Nombreuses visites. Dernière visite en mars 2017.
Le château de Fontainebleau est mon château préféré, j'y vais souvent. L'histoire de ce château est exceptionnelle, son architecture, très complexe, est passionnante, et les collections de meubles et d'objets d'art sont d'une extraordinaire richesse. Il est tellement vaste qu'il y a toujours quelque chose à découvrir.
Les collections de peintures et de sculptures de ce château sont considérables. Aussi, je ne parlerai pas de l'ensemble décoratif du plafond de la galerie de Diane (par Alexandre-Denis Abel de Pujol et Merry Joseph Blondel), ni de l'ensemble décoratif du salon Louis XIII (par Ambroise Dubois), ni de celui de la chapelle de la Trinité (par Martin Fréminet), pas plus que des fresques uniques de la galerie François 1er (travaux dirigés par Rosso Fiorentino), etc.Je ne citerai que deux ensembles de peintures :
1 - La galerie de peintures qui n'est accessible qu'en visite accompagnée.
2 - Les peintures (et les sculptures) présentées dans le musée Napoléon, accessible également en visite accompagnée.
Salle 1
Ec. italienne (16e) : Portrait d'homme vêtu de noir (vers 1515)
Giulio Pippi (1499-1546), dit Giulio Romano (d'après) : Portrait de la Vice-Reine de Naples, Isabel de Cardona de Requesens dite Jeanne d'Aragon.
Salle 2
Décor d’après Primatice (originaux détruits) : La Détresse de Ménélas – Ulysse et Circé (4 épisodes dans le tableau)Francesco Primaticcio, dit Primatice (1504-70) (d'après) : Le Retour à Itaque ou Ulysse à Itaque. Le Jeu de l'Arc.
Salle 3
Jacopo da Ponte, dit Jacopo Bassano (1515-1592) : Adoration des Bergers.
Millereau Philippe (vers 1570-1610) : Le Sacrifice d'Iphigénie.
Girolamo Sicciolante da Sermonetta (1521-vers 1580) : Résurrection de Lazare.
Paul Bril (1554-1626) : Rébecca et Eliezer.
Salle 4
Toussaint Dubreuil (1561-1602) : Cybèle éveillant le sommeil.Toussaint Dubreuil (1561-1602) : Hyanthe saluée par Francus.
Salle 5
Ambroise Dubois (1543-1614) : Allégorie de Louis XIII enfant (dauphin) Dans un médaillon ovale : Le jeune dauphin (futur Louis XIII) chevauche un dauphin.
Ambroise Dubois (1543-1614) : Histoire de Tancrède et Clorinde. Plusieurs toiles.
Cette histoire est tirée de « La Jérusalem délivrée », par Le Tasse (1580 - raconte la prise de Jérusalem par Godefroy de Bouillon) : "Hauts-faits de Tancrède".
Il occupe Bethléem, participe aux victoires d’Ascalon, de Tripoli, de Sarepta. Il défend Antioche contre cent mille Turcs et gouverne la ville en l’absence de son neveu, Bohémond, prisonnier.
Tancrède et Clorinde. Il combat la guerrière Clorinde et la blesse à mort. Soulevant son casque, il la reconnaît. Navré, car il est amoureux d’elle, il ne peut que la baptiser, in extremis, comme elle l’en prie. Elle lui apparaît en rêve et lui apprend que grâce à lui, elle jouit de la béatitude éternelle.
Ambroise Dubois : Tancrède et Clorinde à la Fontaine.
Le Camp des Croisés devant Jérusalem - L'Assaut de Jérusalem.
Ambroise Dubois :Le Baptême de Clorinde
Salle 6
Ambroise Dubois (1543-1614) (d'après) : Gabrielle d'Estrées en Diane chasseresse. (achat 2000)Ambroise Dubois (1543-1614) : Allégorie du Mariage d'Henri IV et Marie de Médicis (à gauche, le lys blanc symbolise le France ; à droite, le lys jaune, Florence)
Ambroise Dubois (1543-1614) : La Toilette de Psyché - Flore ou Allégorie de l'été.
Ambroise Dubois (1543-1614) : Chariclée enlevée par Trachin
Salle 7
Jan Franz van Bloemen (1662-1749), dit l'Orrizzonte : Paysage
Francesco Albani, dit L'Albane (1578-1660) : Apollon (gardant les troupeaux d'Admète) et Mercure, ou Allégorie du Monde céleste ou de l’Air (vers 1635). Huile sur cuivre.
Francesco Albani (1578-1660) : Cybèle et les saisons ou Allégorie de la Terre (vers 1635).
Francesco Albani (1578-1660) : Neptune et Amphitrite ou Allégorie du Monde marin. Cette importante huile sur cuivre (acquis en 2009, 1 380 930 €, grâce à une importante participation du Fonds du Patrimoine du ministère de la Culture et de la Communication, et au mécénat de plusieurs entreprises) a rejoint les deux précédentes peintures.
Francesco Albani (1578-1660) : Le Repos pendant la fuite en Egypte.
Francesco Albani (1578-1660) : La Vierge visitée par les Anges pendant la fuite en Egypte.
Lodovico Carracci (1555-1619) : Adoration des Bergers.
Salle 8
Pierre Paul Rubens (1577-1640) : La Fuite d'Enée après l'incendie de Troie.
Giovanni Benedetto Castiglione (1610-1663/1665), Il Grechett : Le Départ de Jacob de Mésopotamie.
Salle 9
Salle 10
Luca Carlevaris (1664-1730) : L'Entrée du comte de Manchester, ambassadeur d'Angleterre au Palais Ducal de Venise.
Luca Carlevaris (1664-1730) : La place Saint Marc avec des Charlatans.
Giovanni Paolo Pannini (1691-1765) : Ruines d'architecture antique avec la pyramide de Cestius et la statue de Flore.
Salle 11
Alexandre-Hyacinthe Dunouy (1757-1841) : Eruption du Vésuve en 1813.
Alexandre-Hyacinthe Dunouy (1757-1841) : Vue prise de la côte du Pausilippe (Royaume de Naples)
Louis Gauffier (1761-1801) : Dames romaines suppliant Coriolan.
Louis Gauffier (1761-1801) : L'Apparition des anges à Abraham.
Joseph Vernet (1714-1789) : Marine, effet de soleil couchant.
Merry Joseph Blondel (1781-1853) : Diane sur son char allant vers Endymion (1821)
Et aussi :
Clément Louis Marie Anne Belle (1722-1806) : Psyché regardant l'Amour endormi. (1767)
Anonyme : La Pêche.
Anonyme : Le Cardinal Fesch.Pierre Justin Ouvrié (1806-1879) : Cour ovale du Château de Fontainebleau - Arrivée de Christine Reine de Suède (1840)
Ecole française (16e-17e) : La Dame aux chiens. Dona Juana de Lunar avec les chiens de l'Infante Isabelle.
Acquisition 2019
d'après Primatice : La Charité romaine. Ce détail décorait le plafond de de la galerie d'Ulysse, détruite par Louis XV.
Jacques Louis David (1748-1825) : Portrait du pape Pie VII. L'original est conservé au Louvre. On est ici devant l'une des deux répliques d'atelier (l’autre est conservée à Versailles).
Louis-Pierre Deseine : Buste du pape Pie VII. (exemplaire en plâtre bronzé à St-Germain-des-Près)
Camillo Pacetti (1758-1826) : L'Hymen ou Napoléon 1er relevant l'Italie. Marbre.
Éblouissante collection de services de porcelaine de Sèvres et de vermeil, évoquant les fastes de la table impériale (Service aux papillons).
Acquisitions par préemption 2020 - 5 Pièces de forme du service de porcelaine de Sèvres offert par l'Empereur à Cambacérès (sucrier - jatte à fruit - compotiers)
Alexandre Benoît Jean DUFAY, dit Casanova fils (1770-1844) : Banquet du Mariage de Napoléon 1er et de Marie-Louise. Le 2 avril 1810. Dans la salle de spectacle du palais des Tuileries. Sur la table était disposé le Grand Vermeil (par l'orfèvre Henry Auguste) offert par la ville de Paris à l'occasion du couronnement en décembre 1804.
Salle 3 - consacrée aux frères de l'Empereur
François Gérard (1770-1837) : Louis Napoléon Bonaparte en habit de prince de l’Empire français.
Salle 6 - consacrée à Marie-LouiseFrançois Pascal Simon Gérard (1770-1837), baron : L'Impératrice Marie-Louise en grand costume. (Salon de 1812)
Alexandre Menjaud (1773-1832) : L'Impératrice Marie-Louise faisant le portrait de Napoléon 1er (salon de 1810)
Salle 7
Trois tableaux représentant les nièces de l'Empereur :
Robert Lefèvre (1755-1830) : Zénaïde et Charlotte (1805)
Jeanne Elisabeth Chaudet-Husson (1767-1832) : Portrait de Marie-Laetitia Murat (1806)Marie Guillermine Benoist (1768-1826), née Laville-Leroulx : Napoléone-Elisa Baciocchi, princesse de Piombino (fille d'Elisa Bonaparte et du prince Félix Baciocchi), future comtesse Camerata (1806-1869) (salon de 1810)
Salle 8 - consacrée au roi de Rome
Alexandre Menjaud (1773-1832) : Marie-Louise portant le Roi de Rome à Napoléon 1er pendant le repas de l'Empereur (1812)
Lorenzo Bartolini (1777-1850) : Jérôme, prince Baciocchi , fils aîné d'Elisa Bonaparte et de Félix Baciocchi (1810-1811). Marbre. Enfant nu couché (dit autrefois " le Roi de Rome ")
Ensemble de grands portraits officiels : (à partir de l'entrée)
Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson : Napoléon 1er en législateur. Récemment acquis et restauré.
Baron François Gérard () : Portrait de Laetitia, Mme Mère
François Gérard (1770-1837), baron : Portrait de Caroline Murat, reine de Naples, et ses quatre enfants
Charles Howard Hodges (1764-1837) : Louis-Napoléon, roi de Hollande. Hortense et Louis-Napoléon sont les parents du futur Napoléon III.
François-Joseph Kinson (1770-1839) :
Catherine de Wurtemberg, reine de Wesphalie - Jérôme, roi de Wesphalie
Baron François Gérard (1770-1837) : Marie-Julie, reine d’Espagne, avec ses deux filles Charlotte et Zénaide Bonaparte (c. 1808-09)
Anonyme (anciennement attribué à Pierre-Paul Prud’hon) (début 19e) : Portrait du cardinal Fesch (1807).
[Rappel : d'autres portraits officiels de la famille impériale sont présentés dans les salles.]
Face à la série de portraits, une série de bustes en marbre (côté fenêtres). En voici quelques-uns :
François Joseph Janssens (1744-1816) : Buste de Napoléon (1808)
Marbre blanc, inscrit «Le Roi de Rome» sur la façade, et «Donné par l’empereur Napoléon Ier à madame la comtesse de Montesquiou-Fezensac, née Le Tellier Montmirail, gouvernante du roi de Rome» sur le côté (33 x 14,5 x 13 cm) ;
conservé jusqu’à nos jours dans la descendance des Montesquiou-Fezensac. Seul buste en marbre du roi de Rome. Acquis en 2007 - Adjugé 139 200 € frais compris.
Pietro Tenerani (1789-1869) : Buste du duc de Reichstadt. (vers 1825/30)
Antonio Canova (1757-1822) (d'après) : Buste de Caroline Bonaparte.
François-Joseph Bosio (baron) (1768-1845) (d'après) : Buste de Pauline Bonaparte.
François-Joseph Bosio (baron) (1768-1845) (d'après) : Buste en hermès de Jérôme Bonaparte.
François-Joseph Bosio (baron) (1768-1845) (d'après) : Buste de Catherine de Wurtemberg.
Antoine-Jean Gros : Portrait du général comte Claude Guyot
Il y a tellement de choses exceptionnelles dans ce château qu'un choix est arbitraire. Je ne signalerai qu'une salle et quelques objets :
La Nef de l'Empereur. En 1804, à l'occasion de la cérémonie du Sacre, la ville de Paris offre à Napoléon une vaisselle d'apparat. Connue sous le nom de "Grand Vermeil", cette vaisselle somptueuse (qui comprenait plus de mille pièces), est l'oeuvre de l'orfèvre Henry Auguste. Seulement une vingtaine de pièces est parvenue jusqu’à nous (toutes à Fontainebleau), dont les nefs de l’Empereur et de l’Impératrice. La nef, en forme de navire, est décorée de bas-reliefs illustrant la vie le Napoléon. Elément principal, depuis le Moyen Age, de la table des princes, la nef servait à mettre le sel (d’où sa forme de navire), les épices, ou, au XVIIe s., les serviettes.
Pendule-monument conçue par Louis Duguers de Montrosier à la mémoire de Frédéric II, roi de Prusse (1806 - Fontainebleau). H : 2,51 m.
Un ensemble exceptionnel parmi d'autres :
Décorations du roi Jérôme : Ordre de la Couronne de Westphalie (à gauche) - ordre de la Couronne de Fer (à droite)
Un évènement exceptionnel : Deux glaives du roi Jérôme retrouvés et restitués au musée Napoléon.
Glaive royal de Westphalie au chiffre du roi Jérôme (en bas) – par Martin-Guillaume Biennais.
Dans la nuit du 15 au 16 novembre 1995, le château de Fontainebleau fut victime d’un vol important, dans lequel pas moins de treize objets d’art disparurent (huit pendules, deux vases de Sèvres, le char de triomphe de Caroline Murat et les deux fameuses armes). Six ont néanmoins été retrouvés par l’OCBC entre 1996 et 2000.
Parmi les sept œuvres encore manquantes se trouvaient deux glaives commandés en 1807 par Jérôme Bonaparte, frère de Napoléon et roi de Westphalie, à l’orfèvre Martin-Guillaume Biennais. Ces armes d’apparat, sans aucun doute les objets les plus importants du vol, ont été récupérées chez un receleur néerlandais arrêté au Pays-Bas, et ont été rendues à la France le 23 octobre 2009. Elles ont été restituées officiellement au château de Fontainebleau, dans une cérémonie organisée par le Ministère de la Culture. Le premier glaive, en or et acier, orné de chrysoprases (pierres vert clair), est connu sous le nom de glaive royal de Westphalie. Il aurait dû être porté par Jérôme pour son couronnement (qui n’eut jamais lieu) . Le second glaive, dont le fourreau et la poignée sont en écaille de tortue, était porté lors de certaines cérémonies officielles. Ils avaient tous deux été offerts à Fontainebleau pour le Musée Napoléon Ier en 1979 par Louis-Napoléon Bonaparte, arrière petit-fils du roi Jérôme.
Quelques salles exceptionnelles :
Chambre de l'Impératrice (Réalisée pour Marie-Antoinette qui ne l'a jamais occupée)
Cabaret orné des portraits des princesses de la famille impériale. Offert par l'impératrice Marie-Louise à sa belle-mère Letizia Bonaparte
Vase fuseau orné d'un portrait de Jules César
Et d'autres pièces acquises.
Acquisition 2021 - Écuelle, dite "Coupe Gérard" (1811), offerte par l'Empereur à Marie-Louise, à l'occasion de la naissance du roi de Rome.
Décembre 2021 - Acquisition
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