(département : Haute-Garonne)
Visite du musée le vendredi 29 août 2003
En 1823, la ville de Toulouse décide de regrouper ses différents abattoirs sur un site unique. C’est l’architecte Urbain Vitry qui est chargé, en 1825, du projet d’architecture du bâtiment. Il réalise une construction de type basilical, marquée par une articulation symétrique et un langage néo-classique. En 1995, le projet des architectes Antoine Stinco et Rémi Papillault est retenu pour la création de l’ « espace d’art moderne et contemporain de Toulouse Midi-Pyrénées ». Les travaux débutent en 1997, et Les Abattoirs (dénomination finalement adoptée) ouvrent officiellement en 2000.
Centré sur des artistes actifs dès les années 1950, il illustre de nombreux courants ou tendances artistiques nés de la Seconde Guerre mondiale tels que l’abstraction lyrique ou gestuelle, l’art brut, l’art informel, ou encore Cobra. Cette partie de la collection s’est trouvée considérablement enrichie par la donation d’œuvres du collectionneur Anthony Denney, et par le dépôt effectué par le centre Georges Pompidou d’une partie de la donation du galeriste Daniel Cordier.
La collection d’Anthony Denney (1913-1990) se compose essentiellement de peintures réalisées dans les années 1950 et 1960, par des artistes tels que Karel Appel, Alberto Burri, Jean Dubuffet, Lucio Fontana, Sam Francis, Georges Mathieu, Riopelle, Antonio Saura, Antoni Tapies, Vasarely, et les artistes japonais du groupe Gutai.
La collection de Daniel Cordier témoigne du parcours d’un amateur et galeriste avec, entre autres, des œuvres d’Arman, Hans Bellmer, Brassaï, César, Chaissac, Robert Combas, Dado, Jean Dubuffet, Marcel Duchamp, Hans Hartung, Robert Mapplethorpe, Henri Michaux, Robert Rauschenberg, Bernard Réquichot ou encore Claude Viallat. Depuis 2005, Daniel Cordier enrichit cet ensemble exceptionnel par de nouveaux dons, cette fois-ci d’arts premiers, d’artefacts ethnographiques et de toutes sortes d’objets de curiosités, dans le but d’illustrer ce qu’il appelle « les désordres du plaisir ».
On trouve aussi, dans la collection, l’exceptionnel rideau de scène de Picasso, La Dépouille du Minotaure en costume d’Arlequin. Créé par l’artiste en 1936 avec la collaboration de Luis Fernàndez, cette immense œuvre (8,30 x 13,25 m) a été réalisée pour 14 Juillet, pièce de Romain Rolland, donnée au Théâtre du peuple le 14 juillet 1936. Cette œuvre fait l’objet d’une présentation spécifique six mois par an seulement en raison de sa fragilité, dans un espace aménagé au sous-sol.
La collection se compose d’environ 3 400 œuvres couvrant la seconde moitié du XXe siècle et le début du XXIe siècle.
Mosaïque de Fernand Léger : "La Partie de Campagne". Transposition d'une toile de 1953.
Miquel Barcelo : El pintor damunt el cuadro (1983). Acrylique sur cartons marouflés sur toile.
Roberto Matta (1911-2002) : Sans titre (1960)
2 - Quelques sculptures :
3 - Quelques dessins :
4 - Quelques photographies :
Au sous-sol, une oeuvre exceptionnelle :
Pablo Picasso : Rideau de scène du 14 juillet (1936). Sur toile : 8 x 13 m.
En 1936, pour célébrer la fête nationale, le gouvernement du Front Populaire décide de présenter au théâtre de Paris, ou théâtre du Peuple, une pièce de Romain Rolland intitulée "14 juillet" et commande à Pablo Picasso une " toile de fond " pour servir de décor aux représentations.
Picasso, assisté par son ami Luis Fernandez, réalise le rideau de scène à partir d’une gouache titrée "La dépouille du Minotaure en costume d’Arlequin".
Les acquisitions du FRAC :
1 commentaire:
Bonjour Monsieur,
Pour la couverture d'une revue littéraire associative occitane, je souhaiterais utiliser la photo de la grande fleur qui marche de Fernand Léger qui se trouve sur la page de votre blog consacrée au musée des abattoirs de Toulouse.
Pouvez-vous me dire si vous en êtes l'auteur et/ou si elle est libre de droits.
Dans l'attente de votre réponse,
Cordialement.
Et bravo pour le travail de collecte que vous avez effectué depuis des années.
Mon mail : jcclermont@pm.me
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