dimanche 9 octobre 2022

BORDEAUX - Expo Rosa Bonheur

 

Galerie des Beaux-Arts

Expo : « Rosa Bonheur (1822-99) » - 18 mai–18 septembre 2022

 

À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Rosa Bonheur à Bordeaux, le musée des Beaux-Arts de sa ville natale et le musée d’Orsay (Paris), organisent une importante rétrospective de son œuvre. Le Château de Rosa Bonheur à Thomery (Seine-et-Marne), où l’artiste vécut près d’un demi-siècle, ainsi que le Musée départemental des peintres de Barbizon sont les partenaires exceptionnels de l’exposition. Il s’agit de la première rétrospective consacrée à l’artiste depuis celle présentée, en 1997, à Bordeaux, Barbizon et New York.

Cette exposition met à l’honneur Rosa Bonheur, artiste hors normes, novatrice et inspirante. Véritable icône de l’émancipation des femmes, Rosa Bonheur a placé le monde vivant au cœur de son travail et de son existence et s'est engagée pour la reconnaissance des animaux dans leur singularité. Renouvelant le regard porté sur cette artiste et son œuvre, longtemps limité à une vision caricaturale, l’exposition révèle des pans moins connus de sa création : sa virtuosité dans l’art du dessin, le souffle épique de son inspiration ouest-américaine, sans oublier son talent incomparable de portraitiste des animaux dont elle sut si bien capter l’âme.

 

Après la mort de sa mère, en 1833, Rosa Bonheur fréquente l'école élémentaire, puis est mise en apprentissage comme couturière, puis en pension. Son père finit par la prendre dans son atelier, où se révèlent ses aptitudes artistiques. Il sera son seul et unique professeur

Elle expose pour la première fois, à 19 ans, au Salon de 1841. Elle obtient une médaille de 3e classe au Salon de 1845, et une médaille de 1re classe (or) au Salon de 1848 pour Bœufs et Taureaux, Race du Cantal. Cette récompense lui permet, d'obtenir, à 26 ans, une commande de l'État pour réaliser un tableau agraire

Le tableau issu de cette commande d'État, le « Labourage nivernais », devait rejoindre le musée des Beaux-Arts de Lyon. Mais au Salon de 1849, son succès est tel que la direction des Beaux-Arts décide de le conserver à Paris, au musée du Luxembourg. À la mort de Rosa Bonheur, l'œuvre entre au musée du Louvre, avant d'être transférée, en 1986, au musée d’Orsay.

En 1850, elle fait un voyage dans les hauts pâturages des Pyrénées et en rapporte de nombreuses études dont elle se sert tout au long de sa carrière. Elle séjourne aussi, à plusieurs reprises, en Auvergne, et dans le Cantal en 1846 et 1847 et plus tard en 1889.

Avec son tableau de très grande taille « Le Marché aux chevaux » (2,44 × 5 m) présenté au Salon de 1853, Rosa Bonheur acquiert une grande notoriété. Son agent et ami Ernest Gambart achète le tableau pour 40 000 francs en le faisant voyager dans plusieurs pays (dont Angleterre et Écosse). Par la suite, il sera acheté par un riche collectionneur américain qui en fait don au Metropolitan museum de New York en 1887…

En 1865, elle est la première femme peintre à recevoir la Légion d’honneur, de l’impératrice Eugénie.  

Visite le dimanche 28 août 2022

 

Auguste François Bonheur (1824-84) : Portrait de Rosa Bonheur (Salon de 1848 – Bordeaux, musée des Beaux-Arts)

Rosa Bonheur (1822-99) : Deux Lapins (1840 - Bordeaux, musée des Beaux-Arts)

Rosa Bonheur : Tête de Lion (1871- Londres)

 

Les travailleurs de la terre

Rosa Bonheur : Le Labourage (1844 – coll. part.)

Rosa Bonheur : Labourage nivernais (1849 – Orsay)

Rosa Bonheur et Nathalie Micas (1824-89) : Le Marché aux chevaux (1855 – Londres). Copie réduite

La grande version se trouve au Metropolitan de New York : 244 x 506 (1852-55)

Rosa Bonheur : Le Marché aux chevaux (c. 1853 – By-Thomery). Cette grande étude préparatoire dessinée sur toile, a été récemment redécouverte roulée dans l’atelier  de Rosa Bonheur, au château de By. L. 4,50 m

Rosa Bonheur : Un homme assis à califourchon (c. 1853 – Orsay). Dessin préparatoire pour « Le Marché aux chevaux » (à gauche)

Rosa Bonheur : Un homme assis à califourchon, tenant les rênes (c. 1853 – Orsay). Dessin préparatoire pour « Le Marché aux chevaux » (à droite)

Rosa Bonheur : Huit études de jambes de cheval (c. 1850 - Orsay)

Édouard Dubufe (1819-83) : Portrait de Rosa Bonheur (1857). Le taurillon a été peint par Rosa Bonheur.

 

Émile Lassalle (1811-71) : Tête de Bélier (1852). Lithographie d’après Rosa Bonheur

George Achille-Fould
(1865-1961) : Rosa Bonheur dans son atelier (1893 - Bordeaux)

Rosa Bonheur : Barbaro après la chasse (c. 1858 - Philadelphie)

Rosa Bonheur : Une famille de Cerfs (1865- Floride)

Rosa Bonheur : Le Roi de la forêt (1878 - coll. part.)

Rosa Bonheur : Le Lion chez lui (1881 – Kingston-upon-Hull, UK)

Rosa Bonheur : El Cid, tête de Lion (1879 - Madrid)

Rosa Bonheur : L’Aigle blessé (c. 1870 – Los Angeles)

Rosa Bonheur : Chat sauvage (1850 – Stockholm)

 

L’étude au cœur de la création

Rosa Bonheur : Le Lion contemplatif. Pastel, fusain et crayon sur papier bleu (château de By-Thomery)

Rosa Bonheur : Étude de cheval blanc, de dos (château de By-Thomery)

Rosa Bonheur : Études de lions (Roubaix)

Rosa Bonheur : Le Duel (1896 – Coll. part.). Fusain et rehauts de craie blanche sur papier

 

En 1836, à l'âge de 14 ans, Rosa Bonheur fait une rencontre déterminante : celle d'une fillette de deux ans plus jeune qu'elle, Nathalie Micas (1824-89), qui deviendra sa compagne. Seule la mort de Nathalie, 53 ans plus tard, les séparera.

Anna Klumpke (1856-1942), « digne sœur du pinceau »

Portraitiste née en Californie. Anna étudie à Paris à l’académie Julian. A l’automne 1889, elle fait la connaissance de Rosa Bonheur. Anna repart aux États-Unis, mais les deux femmes échangent une abondante correspondance et se revoient à plusieurs reprises entre 1895 et 1898. Anna Klumpke adule Rosa Bonheur, et lui propose de réaliser son portrait. Les nombreuses séances de pose rapprochent les deux femmes. Rosa Bonheur voit en cette Californienne de 34 ans sa cadette la personne idéale pour transmettre sa mémoire à la postérité. En 1898, elle invite Anna Klumpke à s’installer auprès d’elle au château de By, et en fait sa légataire universelle. A la mort de Rosa Bonheur en 1899, elle accomplit un prodigieux travail d’inventaire. Elle photographie sur plaques de verre chacune des œuvres présentes dans l’atelier. Anna Klumpke est inhumée au cimetière du Père Lachaise, dans le caveau de la famille Micas, aux côtés de Rosa Bonheur et Nathalie Micas.

Anna Klumpke : Portrait de Rosa Bonheur (1898 – Met de New York)

 

Voyages en Écosse et dans les Pyrénées

Rosa Bonheur : Changement de pâturage ou Une Barque (Écosse) (1863 – Hambourg)

Rosa Bonheur : Taureaux traversant un lac à Ballachulish (1867-73 - Orsay). Fusain

Rosa Bonheur : Le Berger des Highlands (1859 – Hambourg)


Rosa Bonheur
 : Les Poneys de l’île de Skye (1861 – coll. Part. UK)

Rosa Bonheur : Le Sevrage des veaux (1879 - Met-New York)

Rosa Bonheur : Muletiers des Pyrénées (1879 - Aberdeen)

 

Le rêve de l’Ouest américain

Rosa Bonheur : Colonel William F. Cody (Buffalo Bill) (1889 – Cody)

Rosa Bonheur : Chevaux en liberté (1890-99 – By-Thomery). Toile inachevée

Rosa Bonheur : Rochy Bear et Red Shirt (1890 – Cody)

Rosa Bonheur : Rochy Bear et Chief Red Shirt (1890 – Tacoma)

 

Au musée des Beaux-Arts de Bordeaux

Rosa Bonheur : La Foulaison du blé en Camargue (1864-99).

 

2020 - Acquisition du musée des Beaux-Arts de Bordeaux

Rosa Bonheur : La Halte du Cavalier (1854)

 

Pour consulter l’article consacré au château de Rosa Bonheur à Thomery

 

 

 

 

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