Marmande
(département : Lot-et-Garonne)
Visite le
mercredi 30 août 2017
La chapelle Saint-Benoît (à gauche de la sous-préfecture)
Cette
chapelle était la chapelle du couvent des Dames de Saint-Benoît, fondé en 1645
par la marquise de Grignols (très riche famille locale) avec la bénédiction de
l’évêque d’Agen.
La marquise
a proposé de faire construire entièrement ce couvent, clos de murs, à ses
frais, à condition que sa fille Hypolite en soit la mère supérieure.
Il
semblerait que l’évêque ait dû intervenir à plusieurs reprises car les moniales
« faisaient le mur » pour
aller « dîner en ville ».
A la
Révolution, la plupart des bâtiments du couvent ont été détruits. La chapelle a
servi d’entrepôt à fourrage. Le décor a été dispersé ; les lambris qui
couvraient les murs ont été vendus comme bois de chauffage. Le grand retable
baroque en bois doré qui occupait le mur du fond a été semble-t-il
partiellement « démonté » : les éléments de toute la partie
centrale ont été dispersés (cachés ?), mais ils ont été retrouvés et
remontés.
Cette
chapelle conserve trois ensembles exceptionnels :
1-Le beau
plafond d’origine, peint sur bois, a été entièrement conservé. Il est orné de
trois scènes bibliques peintes dans des tondos, entourés de grands rinceaux de
feuillages :
-L’Annonciation, La Trinité, et l’Assomption de la Vierge.
En revanche
de part et d’autre de l’autel, deux belles sculptures baroques en ronde-bosse
sont d’une très grande qualité : à gauche : saint Benoît, et à droite, sainte
Scholastique.
Ces
peintures sont attribuées à Jean Michel
(1659-1709), peintre toulousain. Elles dateraient du tout début du 18e
s. et seraient parmi les dernières œuvres du peintre. Elles représentent sept
épisodes de la vie de Jésus :
-L’Adoration des Mages
A la
Révolution, les toiles ont été dissimulées sous le toit de la chapelle, et ont
été redécouvertes récemment à l’occasion de la restauration de la toiture.
Il est
possible que ces toiles aient orné préalablement le logis de l’abbesse.
On peut y
déceler diverses influences : flamande, italienne, mais aussi
caravagesque.
A droite de
l’autel, une clôture fermait une petite chapelle latérale qui servait de
parloir aux moniales.
Musée municipal Albert Marzelles
La
collection permanente est essentiellement composée de peintures d’Abel Boyé (1864-1933), peintre
marmandais.
-Portraits
de notables de la ville
-Portrait de
Femme – Femme sortant de l’eau – Portrait de Deluns-Montaut, conseiller municipal
de Marmande, député (1889)
Abel Boyé : Illustration
de « Sinoryx » d’Ernest Hugny (1889). Gouache
Exposition
temporaire de Richard de Lopez :
-Nature morte
En ville, avenue Gambetta : deux sculptures de marbre
Jean-Baptiste Champeil (1866-1613) : Le Printemps de la Vie (1901)
Jean-Baptiste Champeil (1866-1623) : L’Été de la Vie
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire