(département :
Jura)
Visite du musée
Courbet le vendredi 14 avril 2017
Le musée
Gustave Courbet occupe, le long de la
Loue, trois immeubles distincts, aujourd’hui réunis : l’hôtel
Hébert, la maison Borel et l’hôtel Champereux, du nom de leurs anciens
propriétaires.
Ce musée
propose un espace consacré à la collection permanente : seize salles évoquent
l’œuvre et la vie de Gustave Courbet. Il accueille les œuvres de jeunesse et
formation de Courbet.
Si les tableaux les plus mondialement célèbres de Courbet ne
figurent pas dans ce musée, la collection présentée n’en revêt pas moins un grand
intérêt pour la connaissance du peintre. Parmi les 75 objets proposés (toiles,
dessins, sculptures, documents), on peut en effet découvrir quelques-unes de
ses premières œuvres (des paysages datant de 1837-1838), d’inattendues
peintures religieuses (Saint Nicolas
ressuscitant les petits enfants, 1847, Le Réveil de saint Jérôme, vers 1840), de beaux portraits
(dont ceux de son grand-père Oudot et de son ami Urbain Cuenot), une
remarquable série de paysages régionaux, et quelques productions de ses
suiveurs.
Maison natale de Courbet (à droite), intégrée au musée
-Copie d’un autoportrait de Rembrandt au musée de Münich
-Saint Nicolas ressuscitant les petits enfants. C’est une œuvre qui présente une caractéristique technique que l’on retrouve souvent chez Courbet : l’utilisation du bitume de Judée. Il s’agit d’une roche, issue du sol dont on obtient une poudre : utilisée par les peintres comme pigment, elle donne une couleur brune très foncée, presque noire. Gustave Courbet l’étalait parfois sur sa toile avant de peindre. Ainsi, au lieu de partir d’une toile blanche et d’y appliquer des couleurs foncées, Courbet commençait par un fond sombre et éclaircissait progressivement son tableau. Malheureusement, le bitume de Judée est une matière très sensible, notamment à la lumière ; sous ses effets, il s’assombrit.
Pour la première fois depuis sa disparition, Le Retour de la conférence réapparaît,
en agrandissement photo, dans ses dimensions d’origine (2,30 x 3,30 m)…montrant ainsi
l’effet saisissant qu’elle a pu provoquer à l’époque. Le Retour de la conférence exprime le caractère profondément
républicain et anticlérical de Gustave Courbet qui a voulu « savoir » à travers
cette œuvre « le degré de liberté que nous accorde notre temps », sous le
Second Empire.
Ce tableau aurait été acquis par un catholique exalté pour
le détruire vers 1900, date à laquelle on perd sa trace.
Une mise en couleurs de la photo du tableau disparu
-Autoportrait à Sainte-Pélagie (1871). En mai 1871, accusé d'avoir participé à la Commune, et jugé complice de la destruction de la colonne Vendôme, Gustave Courbet est condamné à 6 mois de prison à Sainte-Pélagie.
Gustave Courbet : Le Pêcheur de Chavots (plâtre original) est la première œuvre sculptée par Courbet en 1860, suite à un défi artistique qu’il lance au sculpteur Jean-Baptiste Clésinger. Courbet offre ensuite le tirage en bronze de cette œuvre à sa ville natale, Ornans. Dès son installation sur la place des Îles-Basses (actuelle Place Courbet), la sculpture crée la polémique car elle présente, dans sa première version, un enfant entièrement nu. Cette nudité choque, une pétition est alors lancée pour demander le retrait du petit pêcheur, sans succès. Mais, après la participation de Courbet aux événements de la Commune, la statue est mutilée, signe de désapprobation des Ornanais envers son engagement politique.
Le maire de la ville, bonapartiste
convaincu, fait par la
suite procéder à son enlèvement de la fontaine. Courbet donne alors
l’exemplaire original de la sculpture en bronze à son ami Alexis Chopard,
brasseur à Morteau.
En 1882, la sœur de Courbet refait don à la ville du bronze. Lors d'une réhabilitation du peintre on a décidé de remettre la statue sur la fontaine de la place Gustave Courbet.
Une autre copie se trouve dans le hall de la mairie
En 1882, la sœur de Courbet refait don à la ville du bronze. Lors d'une réhabilitation du peintre on a décidé de remettre la statue sur la fontaine de la place Gustave Courbet.
Une autre copie se trouve dans le hall de la mairie
Gustave Courbet : Jeune Fille d’Ornans
(1842)
Gustave Courbet : Portrait du
grand-père Oudot (1847). Grand-père maternel (à droite)
-Portrait de Lydie
Juliclerc (1869). Amie de Courbet
-Copie de « L’Origine du Monde », toile érotique de Courbet dissimulée par une peinture d’André Masson (La célèbre toile est au musée d’Orsay)
Le Chêne de Flagey, également appelé Le Chêne de
Vercingétorix, est un paysage peint par Gustave Courbet en 1864. Le tableau mesure 89 × 110 cm et représente un chêne
majestueux situé près de la ferme familiale des Courbet, dans le village de Flagey,
à quelques kilomètres d'Ornans.
Le chêne représenté a aujourd'hui disparu, terrassé par la
foudre dans les années 50.
La peinture réalisée en 1864 est vendue dans les années 1880
par Juliette Courbet, la sœur de l'artiste, au banquier Henry C. Gibson. A la
mort de ce dernier, elle est offerte au musée de Philadelphie en 1896. Elle est
mise en vente en 1987, et achetée par un collectionneur japonais. En 2012, le musée Courbet
l'a acquise pour 4,5 millions d'euros.
-La Remise du Chevreuil
-La Plage d’Etretat
-La Plage
de Saint-Aubin (1872)
-Le Gour de la
Conche (1864). Cascade
-Paysage de neige (petite toile)
-Paysage de neige (1876)
-2 petits
paysages
-La petite Bergère (1872)
-Le Miroir d’Ornans (1872 - au centre)
-Paysage aux environs d’Ornans (1872 - à gauche)
– Le Lac noir (1872) – Le Lac Léman (1874)
Les suiveurs
Emile Isenbart : Brumes du matin au Bélieu (au centre)
François-Louis Français : Courbet à la Pêche (1861 - à droite)
Marcel Ordinaire : Le Ruisseau du Puits noir (1872)
Cherubino Pata - Jean-Jean Cornu
Emile Isenbart (1846-1921) : La
Revêrotte près de
Gigot
Exposition de photos de Lucien
Clergue sur les lieux en relation avec Gustave Courbet ; avec quelques toiles du peintre
-Le Château d’Ornans (1864)
D'autres oeuvres majeurs de Gustave Courbet se trouvent dans les musées suivants : musée d'Orsay à Paris ("L'Atelier du Peintre" - "Un Enterrement à Ornans") - Musée du Petit Palais à Paris ("Le Sommeil" - "Les Demoiselles de Bords de la Seine") - musée Fabre à Montpellier ("Bonjour Monsieur Courbet") - musée de Besançon ...
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