lundi 15 mai 2017

ORNANS



Musée Gustave Courbet
(département : Jura)

Visite du musée Courbet le vendredi 14 avril 2017

Le musée Gustave Courbet occupe, le long de la Loue, trois immeubles distincts, aujourd’hui réunis : l’hôtel Hébert, la maison Borel et l’hôtel Champereux, du nom de leurs anciens propriétaires.
Ce musée propose un espace consacré à la collection permanente : seize salles évoquent l’œuvre et la vie de Gustave Courbet. Il accueille les œuvres de jeunesse et formation de Courbet.
Si les tableaux les plus mondialement célèbres de Courbet ne figurent pas dans ce musée, la collection présentée n’en revêt pas moins un grand intérêt pour la connaissance du peintre. Parmi les 75 objets proposés (toiles, dessins, sculptures, documents), on peut en effet découvrir quelques-unes de ses premières œuvres (des paysages datant de 1837-1838), d’inattendues peintures religieuses (Saint Nicolas ressuscitant les petits enfants, 1847, Le Réveil de saint Jérôme, vers 1840), de beaux portraits (dont ceux de son grand-père Oudot et de son ami Urbain Cuenot), une remarquable série de paysages régionaux, et quelques productions de ses suiveurs. 
Maison natale de Courbet (à droite), intégrée au musée


Edouard Baille (1814-88) : Portrait de Charles-Antoine Flajoulot (disciple de David). Courbet a été l’élève de Flajoulot.

Gustave Courbet (1819-77) : La Loue près d’Ornans
Gustave Courbet : Cascade (1875)
-Le Pont de Nahin (1837)

Charles-Antoine Beau (1792-1850) : Gustave Courbet en St Vernier

Gustave Courbet : Le Passage du Gué (1841)

Gustave Courbet : Le Rétameur (1842)

-Pirate prisonnier du Dey d’Alger (1844)

Gustave Courbet : Le Réveil de St Grégoire (copie d’une toile du Guerchin)
-Copie d’un autoportrait de Rembrandt au musée de Münich

-Saint Nicolas ressuscitant les petits enfants. C’est une œuvre qui présente une caractéristique technique que l’on retrouve souvent chez Courbet : l’utilisation du bitume de Judée. Il s’agit d’une roche, issue du sol dont on obtient une poudre : utilisée par les peintres comme pigment, elle donne une couleur brune très foncée, presque noire. Gustave Courbet l’étalait parfois sur sa toile avant de peindre. Ainsi, au lieu de partir d’une toile blanche et d’y appliquer des couleurs foncées, Courbet commençait par un fond sombre et éclaircissait progressivement son tableau. Malheureusement, le bitume de Judée est une matière très sensible, notamment à la lumière ; sous ses effets, il s’assombrit.

Gustave Courbet : La Loue à Scey-en-Varais (1860)

Gustave Courbet : Le Retour de la Conférence (1862). Tableau jugé scandaleux et détruit pour des raisons morales religieuses.
Pour la première fois depuis sa disparition, Le Retour de la conférence réapparaît, en agrandissement photo, dans ses dimensions d’origine (2,30 x 3,30 m)…montrant ainsi l’effet saisissant qu’elle a pu provoquer à l’époque. Le Retour de la conférence exprime le caractère profondément républicain et anticlérical de Gustave Courbet qui a voulu « savoir » à travers cette œuvre « le degré de liberté que nous accorde notre temps », sous le Second Empire.
Ce tableau aurait été acquis par un catholique exalté pour le détruire vers 1900, date à laquelle on perd sa trace. 
Une mise en couleurs de la photo du tableau disparu

-Autoportrait à Sainte-Pélagie (1871). En mai 1871, accusé d'avoir participé à la Commune, et jugé complice de la destruction de la colonne Vendôme, Gustave Courbet est condamné à 6 mois de prison à Sainte-Pélagie.

Gustave Courbet : Le Pêcheur de Chavots (plâtre original) est la première œuvre sculptée par Courbet en 1860, suite à un défi artistique qu’il lance au sculpteur Jean-Baptiste Clésinger. Courbet offre ensuite le tirage en bronze de cette œuvre à sa ville natale, Ornans. Dès son installation sur la place des Îles-Basses (actuelle Place Courbet), la sculpture crée la polémique car elle présente, dans sa première version, un enfant entièrement nu. Cette nudité choque, une pétition est alors lancée pour demander le retrait du petit pêcheur, sans succès. Mais, après la participation de Courbet aux événements de la Commune, la statue est mutilée, signe de désapprobation des Ornanais envers son engagement politique.
Le maire de la ville, bonapartiste convaincu, fait par la suite procéder à son enlèvement de la fontaine. Courbet donne alors l’exemplaire original de la sculpture en bronze à son ami Alexis Chopard, brasseur à Morteau.  
En 1882, la sœur de Courbet refait don à la ville du bronze. Lors d'une réhabilitation du peintre on a décidé de remettre la statue sur la fontaine de la place Gustave Courbet. 
Une autre copie se trouve dans le hall de la mairie

Gustave Courbet : Portrait d’Urbain Cuenot (1847). Meilleur ami de Courbet

Gustave Courbet : Jeune Fille d’Ornans (1842)

Max Claudet : Buste de Gustave Courbet. Terre cuite (à gauche)
Gustave Courbet : Portrait du grand-père Oudot (1847). Grand-père maternel (à droite)
-Portrait de Lydie Juliclerc (1869). Amie de Courbet

Gustave Courbet : La Villageoise au Chevreau (1860)

Gustave Courbet : Portrait d’une jeune fille de Salins (1860)

Gustave Courbet : Les Paysans de Flagey revenant de la Foire (1850-55)

Portraits de Jules Dupré (à gauche) - et Félix Bracquemont (1870)

Gustave Courbet : Portrait de Mme Max Buchon (1864). Bas-relief en plâtre

-Copie de « L’Origine du Monde », toile érotique de Courbet dissimulée par une peinture d’André Masson (La célèbre toile est au musée d’Orsay)

Louis-Joseph Leboeuf : Gustave Courbet en pied. Plâtre

Gustave Courbet : Le Renard pris au Piège (1860)

Gustave Courbet : Chasseurs dans la neige (1864)

-Source dans les Rochers du Doubs (1878)

-Le Veau blanc (1873)

Le Chêne de Flagey, également appelé Le Chêne de Vercingétorix, est un paysage peint par Gustave Courbet en 1864. Le tableau mesure 89 × 110 cm et représente un chêne majestueux situé près de la ferme familiale des Courbet, dans le village de Flagey, à quelques kilomètres d'Ornans.
Le chêne représenté a aujourd'hui disparu, terrassé par la foudre dans les années 50.
La peinture réalisée en 1864 est vendue dans les années 1880 par Juliette Courbet, la sœur de l'artiste, au banquier Henry C. Gibson. A la mort de ce dernier, elle est offerte au musée de Philadelphie en 1896. Elle est mise en vente en 1987, et achetée par un collectionneur japonais. En 2012, le musée Courbet l'a acquise pour 4,5 millions d'euros.

-La Remise du Chevreuil
-La Plage d’Etretat
-La Plage de Saint-Aubin (1872)

Gustave Courbet : La Vague (1869)

-Soleil couchant
 -Le Gour de la Conche (1864). Cascade

-La Trombe - Etretat (rochers)

-Grotte de la Source enneigée
-Paysage de neige (petite toile)
-Paysage de neige (1876)
-2 petits paysages 
-La petite Bergère (1872)

-Le Pont St Sulpice sur l’Areuse, près de Fleurier (1873 - à droite)
-Le Miroir d’Ornans (1872 - au centre)
-Paysage aux environs d’Ornans (1872 - à gauche)

Gustave Courbet : Le Château de Chillon (1874)
Le Lac noir (1872) – Le Lac Léman (1874)

Les suiveurs
Louis-Auguste Auguin : Les derniers beaux jours à Bussac (1882 - à gauche)
Emile Isenbart : Brumes du matin au Bélieu (au centre)
François-Louis Français : Courbet à la Pêche (1861 - à droite)

Marcel Ordinaire : Le Ruisseau du Puits noir (1872)

Paul-désiré Trouillebert (1829-1900) : La Loue à Ornans (1880)
Cherubino Pata - Jean-Jean Cornu
 
Robert Fernier (1895-1977) : La Bénédiction des Compènes (1937). Esquisse 

Robert Fernier : Hommage à Courbet (1952-55)

Robert Fernier : L’Adoration des Bergers (1927 – Salon de 1928)
Emile Isenbart (1846-1921) : La Revêrotte près de Gigot

Exposition de photos de Lucien Clergue sur les lieux en relation avec Gustave Courbet ; avec quelques toiles du peintre
G. Courbet : La Source de la Loue (1864)

-Le Château d’Ornans (1864) 


D'autres oeuvres majeurs de Gustave Courbet se trouvent dans les musées suivants : musée d'Orsay à Paris ("L'Atelier du Peintre" - "Un Enterrement à Ornans") - Musée du Petit Palais à Paris ("Le Sommeil" - "Les Demoiselles de Bords de la Seine") - musée Fabre à Montpellier ("Bonjour Monsieur Courbet") - musée de Besançon ...



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