Les Adieux de St Pierre et St Paul (1630)
Jardin des Près-Fichaux
Joseph Bernard (1866-1931) : Harmonie (1910)) . Bronze
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