jeudi 10 mars 2022

MEDAN - Maison Zola


Maison d’Émile Zola – Musée Dreyfus

(Département : Yvelines - 78)

Visite le dimanche 6 mars 2022

Émile Zola acheta la maison de Médan en 1878 grâce aux gains de son roman L’Assommoir, publié en 1877, le septième volume de la série « Les Rougon-Macquart ». La maison était limitée à la partie centrale de la maison actuelle.

La maison a été agrandie à son idée avec la construction des tours Germinal et Nana. Il conservera la demeure pendant 24 ans, jusqu'à sa mort en 1902. De 1878 à 1902, Médan sera la résidence principale de Zola, il y passe huit mois de l’année, retournant à Paris l'hiver. Le pavillon Charpentier (au centre de la photo) était réservé aux invités.

Photo de Zola avec Jeanne Rozerot et ses enfants

En 1888, il tombe amoureux de Jeanne Rozerot, la lingère de sa maison de Médan. Il aura deux enfants de Jeanne et jusqu'à sa mort Zola vivra une double vie. Il installera sa deuxième famille à Paris puis à proximité immédiate de Médan. À la mort de Zola, sa femme Alexandrine fit reconnaître les deux enfants naturels, Denise et Jacques, qu'il avait eus avec Jeanne Rozerot.

Zola semble énormément apprécier cette demeure (proximité de sa maîtresse et de Paris) ; c'est pourquoi il y écrit huit de ses romans dont Nana (1880), Au Bonheur des Dames (1883), Germinal (1885), et La Bête humaine (1890).

Les « Soirées de Médan » est un recueil collectif de six nouvelles, publié le 15 avril 1880 chez G. Charpentier éditeur à Paris, réunissant Émile Zola, Guy de Maupassant, J.-K. Huysmans, Henry Céard, Léon Hennique et Paul Alexis. Les six écrivains furent alors périodiquement qualifiés de « groupe de Médan »

En 1905, Alexandrine Zola fait donation de la propriété à l'Assistance publique de Paris pour devenir une maison de convalescence pour enfants.

En 1982/1983, la maison de Médan servit d'école de personnels de santé (ambulanciers). Par arrêté du 21 mars 1983, l'ensemble du domaine est inscrit monument historique.

Alors que les activités sanitaires ont cessé et que le lieu est laissé vide, se pose la question de sa restauration. C'est Jean-Claude Le Blond Zola, petit fils de l'écrivain, qui parvient à faire entendre sa situation à François Mitterrand. 

C'est finalement en 2016 qu'est achevée la rénovation du lieu

La salle de billard et le grand hall

Photos de Zola qui ont permis de reconstituer le décor de la salle

Vitraux de la salle

Mur orné d’instruments de musique

La salle à manger, lieu où furent organisées les célèbres « soirées de Médan », et où Zola aimait inviter Guy de Maupassant ou encore Joris-Karl Huysmans. Le gratin de la littérature de la fin du XIXe siècle.

Buffet et vaisselier de style néo-gothique

La cuisine

La chambre de l’écrivain

La salle de bain

La lingerie

Le bureau de l’écrivain, dans un style néo-gothique. L’immense salle est ornée d’armures et d’éléments décoratifs asiatiques. Une mezzanine contenait la bibliothèque. Au-dessus de la grande cheminée, est inscrite la devise « Nulla dies sine linea » : "Pas un jour sans une ligne". Car c’est ici que Zola écrivait ses romans. Devant une gigantesque baie vitrée donnant sur une ligne de chemin de fer, on l’imagine sans mal avoir trouvé l’inspiration pour rédiger des œuvres comme La bête humaine (1890). "Tous les jours il montait à 9 heures du matin avec son chien Pinpin. Sa femme n’avait pas le droit de passer la porte. Il écrivait jusqu'à 13 heures, avec comme objectif d'écrire quatre pages de manuscrit. Le même rituel pendant 24 ans".

La cheminée

Un grand meuble chinois marqueté (fin 18e)

Photo de Zola dans son bureau

 

Cette bâtisse champêtre où il vécut une vingtaine d'années est aujourd'hui rénovée et accueille depuis 2021 un Musée Dreyfus.

C'est dans un bâtiment annexe à la Maison, construit après la mort de Zola, qu'est aujourd'hui situé le Musée Dreyfus. L'endroit retrace l'histoire d'Alfred Dreyfus (1859-1935), officier français de confession juive, victime d’une machination judiciaire en 1894. Avec Louis Gautier, Président de la Maison Zola, et Philippe Oriol, directeur scientifique du Musée Dreyfus.

Philippe Oriol (spécialiste de l’Affaire Dreyfus), et Directeur de la Maison Zola-Musée Dreyfus à Médan.

 

L’accueil du musée est installé dans le pavillon Charpentier (à gauche) - Le musée Dreyfus occupe l’ancien lazaret (à droite)

Introduction au musée Dreyfus consacré aux destins entrecroisés de Zola et Dreyfus.

Deux enfants de la République

Photos des membres de la famille Dreyfus - Alfred Dreyfus à l'école polytechnique

Photos de Zola

Zola engagé

Journal L’Aurore du jeudi 13 janvier 1898  - « J’accuse… ! »

La Presse - Le Pilori – illustration anti-dreyfusarde

Galerie consacrée aux différentes étapes de l’affaire Dreyfus

La Vérité sortant du puits. Bronze

L’exposition française de 1899 (illustration satirique anglaise) - les responsables anti-dreyfusards au pilori

Henri Chapu : La Jeunesse. Bronze. Inscription sur le fronton : « Le capitaine Dreyfus est innocent… Je demande la révision du procès… resterai-je seul à parler au nom du droit ? Bernard Lazare oct. 1899 »



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