dimanche 24 octobre 2010

MONTRESOR - Château

Collégiale St-Jean-Baptiste (1519-41). Eglise gothique, avec un portail renaissance.Beau monument funéraire en marbre blanc - Tombeau des Bastarnay. Trois gisants : Imbert de Bastarnay (seigneur de Montrésor au 15e), sa femme (Georgette de Montchenu), et leur fils François. Socle décoré des statues des douze apôtres.

5 œuvres données par le comte Xavier Branicki :

Philippe de Champaigne () : L’Annonciation. Belle œuvre.
Ec. Italienne (16e) : 4 toiles provenant de la collection du cardinal Fesch.
Jésus devant Pilate
(Ecce Homo) – Flagellation – Mise au tombeau – Résurrection.

Le château de Montrésor
(département : Indre-et-Loire)

Dans le parc.
 
Constantin Corti () : L’Archange déchu (1869). Sculpteur italien. Très beau marbre. Nu masculin assez romantique, puissant et original.

Jules Franceschi (1825-93) : Elève de Rude. Statue du jeune soldat polonais, Mieczislaw Kamienski, mort à la bataille de Magenta au côté du comte Branicki, le 4 juin 1859. Bronze. Même bronze sur sa tombe au cimetière Montmartre.

Dans le château
Collection de peintures du comte polonais Xavier Branicki, ami de Napoléon III, et propriétaire qui a restauré le château médiéval vers le milieu du XIXe.

Dans le grand salon
Portrait de François Xavier  Branicki (1730-1819) avec ses deux fils, général en chef des armées polonaises au 18e s. (1790), ami du dernier roi de Pologne, Stanislas Auguste Poniatowski. Grand-père de Xavier Branicki.
-Portrait d’Alexandra, favorite de Catherine II de Russie, épouse de François Xavier Branicki.

Dans le petit salon

Buste d’Arthur Potocki. Marbre.
Baron François Gérard (1770-1837) : Portrait de Victoire Potocka, comtesse de Choiseul-Gouffier.

Paolo Caliari, dit Paolo Veronese (1528-88) : La Femme adultère. Grande composition. A gauche, la femme adultère ; Jésus, à droite. Equilibre entre les deux groupes.

Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842) : Portrait de la princesse Safiéha. Tante du comte Potocka.
Carle van Loo (1705-65) : Concert chez le Pacha.

Boudoir italien
Ensemble d’œuvres de peintres italiens, provenant de la collection du cardinal Fesch :
Lorenzo di Credi () : Ste Famille avec St Jean-Baptiste enfant.
Agnolo Tori, dit Il Bronzino (1503-72) : Ste Catherine d’Alexandrie.
Bartolomeo Balducci () : Elève de Botticelli. Daphné et Apollon. Deux scènes sur le même panneau.

Zonobie Strosbi : St Pierre. Elève de Fra Angelico. Sur fond doré à la feuille. Le plus ancien tableau du château.


Filippino Lippi : La Traversée de la Mer rouge.
Copie de Raphaël (18e) : Vierge à l’enfant.Radakoski () : Le roi de Pologne Jean III Sobieski arrête les turcs devant Vienne en 1683. Grande toile. Son plus grand succès survient le 12 septembre 1683 à la bataille de Vienne, avec les troupes polonaises, et les troupes impériales commandés par Charles V de Lorraine rassemblées contre l'armée turque commandée par Kara Mustafa. Ce héros national Polonais vainquit les Turcs, qui le surnommèrent le Lion de Lechia, et délivra Vienne. Le prince Eugène de Savoie-Carignan participa à cette bataille.Tony Robert-Fleury (1837-1911) : Le Massacre des Polonais à Varsovie par les Russes, le 8 avril 1861.
-La supplication du comte Wilczek à Jean III Sobieski contre les Turcs.

Dans la bibliothèque
Franz Xaver Winterhalter (1795-1873) : plusieurs portraits de famille.

-Portrait d’Elisa et de ses trois jeunes enfants. Cadre ovale. A droite, joli petit garçon aux boucles blondes, vêtu d’un costume de velours vert.


Franz Xaver Winterhalter : Portraits des sœurs et cousines de Xavier Branicki.


Arthur Grottger : Le Génie de la Musique. Fusain.
Buste de la comtesse Branicka. Marbre.
Jean de Boullongne, dit Le Valentin (1590-1632) : Portrait de Monseigneur Filomarino, évêque de Naples.
Karel van Mander (1548-1606) : Le Déluge – L’Arche de Noé.

Cornelisz van Haarlem (1562-1638) : Adoration du Veau d’or. Nombreux nus au premier plan (corps étirés).
Giambattista Pittoni (1687-1767) : Les Martyrs chrétiens. Grisaille. Scène de décollation. Belle œuvre.
Sarcellius () : La sainte Famille.

[cités dans le Guide Bleu 1970 - Tiepolo : Martyrs chrétiens.
Caravage : Portrait d’Homme (= le tableau du Valentin ?)]


Petite salle contenant le « Trésor », de belles pièces d’orfèvrerie ayant appartenu aux rois de Pologne.
Grand plat en or repoussé, offert à Jean Sobieski, et figurant son entrée à Vienne (orné d’un bas-relief célébrant la victoire des Européens contre les Ottomans).
Chopes à bière très orfévrées en vermeil.

Chopes frappées de pièces d’or de la ville d’Augsbourg.


Services en vermeil de Sigismond II, roi de Pologne.

Un meuble exceptionnel :

Buffet à cachettes secrètes qui appartenait à la famille Médicis, provenant du château d'Amboise, il a été fabriqué à Florence à la fin de la Renaissance.

mardi 19 octobre 2010

PAU - Château

Le château côté ville.

Musée national du château de Pau
(département : Pyrénées-Atlantiques)


Visite du château de Pau, le mercredi 23 août 2000.

Le château de Pau fut fondé au Moyen Age. Ouvrage avant tout militaire, c'est un château fort typique, construit en haut de la petite colline qui domine le Gave.
Au XIIe siècle, Gaston IV de Béarn construit trois tours à cette forteresse. Elles sont nommées Mazères, Billère, et Montauser.
Le XIVe siècle voit apparaître un personnage emblématique du Béarn, et qui laisse sa trace au château de Pau : Gaston III de Foix-Béarn, mieux connu sous le nom de Gaston Phébus. Fébus y construit le donjon en briques, haut de trente-trois mètres, et y grave l'inscription : « Febus me fe » (« Phébus me fit », en béarnais).
À la Renaissance, l'installation de la cour de Navarre en 1512 modifie sensiblement l'aspect du château. De forteresse qu'il était au départ, il devient une résidence d'agrément. Henri d'Albret y réside accompagné de son épouse Marguerite d'Angoulême, sœur de François 1er, et plus connue sous le nom de Marguerite de Navarre, auteur de l'Heptaméron. Ils marquent le lieu de leurs initiales, présentes sur les murs et les plafonds, et que l'on a veillé à conserver et reproduire au cours des restaurations ultérieures.
Mais c'est leur petit-fils qui donne au château le renom qu'il a aujourd'hui. Le futur Henri IV y naquit le 13 décembre 1553. La renommée de ce roi, bercé petit garçon dans une carapace de tortue précieusement conservée par les Béarnais à travers les vicissitudes des révolutions, donne au château, qui ne le vit pas grandir ni mourir, un prestige particulier.
Louis-Philippe, qui voulut allier les idéaux de la Révolution et ceux de la monarchie, eut l'idée de restaurer le château de celui qui réconcilia catholiques et protestants pour en faire une résidence royale.
Le château servit aussi de prison dorée en 1848 à l'émir Abd-El-Kader, vaincu par la France en Algérie.
Actuellement, c’est un Musée national qui abrite les œuvres conservées depuis l'époque d'Henri IV, et surtout lors de la restauration opérée par Louis-Philippe. Les collections s'accroissent chaque année autour de la thématique de Henri IV.

François-Joseph Bosio (1768-1845) : Henri IV enfant. Bronze.

Barthélémy Tremblay (1578-1629) : Statue de Henri IV. Marbre. Placée devant l'entrée du château.

Barthélémy Tremblay (1578-1629) : Buste de Henri IV. Bronze.

François Dominique Aimé Milhomme (1758-1823) : Henri IV, roi de France, en buste (1814)

Guillaume Dupré :

Guillaume Dupré (1576-1643) (d'après) : Statuette de Henri IV en pied.

Guillaume Dupré (1576-1643) (d'après) : Statuette de Marie de Médicis.

Barthélémy Prieur (1536-1611) : Henri IV à cheval terrassant ses ennemis (début 17e)


Salle des cent couverts.

Un objet exceptionnel :

Chambre du roi de Navarre. Carapace de tortue, berceau supposé de Henri IV, décor d'époque Restauration.


François Clouet (1510-72) : Portrait d'Antoine de Bourbon, roi de Navarre. Père d'Henri IV.

Ecole française : Henri, roi de Navarre (vers 1575)

Ecole française (17e) : Henri IV en habit de cour blanc.

Frans Pourbus (1569-1622) : Portrait d'Henri IV.

Guillaume Heaulme (17e siècle)(attribué à) : Portrait équestre de Henri IV.

Jean-Baptiste Mauzaisse (1784-1844) : Portrait équestre d'Henri IV.


Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867) : Don Pedro de Tolède baisant l'épée d'Henri IV.
Eugène Devéria (1805-65) : Naissance d'Henri IV. Présentation de l'enfant aux courtisans.

Pierre Révoil (1776-1842) : Henri IV jouant avec ses enfants. Le roi, à quatre pattes, porte sur son dos le jeune Louis. (Imagerie des anciens livres d'histoire)
François-Marius Granet (1775-1849) : Henri IV, égaré, entre dans une forge.

Gustave Housez (1822-94) : L'Assassinat d'Henri IV. (Imagerie des anciens livres d'histoire)
Joseph Nicolas Robert-Fleury (1797-1890) : Plusieurs œuvres.

Ambroise Dubois (Attr.) : Henri IV en Mars.

François Bunel : Henri IV s’appuie sur la Religion pour donner la Paix à la France. (1590)

Nicolas Bernard Lépicié (1735-1784) : Henri IV en Hercule gaulois.

Nombreuses peintures « troubadour » :

Jean-Joseph Taillasson (1745-1809) : La Naissance de Louis XIII (1783)

Ecole française : Portrait présumé d'Henri IV enfant.

Jean-Baptiste Mallet (1759-1835) : L'Education d'Henri IV (1817)

Alexandre-Evariste Fragonard (1780-1850) : La Leçon d'Henri IV.

Pierre François Eugène Giraud (1806-1881) : Henri IV dans la tour de Saint-Germain-des-Prés (1861)

Alexandre Menjaud (1773-1832) : Henri IV chez le Meunier Michaud.

Victor-Jean Adam (1801-1866) : Henri IV après la bataille de Coutras.

Pierre Jérôme Lordon (1780-1838) : Henri IV à Libourne après la bataille de Coutras (20 octobre 1587)

Ecole française (17e) : Henri IV à la bataille d'Arques (21 septembre 1589)

Ecole française (17e siècle) : Henri IV devant Paris. Siège de Paris par Henri IV en 1590.

Nicolas Antoine Taunay (1755-1830) : Henri IV caracolant devant une dame à son balcon.

Henri-Pierre Danloux (1753-1809) : Sully déchirant la promesse de mariage à Henriette d'Entragues.

Pierre Nolasque Bergeret (1782-1863) : La Mort d'Henri IV.

Marie-Philippe Coupin de la Couperie (1773-1851) : Sully montrant à son petit-fils le Monument renfermant le coeur d'Henri IV.

Eugène Devéria : Le duc de Montpensier inaugure la statue d’Henri IV à Pau, le 27 Août 1843 Esquisse. (1861)

Une acquisition récente :
Filippo Bellini (vers 1550-1603) : Portrait de Sixte Quint. Huile sur toile - 84 x 110 cm
13/11/08 – On sait que le château de Pau collectionne en priorité ce qui se rapporte à Henri IV. Lors de la première vente de la collection Aldecoa, le 15 octobre 2008 à Drouot, il a préempté pour la somme de 60 765 € (frais inclus), un Portrait de Sixte Quint par Filippo Bellini, peintre originaire d'Urbino. On sait que ce pape, au début de son court pontificat (1585-1590) avait excommunié le futur Henri IV parce qu'il s'était rétracté en 1576 de sa conversion au catholicisme au moment de la Saint-Barthélémy. Le lien avec le roi de France et de Navarre est, on le voit, des plus ténus. On ne regrettera pas ce prétexte car il permet l'entrée dans les musées nationaux d'un beau tableau d'un artiste peu connu, rare dans les collections françaises.


Une belle collection de dessins :
Gaston Pierre Marc Bassompierre (1786-1889) : Portrait d'Henri IV en pied appuyé sur une armure (fin 18e siècle .

Auguste-Xavier Leprince (1799-1826) : Henri IV faisant porter des vivres dans Paris qu'il assiège (1590)

William Hamilton (1751-1801) : Assassinat d'Henri IV, le 14 mai 1610 (vers 1795)

Et une belle collection de tapisseries :

Les Chasses de l'empereur Maximilien - Le mois de janvier : la flambée du sanglier. (1685-87) – d'après les cartons de Barend Van Orley (vers 1488-1541)

Quelques pièces de mobilier :
Bureau "Mazarin"



Pour consulter le site du château de Pau