jeudi 29 mai 2008

CHERBOURG

Musée Thomas Henry - 4 Rue Vastel.
(département: Manche)

Visite le dimanche 21 mai 2000

Ce musée porte le nom de son plus généreux donateur, Thomas Henry (1766-1836), amateur d'art éclairé devenu, sous la Restauration, Commissaire expert des Musées Royaux. En d'autres termes, conseiller auprès du Louvre pour les acquisitions et les campagnes de restauration. Doté d'un œil et d'un flair remarquables, Thomas Henry avait mis à profit ses connaissances, et ses nombreux voyages en Europe, pour se constituer une très belle collection d'art occidental, couvrant plus de quatre siècles de création artistique, du Quattrocento aux années 1830.
Il fit don à sa ville natale de sa collection personnelle : 163 tableaux de haute qualité et 4 sculptures qui constituèrent le premier et le principal fonds du musée, qui a été inauguré à l’hôtel de ville le 29 juillet 1835. Cette collection rassemble de nombreux maîtres italiens, hollandais, flamands, français.
En 1915, le musée reçut un legs exceptionnel composé de nombreux portraits de Jean-François Millet, ainsi qu’un fonds de dessins.
En 1983, le musée quitte le local étroit et inadapté de l’hôtel de ville ; il est accueilli au sein du nouveau centre culturel. Il est dommage que ces œuvres de qualité soient présentées dans des locaux aussi peu agréables.
Une importante campagne de rénovation est prévue à compter de 2012... 

2016 - La rénovation est achevée !


Notes prises lors de la visite du musée de Cherbourg, le dimanche 21 mai 2000.
Petite expo autour d'un tableau récemment restauré :

Charles Le Brun : L'Assomption de la Vierge. (restauré)
Philippe de Champaigne (1602-74) : La Nativité. (Ph. de Champ., p. 67 ; prêt du musée de Lille).
L'Assomption. En contre-plongée. (musée de Cherbourg)
La Naissance de la Vierge. Dessin du Louvre.

Fra Filippo Lippi di Tomaso, dit Filippino Lippi (1457-1504) : La Mise au tombeau. Composition pyramidale. Disposition inhabituelle : Jésus est debout dans le tombeau, soutenu par Marie (à gauche), Madeleine (à droite), et Joseph d'Arimathie.

Lavinia Fontana (1552-1614) : L'Adoration des Mages. La scène principale est rejetée dans l'angle inférieur gauche ; le centre de la composition est occupé par la croupe d'un cheval blanc. (donation Thomas Henry)


Sebastiano Mainardi (1460-1513) : Vierge à l'enfant, avec J.-Baptiste et 3 anges.
Maître de la légende de Ste Ursule ((XVe) : Madone sur un trône entourée d'anges. Un ange tient une couronne au-dessus de la tête de la Vierge. A gauche, la Visitation, l'Annonciation et 3 anges ; à droite, Joseph (?) dans l'entrebâillement d'une porte, et deux anges musiciens.
Giovanni da Fiesole, dit Fra Angelico (1387-1455) : Conversion de St Augustin (1430-35). Petit panneau. Augustin méditant dans un jardin luxuriant. (donation Thomas Henry, cat.) 
Ce petit panneau provient d'un tableau qui a été découpé ("Thébaïde") - Reconstitution partielle : trois autres éléments sont dans des collections publiques, et le morceau central, dans une collection privée.

Hendrick Corneliz van der Vliet (1611-75) : Vue intérieure d'un vieux temple de Delft. Grand format.
Melchior de HondeKoeter (1636-95) : Singe et Perroquet.
Franck Frans II le jeune (1581-1642) : Le Christ et la femme adultère.
Rachel Ruisch (1664-1750) : Fleurs.
Jan Massys (1509-1575) : Joyeuse compagnie. Scène de taverne ; quatre homme grivois entourent une servante d'âge mûr. (cat.)
Willem van der Aelst (1625-83) : Bouquet de fleurs. Somptueuse composition.

Jacob Jordaens (1593-1678) : Adoration des Mages. (donation Thomas Henry)
Paul Bril (1554-1626) : Paysage.
 

Pieter van Mol (1599-1650) : Descente de croix (Déploration).
Hendrick van Balen - Jan I Brueghel (de Velours) : Allégorie de la Terre. Scène champêtre ; le groupe central est encadré de deux ouvertures sur un paysage.
Jacob van Loo (1614-70) : La Mélancolie.

Gérard de Lairesse (1641-1711) : Allégorie de la ville d'Amsterdam.
Thomas Wyck (1616-77) : Intérieur rustique.
Jan van Kessel (1626-79) : Série de 10 petites natures mortes, légumes, oiseaux, fruits, etc.

Jacob Willemsz de Wet (1610-71) : Daniel tuant le dragon de Baal. Manière de Rembrandt. Vision à contre jour.
At. de Lucas Cranach (1472-1553) : Deux petits panneaux.
Portrait de Frédéric III le Sage - Portrait de Jean le Constant.
Anton van Dyck (At.) (1599-1641) : Atalante et Méléagre.
Jacopo da Ponte, dit Jacopo Bassano (1516-92) : Deux toiles.
L'Automne - L'Hiver. Scènes de la vie paysanne quotidienne, de nombreux détails intéressants. Attitudes magnifiques des personnages : naturel, beaux raccourcis ; belles étoffes ; couche picturale très légère, le grain de la toiles reste apparent.
Giovanni Paolo Pannini (1691-1765) : Vue du campo Vaccino à Rome - Vue du Colisée et de l'arc de Constantin.
Andrea Locatelli (1693-1741) : Paysage. Composition ovale. Un grand arbre sombre à gauche ; à droite, ouverture sur un paysage accidenté.
Hubert Robert (1733-1808) : Le Temple de Vesta et l'Arc de Janus - Le Colisée et l'Arc de triomphe.
Jacques Blanchard (1600-38) : Sainte Famille.
Hyacinthe Rigaud (1659-1743) : Portrait du financier Montmartel et de sa femme.
Louis Licherie de Beurrie (1629-87) : Ste Famille.

Simon Vouet (1590-1649) : Cérès foulant aux pieds les attributs de la guerre.
Jan Frans van Bloemen (1662-1749) : Paysage.
At. de Frans van der Meulen (1632-90) : Choc de cavalerie.
Alexandre Couder (1808-79) : Intérieur. Bric-à-brac romantique.
Antoine Coypel (1661-1722) : Episode de don Quichotte.

Nicolas de Largillierre (1656-1746) : Deux toiles. Portrait d'homme.
Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson (1767-1824) : Portrait d'homme en habit bleu.


J.-Baptiste Greuze (1725-1806) : Portrait du baron Denon.

Jacques-Louis David (1748-1825) : (cat.) Patrocle. Très beau nu masculin de 3/4 dos arrière. ("Hector" à Montpellier)
 

Paul Emile Detouche, dit Destouches (1794-1874) : Schéhérazade racontant les mille et une nuits. Toile orientaliste.


J.-Baptiste Oudry (1686-1755) : Aigle attaquant un Lièvre. (1835 - donation Thomas Henry)

Jean-Baptiste Siméon Chardin (1699-1779) : Table de cuisine.
Francisco Herrera le vieux (1576-1656) : Saint personnage (Job ?) - David priant le Seigneur.


Bartolomé Esteban Murillo (1618-82) : Le Christ au Calvaire. (donation Thomas Henry)
Francesco Furini (1604-46) : Judith s'emparant de l'épée d'Holopherne.

Jacopo Palma le jeune (1544-1628) : La Mort de Sisara. Une femme (Jahel) plante, à coups de marteau, un clou dans la tempe de Sisara (général de l'armée de Jabin), allongé sur le sol


Ecole italienne (XVIIe) : La Mort de Hyacinthe. La mort a été provoqué par une balle, au cours d'une partie de jeu de paume (raquette sur le sol !). Composition complexe, confuse et peu réaliste : enchevêtrement de bras et de jambes. Plant de jacinthe blanche entre les pieds


Bartolomeo Schedone (1570-1715) : Martyre de St Sébastien. Beau nu. Sébastien n'a reçu qu'une flèche. A gauche, l'armure de Sébastien ; à droite, un drapeau multicolore
Carlo Saraceni, dit Veneziano (1585-1620) : St Pierre pleurant sa faute.
Francesco Solimena (1657-1747) : Le Songe de Jacob.
Pierre Subleyras (1699-1749) : La Justice.

Christofano Allori (1577-1621) : Le Sacrifice d'Abraham. Belle et grande composition. Beau nu du jeune Isaac.

Jacques Stella (1596-1657) : Ste Famille. Tenu par sa mère, Jésus est à cheval sur le dos d'un agneau. Jean Baptiste donne à l'agneau de petites fleurs à brouter.
Nicolas Poussin (1594-1665) : Pieta. Belle œuvre dramatique de petit format (ovale). (
donation Thomas Henry)


Philippe de Champaigne (1602-74) : Portrait d'homme d'église.

Eustache Le Sueur (1617-55) : Venite ad me omnes. Un angelot tient le phylactère portant la devise latine, au-dessus de la tête de Jésus.
Charles de La Fosse (1636-1717) : Présentation au Temple - Mort de la Vierge.
Joseph Vivien (1657-1735) : Portrait d'un architecte.
Joseph Vernet (1714-89) : Paysage, vue d'Italie. Lavandières au premier plan. Le paysage est dominé par une forteresse au sommet d'un escarpement rocheux. (donation Thomas Henry)
François André Vincent (1746-1816) : Job raillé par sa femme. Esquisse.
Pierre-Paul Prud'hon : Assomption.
Louis-Léopold Boilly (1761-1845) : L'Atelier de Houdon.
Nicolas Bernard Lépicié (1735-84) : La Demande accordée. Scène de genre.


Horace Vernet (1789-1863) : Edith retrouvant le corps de Harold.
Gustave Doré () : Nocturne aux Elfes.


Jean-Louis Petit : Vue du quai Napoléon de Cherbourg en 1838.

- Série de peintures "Troubadour".

Pierre Nolasque Bergeret (1782-1863) : Filippo Lippi, esclave à Alger, fait le portrait de son maître (1819)

Importante collection d'oeuvres de Jean-François Millet (né à Gruchy 1814-1875) :

Amand Ono, dit l'homme à la pipe.
-Amand Ono, beau-frère de l'artiste - Portrait de Pierre Ono, beau-père de l'artiste 
 

Jean-François Millet : Autoportrait.

Pauline Ono, en déshabillé.
-Portrait de Pauline Ono, en bleu.
-Mme veuve Roumy - Catherine Lemaire, 2e épouse du peintre -
-Portrait de Mme Valmont - Une tante de Pauline - -Mme Simon de Vandiville et sa mère.
-La Belle-mère de l'artiste - Portrait de Javain
-Moïse tenant les Tables de la Loi - L'Amour vainqueur
- Falaise de La Hague

Jean-François Millet : Le Rocher de Castel-Vendon (1848)

Théodore Rousseau : La Mare aux chênes - Rochers de Fontainebleau.
Karl Daubigny : Vue de Château-Gaillard.
François Ravier (1814-95) : Paysage. (deux)
Eugène Boudin (1824-98) : Retour de pêche au soleil couchant


Salle Fouace

Guillaume Fouace (1837-95) : L'Espoir du Pêcheur


Guillaume Fouace : Départ pour Jersey


Guillaume Fouace : Retour de pêche - Plage de Réville
Guillaume Fouace (1837-95) : Autoportrait.

Bel ensemble de natures mortes de Guillaume Fouace :
Guillaume Fouace (1837-95) : Le Panier renversé (1874)


Guillaume Fouace : Le Lièvre et le Chaudron (1886)

Claude Michel, dit Clodion (1738-1814) : 4 bas-reliefs en terre cuite.
La Peinture et la Sculpture – L’Astronomie et la Géométrie – L’Architecture et la Géographie – La Poésie et la Musique
. (don Thomas Henry, 1831)

2001 - La ville de Cherbourg-Octeville a procèdé à l'acquisition d'une œuvre majeure de Jean-François Millet : La Charité. Huile sur bois (1859).
Ce tableau était connu par le dessin préparatoire mais la localisation de la peinture était un mystère. Il était en fait conservé par des membres de la famille Vanderbilt. C'est à l'occasion d'une succession qu'il a été retrouvé par
Alexandra Murphy. Ce tableau était considéré par Millet lui même comme l'un des plus importants. Il est exactement contemporain de l'Angélus. Il représente une autre vision de la piété paysanne plus apaisée, plus laïque. Sa conservation dans une famille de grands amateurs d'art explique l'excellent état de conservation. C'est la première fois depuis longtemps qu'une œuvre importante de Millet fait le voyage d'Amérique en France. Le rôle du fond du patrimoine qui assure la moitié du financement de cette acquisition souligne l'intérêt du ministère de la culture pour le renforcement de la plus importante collection d'œuvre de Millet en dehors de Paris. Cette acquisition est rendue possible par le partenariat du Mercian Art Museum Karuizawa, partenariat qui a permis d'organiser l'exposition "Le Chemin de Millet" qui se déroulera du 18 juillet au 11 novembre 2001 Karuizawa à Nagano et dont une deuxième version sera présenté aux musées de Cherbourg en 2003. Ce tableau sera au cœur de la nouvelle salle Jean-François Millet des musées de Cherbourg-Octeville.



samedi 24 mai 2008

LIBOURNE

Musée des Beaux-Arts de LIBOURNE
Au second étage de l'Hôtel de ville.
(département : Gironde)

Dernière visite de la collection de peintures du musée de Libourne en août 2012 : les salles ont été rénovées et de nombreuses peintures restaurées.
Surprenant petit musée qui contient quelques œuvres de grande qualité. (Voir petits catalogues).

C’est le duc Decazes qui dota Libourne de son musée. La générosité du puissant ministre de Louis XVIII se manifesta d’abord par des dons personnels, en particulier deux petits panneaux du XVIIe siècle de Jan van der Straert et une œuvre moderne de P.N. Bergeret, L’Enfance de Montaigne. Puis, en 1820, l’État fit un premier envoi de toiles anciennes (Bassano, Lagrenée…) cependant qu’était donné à l’église Saint-Jean un chef-d’œuvre de Manfredi, Jésus chassant les marchands du temple, aujourd’hui exposé au musée. C’est également à cette époque que fut attribué à Libourne le groupe de La France éplorée devant le buste de Louis XV (modèle original de Falconet présenté au Salon de 1747, et réalisé en marbre dix-sept ans plus tard par Pajou et Dumont). Par la suite, la collection ne cessa de s’enrichir par dépôts successifs de l’État en 1837 (C. Molenaert), 1872 (J. Jordaens, Trois têtes de vieillards), 1877, 1880 (Éd.-L. Dupain : Les Girondins Pétion et Buzot le soir du 30 Prairial), 1956 (J.L. Brown), 1965 (Foujita, L’Amitié), etc.
De son côté, la ville procéda à des achats et bénéficia de dons et de legs qui sont à l’origine des fonds représentatifs des artistes libournais.


La spécificité du musée de Libourne est en mesure de présenter l’ensemble le plus représentatif d’œuvres de René Princeteau : 26 toiles, plus de 200 dessins et quelques sculptures. Issu d’une riche famille libournaise, Princeteau (1843-1914) réussit, en dépit de son infirmité (il était sourd-muet de naissance), une belle carrière de peintre mondain dans la haute société parisienne. Il dut son succès à un exceptionnel talent pour peindre les chevaux de courses. Cette passion le lia avec Henri de Toulouse-Lautrec dont il fut l’ami et le premier maître.

De nombreuses œuvres proviennent d’un dépôt de la ville de Créon, en raison d’un legs très important d’un collectionneur de la fin du XIXe (Bertal, en 1895). Cette collection, à l’origine composée de plus de 400 tableaux, a été malheureusement en grande partie dispersée.

Jean-Louis Nicolas Jaley (1802-1866) : Buste du duc Elie Decazes (vers 1830).

Dans le hall, au pied de l’escalier :   
Séraphin Denecheau (1831-1912) : Bacchus. Marbre.
Etienne-Maurice Falconet et Augustin Pajou : La France éplorée devant le buste de Louis XV. Marbre.
Pierre-Jules Geneste
: Vue du Port de Libourne

J.-Gabriel Domergue
(1889-1962) : En Visite. Portrait de femme prenant le thé.
-La famille du peintre.
Edmond-Louis Dupain (1847-1935) : Les Girondins Pétion et Buzot le soir du 30 prairial (1880). Ce tableau évoque la fin de deux députés Girondins qui avaient tenté d'échapper à la condamnation organisée par les Montagnards en 1793.
Grande salle

Matteo di Giovanni
(1430-95) : "Histoire de Romus et Remulus". Plusieurs petits panneaux récemment restaurés.
(Propriété de la commune de Créon - legs Bertal en 1895).
Matteo di Giovanni : Amulius dépose les jumeaux sur le Tibre.
Légende de Romulus et Rémus : L'Accouchement de Rhéa Sylvia.
Légende de Romulus et Rémus : Les Jumeaux recueillis par le berger Faustulus. La légende de Romulus et Rémus, fondateurs légendaires de Rome, est contée par Tite-Live (I, 4) et Plutarque (II, 4-6). Fille d'un roi d'Albe, Numitar, la vestale Rhéa Sylva justifie sa grossesse en déclarant avoir été violée par Mars, dieu de la guerre. Elle fut jetée en prison et ordre fut donné de noyer ses enfants dans le Tibre. Mais Amulius déposera les jumeaux sur les bords du fleuve en crue dont les rives étaient inondées. Lors de la décrue, les enfants restèrent accrochés aux branches d'un figuier, au pied du mont Palatin. Ils survécurent, élevés par une louve et un pivert qui veillaient sur eux et leur apportaient à manger. Puis le berger Faustulus les découvrit et les confia à sa femme, Acca Larentia. Arrivés à l'âge d'homme, Romulus et Rémus décidèrent de fonder une ville sur l'île du Tibre où les dieux leur avaient sauvé la vie. Mais chacun voulut en être le roi. Romulus traça un sillon et un muret symboliques, Rémus les franchit d'un bond et Romulus le tua.

Michelangelo di Pietro Membrini (1489-1521) - 3 Scènes de la vie de saint Dominique : Les Docteurs de l’Église (en haut – acquis en 2020)

Michelangelo di Pietro Membrini : Croisade des Albigeois, l’épreuve du feu (en bas à droite)

Michelangelo di Pietro Membrini : Résurrection de Napoleone Orsini (en bas à gauche)

 
Sofonisba Anguissola (1530-1620) : Portrait d’une Dame de qualité.
Louis-Pascal Gaudin (1556-1621) : Portrait du cardinal de Sourdis.
 
Jean-Charles-Nicaise Perrin (1754-1831) : L’Etat primitif de l’Homme. Grand format, récemment restauré.
Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson (d’après) : Atala au tombeau. Format réduit.

Louis Hersent (Attr. à) : Elève de Regnault. Daphnis et Chloé ou Le Tireur d’épine.
J.-Pierre Granger (1779-1840) : Nymphe et Amours.
Antoinette-Cécile-Hortense Haudebourg-Lescot (1784-1845) : Les premiers pas de l’enfance. Scène de genre.

Carlo Cignani (16281719) : Danaé et l'Amour.

Pierre-Nolasque Bergeret (1782-1863) : L'Enfance de Michel Montaigne.
Eugénie-Honorée-Marguerite Servières : La reine Blanche délivrant des prisonniers.
Pierre-Roch Vigneron (1789-1872) : Christophe Colomb montrant ses fers à Ferdinand et Isabelle.
 
Benjamin de Rolland (1777-1855) : Réception à Bordeaux du duc et de la duchesse d’Angoulême, venant présider les élections législatives en 1815. (1817)


Louis de Boullogne (1654-1733) : Uranie.
Anonyme (18e) : Portrait de femme en Flore.
Jan Mytens (17e) : Portrait de femme en Diane.

Antonio Amorosi (1660-1738) : Les jeunes Amants. Deux enfants aux pigeons.
J.-Baptiste Santerre : Jeune Fille à la Fenêtre 
 

J.-Baptiste Santerre :La Brodeuse à la Bougie. Legs Bertal en 1895.
Pierre-Jean Fournier (1740-93) : Le Port de Libourne.
Ec. de Charles Le Brun (1619-90) : La Pentecôte. Grande composition religieuse.

Jacopo da Ponte, dit Jacopo Bassano (1510-1592) : Le Retour du fils prodigue. Belle œuvre de grand format. Legs Bertal. Composition étonnante qui rappelle celles de Snyders. La scène principale est rejetée à l'arrière plan, au fond à gauche : le père, debout sur le seuil de sa maison, accueille son fils agenouillé devant lui. Le premier plan est occupé par une scène de genre : dans un intérieur de paysans aisés, chacun est occupé à une tâche particulière, dans la préparation du repas. A droite, deux femmes et un enfant devant la cheminée, la plus jeune semble faire griller des poissons. A gauche, la salle est ouverte sur l'extérieur, de façon artificielle et conventionnelle. Au centre, un homme dépèce un animal, fixé sur le flanc de la cheminée qui est dans l'axe médian du tableau. Les personnages ne se regardent pas. Répartition soigneuse des couleurs. Importance des rouges (vifs, vermillon), et des verts (intenses) : couleurs complémentaires. Les taches vertes sont plutôt rassemblés dans la moitié gauche du tableau : le béret et le pourpoint du garçon, la nappe, et la manche de l'homme au centre. Les taches rouges sont plutôt rassemblées à droite : Le bonnet rouge de l'homme au centre (qui semble ainsi faire la transition entre les deux zones et les deux couleurs), la robe de femme et les habits du garçon. Cependant, un tache rouge à gauche (le bonnet de l'homme derrière le père), et une verte à droite (la robe de la femme âgée), montrent le soin avec lequel le peintre a équilibré ses couleurs. Une dominante brune occupe les autres espaces du tableau.
 

Giovanni Beinash (Attr.) : Piéta.
Claes Molenaer (1630-76) : Paysage d'hiver.
David Teniers II le jeune (1610-90) (d’après) : Intérieur de cabaret avec fumeurs.
Andrea Lucatelli (1693-1741) : Paysage à l’Idylle.
Giovanni Battista Tiepolo ( ?) : Apothéose de St Joseph, St Louis de Gonzague et St François de Paul. Esquisse.
Cornelis van Poelenburgh (1586-1667) : Vue de fantaisie du campo Vaccino à Rome. Beau paysage de ruines lumineux ; au centre, au loin, le château St-Ange.
Ec. allemande (16e) : La Crucifixion. Suiveur de Cranach
Ec. de Fontainebleau (16e) : La Multiplication des pains.
Ec. florentine (15e) : Vierge à l’enfant au chardonneret.
Ec. de Sienne (14e) : Vierge à l’enfant.
Ec. de Sienne (14e) : Vierge à l’enfant entre Chérubins et Séraphins.

Bartolomeo Manfredi (1580-1620) : Jésus chassant les Marchands du Temple. Autre œuvre de grande qualité. Œuvre typiquement caravagesque, à la composition décentrée, comme la "Flagellation de Jésus" (Caravage, Rouen). A gauche, Jésus, vêtu de rouge, lève son bras armé d'un fouet ; les visages de deux disciples sont dissimulés par le bras. A droite, un groupe de six marchands se replie en désordre ; à l'extrême droite, les manches rouges d'un marchand viennent équilibrer la tunique de Jésus. Au premier plan, un jeune homme, vu de dos (partiellement dénudé): procédé emprunté au Caravage. Au premier tiers gauche, une porte entrouverte sert de séparation entre les deux groupes de personnages ; dans l'entrebâillement de la porte, l'autoportrait probable de l'artiste, observant la scène. Les visages des trois marchands qui regardent Jésus, sont disposés selon une ligne courbe descendant vers la droite qui accentue l'idée de fuite.
L'artiste a peint 3 tableaux sur ce thème. Cette toile aurait été saisie en 1798 par les troupes napoléoniennes, et déposée pa l'Etat en 1819 à l'église St-Jean de Libourne, sur l'intervention du duc Decazes, alors ministre de l'intérieur.


Charles-Louis-Lucien Müller (1815-92) : La Famille royale à Trianon. (Louis XVI)


Pierre Jérôme Lordon (1780-1838) : L’Arrestation de saint Marc (Salon de 1819). 4,65 x 3,71 m.
Anonyme (16e) : Portrait de femme. Joli.
Jacob Jordaens (1597-1678) : Etude pour un triple portrait d'homme âgé et barbu. Trois angle différents : profils gauche et droit, et vue de face. Superbe travail : coups de pinceaux vifs, nerveux, précis. Grande élégance. Maîtrise parfaite. 

Jan van der Straet ((1523-1605) : Cheval sicilien – Cheval espagnol.
Théophile Lacaze (Libourne 1799-1846) : Plusieurs œuvres.


Théophile Lacaze : Les Adieux de Marie Stuart partant pour l'Ecosse.
-Autoportrait - Le Baptême de Clovis - Hébé (pastel) – Adoration des Mages (aquarelle) - etc.
Henriette Desportes : Musiciens arabes.
Anonyme italien : Vénus commande à Vulcain des armes pour Enée.

Louis Jean-François Lagrenée (1725-1805) : (Premier directeur de l'Académie de Saint-Pétersbourg) Fabricius refusant les présents de Pyrrhus (1777). Belle composition. Cette œuvre, par certains côtés (en particulier, le thème et la composition), semble proche du néoclassicisme, tout en étant d'une facture encore liée au 18e siècle (couleurs). A droite, Pyrrhus, roi d'Epire (homme âgé), tente de corrompre Fabricius, délégué de Rome, en lui offrant de nombreux présents (au premier plan, deux hommes déballent des vases précieux). Fabricius refuse, d'un geste hautain. Les deux personnages principaux semblent juchés sur une estrade : composition très théâtrale.Charles François Grenier de la Croix, dit Lacroix de Marseille : Les Cascades de Tivoli. (Propriété de la commune de Créon ; legs Bertal en 1895).
Coypel : Vision de Sainte Catherine de Sienne.
Jean Jouvenet : Portrait de l'archevêque Philarète.
Raphaël Mengs : Deux allégories. Legs Bertal.

"Les quatre Arts libéraux". L'Astronomie




Raphaël Mengs : La Musique (sous les traits d'Apollon, dénudé, vêtu d'un voile rose, il s'appuie sur sa lyre).


Joseph Hendrick Lies (1821-65) : La Visite au fermier.
J.-Pierre Granger (1779-1840) : Nymphes et Amours.
Jean-Germain Drouais (18e) : Scène antique


Deuxième salle

René Princeteau (Libourne 1843 - Fronsac 1914) : Initia Toulouse-Lautrec à la peinture de chevaux. Plusieurs œuvres permettent de mesurer les limites de cet artiste. Les esquisses sont de meilleure qualité.
-Promenade des chevaux au bord de la mer à Dieppe, ou l'Orage -
-Le portrait du général Princeteau
. Toile d'une assez belle facture académique.
Quelques grandes compositions, représentant des courses hippiques, sont médiocres : Les chevaux sont stéréotypés, raides, traités de façon conventionnelle et répétitive ; ils ne sont pas personnalisés et semblent "découpés" sur le fond. La composition est faite de scènes "pittoresques", à la limite de la caricature, avec des chutes de chevaux et de cavaliers dans des positions grotesques.

Ex. - René Princeteau : La Banquette irlandaise (course d'obstacles et chutes)

René Princeteau : Le Saut de la Rivière.
En revanche, quelques études de petit format, comme Le Cavalier blessé, sont assez bien venues ; en tout cas, plus intéressantes.
-Eglise de Fronsac
(intérieur) – Le Labourage – Le Bœuf qui se gratte

René Princeteau : L’Arrivée au Pressoir. Grand format.
Les Chevaux et le Lapin – Promenade sur les dunes – etc. 
René Princeteau : Patrouille de Uhlans prise dans une embuscade (1872). Toile originale et étonnante de vigueur.

John Lewis Brown (Bordeaux 1829-90) : Hussard à cheval (1883) 
- Paysage de rivière


Achille Zo (1826-1901) : Le Mendiant espagnol (1870)


Henry Moret (1856-1913) : La Pointe de Pen-Men.



Foujita Tsu Gouharu : L'Amitié. Deux femmes nues.
Roland Houdot (1897- ) : Nu couché.
Raoul Dufy : Nu couché - Hommage à Derain - Le Haras du Pin.
 

Moïse Kisling (1891-1953) : La Délaissée.
François Desnoyer (1894- ) : Vue sur le port de Sète.
J.-Marie Poumeyrol (Libourne 1946- ) : Grenouilles et bocaux.
Edouard Pignon : La Bastide.
Luc Albert Moreau (1882-1948) : Boxeur K.O.
Roland Oudot (1897-1981) : Nu féminin couché.
Yves Brayer (1907-90) : Le Pont Henri IV. Pont Neuf. Proche de Marquet.
Daniel Vasquez Diaz (1882-1968) : L’Idole gitane – Matador.
Henriette Desportes : Musiciens arabes. Orientaliste. (1913)

Willem Van Herp le Vieux : Le Jugement de St Antoine de Padoue. (Propriété de la commune de Créon ; legs Bertal en 1895).
 
Hendrick Van Steenwick le Vieux (atelier) : Vue de l'intérieur d'une église gothique en Hollande. (Propriété de la commune de Créon ; legs Bertal en 1895).

Plusieurs peintures "troubadour" (Lacaze). Des œuvres en relation avec l'histoire de la ville ou de la Gironde.

Une salle consacrée aux dessins :

Œuvres de Princeteau, et gravures de Dürer, Schongauer, etc.
Henri de Toulouse-Lautrec : Au Cabaret. Aquarelle.
Nicolas de Staël : Nu. Encre.
Kees van Dongen : A l’Opéra. Aquarelle.

Sculptures :

Jules Rouleau : La Liberté domptant l’Amour. Plâtre.

Auguste Rodin : Aesculapius. Beau bronze.